Gambardella, OL – Sochaux (0-2) : le stress de la conclusion

Olympique Lyonnais

GAMBARDELLA. La promotion 2015 de la Gambardella de l’OL n’a pas brillé au cours de la finale perdue 2-0 face à Sochaux. Un match raté qui ne doit pas faire oublier le bon parcours de cette génération.

 

Le match : 18 ans, ce n’est pas sérieux

 

Il faut le dire d’emblée pour les téléspectateurs qui voyaient évoluer cette équipe pour la première fois: cette génération vaut mieux que sa prestation en finale de la Gambardella. Stress dû à l’enjeu ? Ou tout simplement coup parfaitement joué par Sochaux, qui a su attendre et contrer ? La promotion 2015 de l’OL a en tout cas raté son match et ne soulèvera pas la Coupe, un trophée derrière lequel le club lyonnais court depuis 1997.

Une défense prise au piège sochalien

Stanislas Lebongo s’est certes fait dribbler par Marcus Thuram sur le second but, mais le gardien lyonnais n’a pas grand chose à se reprocher. Il ne peut rien sur l’ouverture du score et a effectué deux arrêts en face-à-face pour éviter le 3-0 en seconde période.
La physionomie du match a en revanche considérablement gêné ses défenseurs. Fahd Moufi et Issac Hemans ont tous les deux un profil de latéraux modernes, capables de porter le danger devant en se projetant vite. Mais cette fois, c’était Sochaux qui contrait et leurs défauts en défense ont été mis en évidence.
Même topo du côté de la défense centrale. Mouctar Diakhaby a semblé très emprunté, à la fois techniquement (un ballon perdu en position de dernier défenseur) et tactiquement (un boulevard laissé à Marcus Thuram sur le second but). On savait aussi que Ulrik Jenssen n’était pas rapide mais c’était encore plus criant ce soir, la faute au placement haut du bloc lyonnais et à la rapidité des flèches sochaliennes.

Un milieu trop inoffensif

En 4-2-3-1 au coup d’envoi puis en losange en seconde période, l’OL n’a jamais réussi à créer de différences significatives au milieu de terrain.
Maxime D’Arpino a été le meilleur lyonnais dans ce secteur. Auteur de belles transversales en début de match, le numéro 6 a essayé d’apporter quelque chose offensivement mais n’a pas été assez suivi. Samuel Moutoussamy a quant à lui été trop effacé et peu à l’aise dans un rôle de piston gauche, quasiment ailier, en seconde période. Christopher Martins Pereira, entré en début de seconde période, n’avait pas joué depuis longtemps et cela s’est senti. Le Luxembourgeois a sorti une belle frappe juste après son entrée mais n’a pas réussi à se mettre dans le rythme du match. C’était sans doute trop tôt. Yoann Martelat n’est rentré qu’un quart d’heure et n’a pas eu le temps de se montrer.

Des attaquants discrets

Sorti sur blessure un peu avant l’heure de jeu, Maxwel Cornet aurait dû être le leader de l’attaque lyonnaise. L’ancien Messin a pourtant été invisible lors de ce match, à part une belle percée et un centre pour la tête d’Aldo Kalulu. Le numéro 10 du soir a trouvé le poteau sur cette occasion, qui aurait pu changer le cours du match. Le petit attaquant de soutien a multiplié les courses au cours de cette finale, sans efficacité. Romain Del Castillo a été l’attaquant lyonnais le plus en vue. Son pied gauche a posé beaucoup de problèmes aux défenseurs sochaliens, dommage qu’il n’ait pas un pied droit aussi bon. L’ailier était aussi chargé des corners, aussi nombreux qu’inoffensifs cet après-midi. Il faut dire que l’attaquant le plus grand en taille, Kilian Pagliuca, n’est entré que pour trois minutes… durant lesquelles le seul corner aura été tiré à la rémoise.
À l’âge d’être bacheliers, les joueurs lyonnais ont donc stressé et foiré l’épreuve finale. Il ne faut malgré tout pas oublier leurs bonnes notes tout au long de l’année.

 

Olivier Mas (avec HH)

(Photo Cyril Collot – OLTV)

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