Retour sur trois ans de Rank’n’OL : Lacazette et Gonalons au top

FOOTBALL : Lyon vs Rennes - Ligue 1 - 10/08/2014

RANK’N’OL. Après trois années, 154 matchs et pas loin de 800 notices, les Rankeurs ont décidé de ne pas faire la fameuse saison de trop. Mais il était encore temps de désigner LE lauréat du Rank et aussi de tirer les enseignements de ce qui n’était au départ qu’un prétexte : ses données chiffrées.

Si Steed Malbranque, la toute première Rank’n’OL star, avait bien eu droit à son bilan de fin de saison 1, les deux suivantes étaient passées à l’as. Une erreur rattrapée in extremis et dont le timing un peu fortuit permet de revenir ce qu’on peut désormais considérer comme un cycle qui lui aussi semble sur la fin, celui de l’OL économe et (presque) 100% fait maison.

 

Relire : Le bilan de la saison 1 (2012-13)

 

 

2013-14 : Lacazette, l’ex-aile excelle

LACAZETTE-122x1501. Alexandre Lacazette

23 mentions, 346 points

Pour qui connait la suite de l’histoire, ces 346 points au Rank et 22 buts, en 54 matchs, peuvent presque paraître chiches. C’est oublier le statut de Lacazette à l’été 2013. Auteur de 4 buts la saison précédente dans un rôle d’ailier, le Kid de Mermoz doit beaucoup à la situation sclérosée du mercato estival : Gomis et Aulas jouent au jeu que l’on sait, si bien qu’avec le départ de Lisandro, Garde doit trouver un buteur. Lacazette ne demande pas mieux que de quitter sa ligne de touche. Au terme d’un mois d’août à quatre victoires et quatre défaites (ne rentrons pas dans le détail), Lacazette est déjà indéboulonnable en pointe. La réintégration de Gomis n’y changera que très provoirement les choses. L’émergence du 4-4-2 à l’automne permettra d’honorer le statut de Gomis et la fraîcheur de Lacazette. Et quand Briand offre son chant du cygne lyonnais au printemps, c’est Bafé qui se retrouve le bec dans l’eau. Lacazette termine meilleur buteur du club en L1 et inscrit le seul but de l’OL en finale de la Coupe de la Ligue contre Paris.

GONALONS-122x1502. Maxime Gonalons

22 mentions, 321 points

Le fait de terminer deuxième du Rank pour ce que beaucoup considèrent comme sa moins bonne saison en dit long. La joie des Lyonnais est avant tout qu’il l’ait jouée jusqu’à la fin : pour 17 M€, Gonalons doit rejoindre Naples en janvier 2014. Garde n’est pas d’accord et, un peu contre toute attente, Aulas écoute son coach. Pourtant « enchanté » à l’idée de rejoindre le Calcio, Gonalons ne bronche pas, et retourne au charbon sans état d’âme. Il n’y a même pas à louer cet effort de comportement : on est a peu près sûr qu’il était tout aussi enchanté de rester. Ce n’est pas pour rien qu’il éclate tout le monde à l’indice Lacombe.

BEDIMO-122x1503. Henri Bedimo

22 mentions, 296 points

On a beaucoup répété que le 4-4-2 dit « losange » s’adaptait parfaitement à un effectif pauvre en ailiers. Ce système a aussi eu le mérite non négligeable de laisser tout le couloir gauche, le long de la craie, au Camerounais. Qui a su rentabiliser le créneau : huit passes rien que pour la Ligue 1, un but décisif dans les arrêts de jeu à Bordeaux (1-2), et surtout ce coup en deux bandes dont l’OL jouit encore : meilleur latéral gauche depuis Abidal, il a enlevé tout scrupule à Garde de fixer Umtiti dans l’axe.

LOPES-122x1504. Anthony Lopes

14 mentions, 219 points

Quand Lopes commence la saison, c’est officiellement « en l’absence de Vercoutre », blessé. En réalité, les cinq matchs joués en fin de saison précédente ont pratiquement déjà fait la différence. Il faut que Lopes se blesse opportunément au moment du retour de Vercoutre pour que celui-ci reprenne place sur la ligne. La comparaison fait mal à Rémy. Après un bref et symbolique jeu d’alternance, Garde tranche en janvier : ce seront les points plutôt que les poings.

UMTITI-122x1505. Samuel Umtiti

15 mentions, 212 points

Quand Lovren est vendu à Southampton pour 10 M€, tout le monde s’étonne, et surtout se frotte les mains. Pas forcément pour les bonnes raisons… Quelques sous dans le tiroir-caisse du club, c’est certes bienvenu. Une prévisible remontée au classement du fair-play, c’est évidemment profitable. Mais le Fossoyeur de Ménival enfin dans l’axe, surtout vu depuis l’été 2015, ça reste le plus gros bénéf’ de l’opération.

 

Le classement complet de la saison 2

 

Malbranque toujours là

Rank’n’OL Star 2013, Steed Malbranque connait une petite reculée (15 mentions contre 25, 182 points de moins). Inamovible au côté de Gonalons dans le 4-2-3-1 la saison précédente, il bouge plus dans le 4-4-2, occupant régulièrement et moins avantageusement la pointe du losange… Il s’assoit davantage sur le banc, aussi. Sixième tout de même.

Egalement éjectés du top 5 : Lisandro (transféré début août – kleenex), et Clément Grenier, qui n’est pas très loin puisqu’il termine septième. Mais l’Ardéchois commence à se familiariser avec l’infirmerie, même s’il est impossible à ce moment-là d’anticiper le gâchis de la (des) saison(s) suivante(s) : 44 matchs tout de même sur 2013-14.

Au passage, c’est Yoann Gourcuff (neuvième au général) qui domine le classement Tiago. Avec une très grande majorité de points glanés sur décembre-janvier, période magique en termes de jeu. Puisque les occasions d’avoir des regrets au sujet de Yoyo vont se faire rares, offrons-nous une dernière salve : et s’il avait été là en finale de Coupe de la Ligue ? Ou contre la Juve ? Au moins sur l’un des deux matchs aller-retour ? Hein ? Hein ? Bon.

Malgré une saison à 61 matchs, le Rank se resserre (26 cités contre 36 en 2012-13). Après avoir fait mumuse avec son nouveau jouet, la rédaction se reconcentre sur l’OL : on n’y trouve plus que des membres du club. Un Rank également plus « terrain » : seuls un Rémi Garde en progrès (75 points contre 57 en 2012-13), un Joël Bats en écharpe de Derby (22 points, absent l’année précédente), un Jean-Michel Aulas qualifiant de Koné de « pièce maîtresse » après une défaite à Marseille (13 points, contre 17 en 2012-13) et Gaël Danic (22 points en deux mentions) s’invitent dans le classement aux côtés des joueurs.

 

2014-15 : Lacazette et Fekir, poteaux finish

LACAZETTE-122x150 21. Alexandre Lacazette

29 mentions, 485 points

Après les départs de Gomis et Briand, Lacazette a attaqué la saison sans savoir avec qui il allait cohabiter en attaque. Fallait se la faire, l’année de la confirmation en pointe… Même pas peur : sa moyenne de but par match bondit. De 0,40 en 2013-14, elle a atteint les 0,78 ! Difficile de ne pas orner ce constat d’un point d’exclamation. Les esprits chagrins évoquent son mutisme contre les autres équipes du top 5 de la L1 (il a quand même marqué contre Monaco en Coupe de la Ligue). Bien le seul reproche que l’on puisse faire à Lacazette, meilleur joueur de la Ligue 1, désormais installé en équipe de France, pour qui il a ouvert son compteur but à Sainté. Détenteur du record de buts marqués sur une saison par un joueur de l’OL en championnat, par ailleurs. Si ce score là peut être battu, un autre tiendra pour toujours : celui des points marqués dans le Rank sur une saison (485, mentionné 29 fois en 40 matchs), plus de 100 points de mieux que Malbranque en 2013…

FEKIR-122x1502. Nabil Fekir

30 mentions, 480 points

Copé et Fillon bavent devant ce verdict : Fékir termine second derrière Lacazette pour… 5 points (485 contre 480). Il aurait été tentant de bidonner les suffrages pour arriver à une égalité symbolique. Pas le genre de la maison. Pas utile, surtout :  premier au classement des espoirs de L1 et à celui des obtenteurs de penalties, Nabilon a trusté la tête de pas mal de classements. Dont ceux qui comptent : Fekir a explosé le record du bonus Tiago avec 26 points tout en terminant en tête de l’indice Juninho, preuve qu’il a su allier le beau à l’efficace. Pas de hasard… Par ailleurs, avec son total de points, Fékir aurait terminé très largement Rank’n’OL star des éditions précédentes. Et c’était sa première « vraie » saison en pro.

LOPES-122x150 23. Anthony Lopes

22 mentions, 370 points

Après la découverte au printemps 2013, puis une concurrence rapidement évrasée la saison suivante, Anthony Lopes a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui en 2014-15, et on ne sait (déjà) plus trop quoi dire d’original. Lopes est performant dans tous les secteurs de jeu, y compris la relance (une passe décisive au passage). Voilà. Rankable dès ses sept premières sorties en pro, le Portugone connaît la maison qui n’a jamais tardé à l’augmenter.

GONALONS-122x150 24 & 5. Maxime Gonalons & Samuel Umtiti

17 mentions, 289 et 260 points

À un Bédimo près (remplacé par Fékir), le top 5 contient les mêmes tauliers que la saison précédente.Gonalons et Samuel Umtiti sont évidemment du nombre. Ils sont d’ailleurs les seuls à squatter le top 5 sur chaque édition du rank. Zéro coïncidence. Wahing Maxime et le Fossoyeur de Ménival ont aussi en commun d’être les deux oubliés de la patrie. Et c’est peut-être aussi pour ça qu’on les aime tant.

 

Le classement complet de la saison 3

ultimate-ranknOLBedimo, chute à l’arrière

Lensois et Montpelliérains avaient prévenu : si le Henri de l’an 1 enchante, celui de l’an 2, moins. Clairement en-dessous de sa première saison (15e, -242 points), Bedimo n’est pas non plus devenu transparent. Mais lui aussi est prévenu : Morel n’est pas Dabo (du moins on l’espère). Rémy Vercoutre obtient 33 points depuis Caen, soit seulement dix de moins que l’an passé avec l’OL. Souvent critique pour son manque de régularité, Yassine Benzia termine pourtant 21e du Rank pour la troisième fois en trois ans.

Pour sa première année, Hubert Fournier obtient un score honorable avec 67 points, à peine en dessous des 75 de Rémi Garde l’année précédente en disputant seize rencontres de moins. Jean-Michel Aulas reste constant : une mention par an et une quinzaine de points, cette année décernés pour son avant-match (retour) contre Giurgiu à base de « blaireau ». Autour du terrain toujours, on note qu’Alexandre Marles (13 points) est symboliquement battu par Robert Duverne (14 points).

Tola Vologe, 7/7

Une tendance nette : en 2012-13, ils étaient six joueurs non-formés au club à squatter le top 10 (Lisandro, Gomis, Fofana, Reveillère, Vercoutre, Gourcuff), quatre seulement en 2013-14 (Bédimo, Fofana, Gourcuff, Briand), avec à chaque fois un représentant sur le podium. Sur 2014-15, il faut lire le classement jusqu’à la septième ligne pour croiser Christophe Jallet, seul transfuge présent dans le top 10.

Enfin, Malb’rank continue doucement sa descente dans le classement. Pas une régression : un passage de témoin (1er, 6e, puis 9e avec 381, 199, puis 158 points). Sur le cumul des trois années de Rank’n’OL, il obtient un joli et logique podium, derrière Lacazette et Gonalons.

 

Le classement final 2012-2015 du Rank’n’OL

 

Éloi Paillol

(Photo Frédéric Chambert – Panoramic)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>