Toulouse – OL (2-2) : nul, nul et nul

Sidibé

LES NOTES. L’OL a concédé son troisième match nul d’affilée en Ligue 1, même si le terme de « concédé » n’est peut-être pas le plus approprié. Mené de deux buts à un quart d’heure de la fin du temps réglementaire, le club lyonnais a en effet arraché au forceps un point au Stadium de Toulouse.

OL : Lopes 5 – Solet 3, Denayer 5, Morel 2 – Tete 3, Tousart 3, Aouar 4, Mendy 6 – Memphis 5 – Traoré 5, Cornet 4.

Un point qu’il doit en très grande partie à Fekir, qui a empêché que le turn-over tourne au vinaigre. Sur le banc au coup d’envoi, tout comme les autres titulaires habituels Ndombele et Marcelo, le numéro 18 de l’OL a repris son rôle favori, celui d’individualité cache-misère d’un collectif défaillant. Moins en forme ces dernières semaines, Fekir n’a eu besoin que de 30 minutes pour soigner ses stats et sauver ce qui pouvait encore l’être.

On aurait même pu dire 15 minutes. À la 75e minute, l’OL vient en effet juste de jouer le coup d’envoi post-deuxième but toulousain (2-0, 74e) lorsque Fekir glisse une passe parfaite à Dembélé (lui aussi entré en jeu, ce qui fera sans doute répéter en boucle dans les prochains jours le terme de « coaching gagnant » à ceux qui voudront bien oublier l’indigence du jeu lyonnais) qui convertit tranquillement l’offrande (2-1, 75e). Le match est relancé, et bascule finalement sur un coup franc à la Bodiger du capitaine lyonnais (2-2, 88e).

Votez pour le 
néo-Jurynho !

Et aurait même pu basculer encore sur un ciseau acrobatique de Memphis (90e+1) ou deux têtes de Dembélé (90e+7). Le tableau d’affichage aurait alors vraiment été flatteur pour l’OL, même si l’on n’aurait pas non plus parlé de hold-up vu la domination territoriale et la possession de balle. Mais celle-ci n’a pas vraiment dérangé des Toulousains qui avaient vite ouvert le score sur un caramel de Durmaz (1-0, 12e) et n’ont guère été mis en danger avant cette 75e minute où tout a basculé : un ballon qui fuit le cadre sur une tête de Traoré suite à une belle louche de Memphis (36e), Aouar qui manque totalement sa reprise alors qu’il était seul dans la surface après une remise de la tête de ce même Traoré (56e), voilà le bilan exhaustif des occasions lyonnaises avant le dernier quart d’heure.

Trop peu, surtout face à une défense aussi friable que celle de Toulouse. Les satisfactions ont d’ailleurs été tout aussi rares : Fekir évidemment, dont on oubliera la méforme passagère s’il brille dimanche à Geoffroy-Guichard ; Mendy, latéral gauche qui s’est aussi chargé d’être milieu relayeur et numéro 10 pendant 75 minutes ; Memphis, en jambes mais pas en réussite et pas aidé par le néant collectif autour de lui ; Denayer plutôt propre à la relance et solide même quand il était abandonné par les autres défenseurs centraux. Rien de bien folichon, surtout à quatre jours d’un Derby qui a rarement eu un tel enjeu. Le match à ne pas rater pour l’OL, surtout dans une saison où l’on ne compte plus les matchs ratés.

Hugo Hélin

(Photo Toulouse FC)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>