Juventus – OL (1-1) : toujours vivants

OL

LES NOTES. Longtemps éliminés mathématiquement, les Lyonnais ont arraché le point du match nul sur la pelouse du Juventus Stadium grâce à un but de Corentin Tolisso en toute fin de match. L’OL peut donc toujours rêver aux huitièmes de finale de Ligue des Champions même s’il faudrait un miracle pour cela.

 

Mercredi 2 novembre 2016, 4e journée de Ligue des Champions

Juventus FC – Olympique Lyonnais 1-1

Buts : Higuain (13e sp) pour la Juve, Tolisso (84e) pour l’OL

Avertissements : Pjanic (38e), Barzagli (58e), Marchisio (84e) et Sturaro (89e) pour la Juve, Darder (90e+1) et Ghezzal (90e+3) pour l’OL

Juve : Buffon (cap.) – Alves, Bonucci (Benatia, 68e), Barzagli, Evra – Khedira, Marchisio, Sturaro – Pjanic (Sandro, 68e) – Higuain (Cuadrado, 83e), Mandzukic. Entr. : Massimiliano Allegri.

OL : Lopes – Rafael, Mammana, Diakhaby, Morel – Ghezzal, Gonalons (cap.), Tolisso, Rybus (Cornet, 71e) – Fekir (Darder, 77e), Lacazette. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 4 – Rafael 4, Mammana 4, Diakhaby 3, Morel 6 – Ghezzal 5, Gonalons 6, Tolisso 6, Rybus 4 – Fekir 3, Lacazette 3

 

Bruno Genesio avait décidé de reconduire le même 4-4-2 à plat qu’à Toulouse  pour aborder ce choc. L’OL a finalement livré peu ou prou le même match qu’en Garonne : du mal à construire, un pressing proche du néant, un duo d’attaque Alexandre Lacazette – Nabil Fekir dur à trouver… et un résultat plutôt favorable dans les deux cas !

 

On n’est pas sérieux quand on a 19 ans

Bruno Genesio avait fait un choix fort en alignant une charnière centrale de 19,5 ans de moyenne d’âge. Au revoir Nicolas Nkoulou et Mapou Yanga-Mbiwa, place à Emanuel Mammana et Mouctar Diakhaby. Un choix qu’on a du mal à critiquer vu les prestations des deux premiers depuis le début de saison. Mais un choix qui comporte sa part de risques : les deux titulaires sont encore des jeunes joueurs en phase d’apprentissage (et même en phase d’adaptation à l’Europe pour Mammana).

Les deux joueurs ont donc connu des petites sautes de concentration : Mouctar Diakhaby a coûté un penalty et l’ouverture du score pour une faute stupide, tandis qu’Emanuel Mammana a perdu un ballon qui aurait pu être celui du but du break. Les deux ont ensuite été irréguliers comme des jeunes joueurs, en alternant le bon et le moins bon. Et les deux doivent encore faire basculer leurs potentiels du bon côté : Diakhaby a un style désarticulé qui peut rappeler par moments celui de Bako Koné (brrr) et Emanuel Mammana est peut-être trop kamikaze. Aligner des joueurs aussi jeunes à des postes aussi exposés est risqué. Mais c’est aussi foutrement bandant.

 

On a quelque chose d’important à vous annoncer…

Jérémy Morel était aligné à gauche. Jérémy Morel a fait un bon match. Ce n’est pas grand chose, mais c’est suffisamment rare pour être souligné.

Un duo à retrouver

C’était censé être l’un des grands atouts du 4-4-2 (et du 3-5-2, et de tous les systèmes à deux attaquants) : associer Nabil Fekir et Alexandre Lacazette. Trop isolé devant, le duo n’a pas réussi à briller. Lacazette a pourtant eu l’occasion de bonifier son match à la dernière seconde, mais a mal géré son face-à-face suite à une mésentente de la défense centrale italienne (à sa décharge, la passe de Sergi Darder était peut-être un peu trop excentrée). De quoi relancer le débat sur sa capacité à briller au très haut niveau. À lui de lever les doutes sur les deux derniers matchs.

La dévalorisation de Ghezzal

En plein feuilleton sur son avenir (un soap-opera pourri qui dure depuis trop longtemps déjà), Rachid Ghezzal a livré un match horrible. Coupable de la perte de balle – et d’avoir mal joué le coup défensivement dans la foulée – sur le but de la Juventus, l’international algérien a continué sur sa lancée en perdant beaucoup, beaucoup, beaucoup de ballons. De Yoann Gourcuff à Mathieu Valbuena, l’OL a trop pâti de contrats juteux offerts à des joueurs pas assez fiables pour tomber dans le piège. Rachid Ghezzal a 24 ans, a réussi six bons mois dans sa carrière et est capable de rares éclairs. On espère pour lui que son offrande sur coup franc pour la tête de Coco Tolisso a fait monter sa cote auprès des recruteurs d’Everton, West Ham ou Bournemouth…

 

Tolisso, forte tête

TOLISSODans les sports US on parle de clutch player. En Italie on l’appelle Pippo Inzaghi. À Lyon, on se contentera de lui donner le titre de Lib’héros. Corentin Tolisso n’a pas fait un grand match. Mais Corentin Tolisso a surgi au bon moment pour mettre sa tête et changer le cours du match. La différence entre Naples et l’OL au Juventus Stadium ? Un but. Un point. Un Coco Tolisso.

Hugo Hélin

(Capture d’écran Canal+)

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