OL – Reims : 1-1 avant prolongation

Genesio

LES NOTES. Contre le solide bloc bas rémois, les Lyonnais sont retombés dans leurs travers habituels avec au bout du compte un match (vraiment) nul. À une semaine du derby et trois de la réception du Paris Saint-Germain, l’OL se retrouve donc à 4 points de Lille et à portée de tir de Montpellier, Saint-Étienne voire Marseille. Pas vraiment le début d’année espérée pour Bruno Genesio, dont la prolongation est de plus en plus hypothétique.

Olympique Lyonnais – Stade de Reims 1-1

Buts : Traoré (70e) pour l’OL, Chavarria (35e) pour Reims.

Avertissement : Foket (83e)

OL : Lopes – Denayer, Marcelo, Marçal (Dembele, 62e) – Dubois, Ndombele, Aouar, Mendy – Fekir (cap.) (Cornet, 46e) – Memphis, Traoré (Terrier, 71e). Entr. : Bruno Genesio.

Reims : Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, Konan – Romao, Mbemba (Dingome, 78e), Chavalerin – Cafaro (Kamara, 90e), Oudin, Chavarria (Ojo, 75e). Entr. : David Guion.

Lopes 6 – Denayer 3, Marcelo 2, Marçal 3 – Dubois 4, Ndombele 4, Aouar 4, Mendy 4 – Fekir (cap.) 2 – Memphis 5 , Traoré 6  + Cornet 5

Marche ou crève

Ah, ce bon vieux match que l’on connait si bien ! Mais si, ce match-là, avec un bloc bas en face, où l’OL monopolise le ballon, arrive dans les 40 derniers mètres et… et c’est tout. Pendant 90 minutes, les Gones ont offert le « spectacle » habituel face aux équipes solides à l’arrière, avec un bilan famélique en termes d’occasions. Si le match contre Strasbourg en Coupe de la Ligue était placé sous le signe du manque de réussite avec trois poteaux et un nombre d’occasion assez important, cette rencontre face à Reims a plutôt fait la part belle à l’impuissance. Combien de situations stériles avec un milieu balle au pied et trois, quatre voire cinq attaquants plantés sur la ligne de défense adverse, sans aucun mouvement ni combinaison ? Mois après mois, année après année, l’OL ne progresse pas face aux blocs bas, et l’impuissance des Gones est encore plus visible lorsque ses individualités sont en berne.

Pas statique, Bertrand

Au rayon des individualités, il n’y a bien eu que Bertrand Traoré pour surnager. Malgré son déchet habituel et des choix encore discutables, le Burkinabé a été le seul à réussir à créer le danger sur la cage d’Edouard Mendy par ses mouvements et son abnégation. Entre un but refusé pour un hors-jeu au millimètre, un duel sur lequel Mendy est impeccable et finalement le but de l’égalisation, l’ancien de l’Ajax a été la seule lumière dans la nuit noire offensive de l’OL ce soir. Et pour vous dire si le football accouche parfois de miracles : c’est avec le pied droit que Bertrand Traoré a inscrit son but. Oui oui, le droit.

Fekir, à la Ghezzal

Oui, la formule est dure, mais elle est à la hauteur de l’inquiétude. Après un match apocalyptique contre Strasbourg, Fekir a été absolument catastrophique face à Reims. Le constat a été si terrible qu’il était difficile de ne pas penser au match terrible de Rachid Ghezzal face à l’OM il y a quelques années, où l’Algérien était sorti en première période. Contre Reims, Bruno Genesio a attendu la mi-temps avant de sortir son meneur de jeu, avec un bilan assez inquiétant de moins de 75% de passes réussies et 10 ballons perdus sur 25 joués. Si Nabilon est toujours capable de sortir des prestations de classe, comme face à City, il semble avoir perdu son influence et sa régularité qui ont fait tant de bien de l’OL l’an dernier. Le capitaine lyonnais est-il perturbé par les rumeurs de transfert ou a-t-il réellement perdu sa grinta ? On penchera pour la première option, en espérant avoir raison.

Pour rire avec Bruno :
son dialogue (imaginaire) avec Nils

La fin du 3-4-3 ?

L’autre question posée par ces deux échecs face à Strasbourg et Reims concerne le schéma tactique. La formule Genesio, éculée depuis trois ans, consiste toujours à trouver un nouveau schéma et l’user jusqu’à la rupture. Après quelques semaines plutôt satisfaisantes, force est de constater que le schéma en 3-4-3 (ou 3-4-2-1, c’est selon) se heurte à une impasse à domicile. Sur 15 matches disputés au Parc OL, Lyon n’en a remporté que 6 cette saison, avec les mêmes lacunes et la même absence de mouvement à l’avant. Pourquoi, face à l’une des pires attaques de Ligue 1, aligner trois défenseurs centraux, surtout lorsqu’on voit leur naufrage collectif ce soir ? Pourquoi, alors même que les Rémois brillent par leur solidité, ne pas commencer le match directement en 4-2-3-1 ? La rigidité tactique lyonnaise, si elle parvient à faire illusion face aux équipes qui jouent, reste toujours aussi déprimante lorsque l’adversaire décide de ne pas jouer le jeu. Après 4 matches moyens (on ne comptera pas le match de Bourges comme un franc succès), quelle sera la recette de la nouvelle tambouille tactique ?

Charly M.

(Capture d’écran Canal +)

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