Bilan – OL U19 : Lebongo est grand, les regrets aussi

Olympique Lyonnais

JEUNES. Les moins de 19 ans de l’Olympique Lyonnais ont vécu une drôle de saison, jamais très loin de l’excellence pour finalement terminer bredouilles. La faute notamment à un manque de réalisme en attaque qui a coûté la première place en championnat comme le victoire en finale de la coupe Gambardella. Mais personne n’oubliera que sans Stanislas Lebongo, il n’y aurait même pas eu de frissons.

 

L’OL a attaqué la saison par une série de quatre matchs sans victoire (une défaite, trois nuls), mais les Gones ont relevé la tête avec le retour dans le groupe U19 de quelques première année qui avaient débuté avec la CFA. Dès lors, ils vont grappiller six victoires (pour deux nuls) jusqu’à la trêve, avec notamment une belle performance à Bastia (0-1), où il n’est jamais facile de s’imposer, et un match référence à la Plaine des jeux contre l’OM (1-0), peut-être le meilleur de la saison côté lyonnais.

 

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(fff.fr)

Deuxièmes malgré tout

Obnubilés par la Gambardella, les joueurs de Maxence Flachez et Joël Fréchet manqueront à plusieurs reprises l’occasion de reprendre la première place, qu’ils abandonneront au bout du compte pour dix points après un final en roue libre (défaites à domicile contre Clermont et Bastia, 4-1 encaissé à Cannes, etc.) malgré une victoire à Saint-Étienne dans le Derby (0-1). Mais la deuxième place ressemble presque à un miracle au regard de l’entame et de la fin du championnat  (trois victoires au cours des neuf derniers matchs).

 

La saison en chiffres

12 victoires , 6 nuls et 6 défaites.

38 buts marqués et 24 encaissés (+14), meilleure défense du groupe

Meilleurs buteurs : Kilian Pagliuca (9 buts), Aldo Kalulu (6), Thomas Richard et Boris Mathis (3).

 

 

Gambardella : un immense gâchis

Dès le début de saison, la Gambardella semblait l’objectif principal de cette équipe plus forte collectivement que ses devancières. Tout a commencé assez facilement face à Chambéry (Ligue Honneur) en 64es de finale, avec une victoire à domicile sereine bien qu’un peu longue à se dessiner et un insolite triplé de Yoann Martelat (4-0). Mais, comme d’habitude, les choses se sont rapidement compliquées au niveau du tirage, puisque l’OL n’a hérité que d’équipes de clubs de Ligue 1 des 32es aux demi-finales. Cela à commencer par un déplacement périlleux à Nice, où le Gym ouvrait le score par l’intermédiaire de… Paulin Puel – pour l’anecdote, le fils de Claude allait se blesser sur sa célébration. Mais Aldo Kalulu, remplaçant au coup d’envoi, égalisait peu après son entrée en jeu et évitait à l’OL une potentielle quatrième élimination d’affilée aux tirs au but dans la compétition grâce à un deux nouveaux buts en toute fin de match, même si Stanislas Lebongo était bouillant ce jour-là. Le gardien champion des France U17 récidivait en 16es, sur la pelouse du leader du groupe D, Toulouse, en sortant un penalty. Mais c’est l’invité surprise Maxwel Cornet qui faisait parler de lui en inscrivant le troisième triplé olympien en trois tours.

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Le parcours était déjà costaud mais il allait prendre une toute autre saveur avec la réception de Saint-Étienne en 8es. Organisé au stade de Gerland devant 4.000 personnes, le match allait offrir un scénario incroyable avec une égalisation à la 90e minute de Fahd Moufi alors que l’OL était mené de deux buts à un quart d’heure de la fin. Les Lyonnais allaient enfin remporter une séance de tirs au but, grâce à un Lebongo une nouvelle fois exceptionnel (2-2, 7 tab à 6). En quarts de finale, les Lillois ont craqué d’entrée à la Plaine des jeux (3-1). Sur le terrain neutre de Saint-Quentin, les Rennais ont mieux résisté mais, au terme d’un vrai défi physique, le cinquième but de Maxwel Cornet dans la compétitiokn a suffi à envoyer les Lyonnais au Stade de France pour la première fois depuis 2006. Mais ils n’y gagneront pas, laissant le meilleur club formateur du pays sur une incroyable disette de dix-huit ans, série en coursFace à Sochaux, on regrettera de ne pas avoir vu en défense Dylan Mboumbouni, plus rapide que Mouctar Diakhaby, qui lui aurait pu apporter de l’impact et de la puissance à un milieu joueur mais trop naïf et friable.

 

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Pas spécialement attendu, le milieu relayeur Yoann Martelat a été la bonne surprise de la saison. (Photo Kevin Mesa)

 

Presque parfait, hyper frustrant

Deuxième de sa poule, avec une majorité de « 1997 »,  et finaliste de la Gambardella, c’est pas mal, mais c’est surtout très frustrant. Dommage que le match contre Sochaux ait été si mal abordé. L’alternance entre le groupe de base de la coupe, dont une majorité de joueurs évoluait souvent en CFA, et celui du championat n’a pas non plus facilité les automatismes, et c’est l’attaque qui en a pâti. Les 38 buts inscrits en championnat, qui placent, tous groupes confondus, l’OL dans la moyenne basse des équipes de sa catégorie, sont loin des standards maison. La défense en revanche a été la plus solide du groupe.

 

Les joueurs : Lebongo superstar

Stanilas Lebongo a confirmé son excellente saison précédente avec les U17 avec un exercice de très haut niveau, et notamment un enchaînement de deux grands matchs contre Toulouse et Saint-Étienne en Gambardella. Des états de service qui lui ont valu sa convocation avec les pros pour le stage de début de saison. À seulement 17 ans.

Malgré une finale de Gambardella ratée, la défense a été l’autre satisfaction de l’année. Même en championnat, les « 1998 » ont plutôt assuré. Waly Diouf ne sera toutefois pas conservé, mais il a très vite rebondi du côté d’Auxerre.

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Le milieu de terrain a été performant en championnat. Yoann Martelat et Elisha Owusu on tenu la barraque, bien épaulés par Jérémy De Sousa. Après Lebongo, Martelat a été le première année le plus en vue. Le milieu gaucher a été le joueur le plus utilisé par Maxence Flachez en championnat et il a participé à tous les tours de Gambardella. Même Robert Valette a été surpris !

L’attaque a été plus décevante, principalement à cause du turn over. Pourtant, Kilian Pagliuca a inscrit neuf buts en championnat malgré une suspension (sévère) de cinq matchs durant l’hiver. Mais derrière, ça n’a pas suivi puisque son dauphin Aldo Kalulu n’a disputé que douze matchs en championnat U19 contre seize en CFA.

 

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Thomas Richard n’a pas à proprement parler raté sa saison, mais il sera très attendu la saison prochaine, avec cette fois un statut de leader d’attaque. (Photo Kevin Mesa)

 

Manque d’émulation en attaque

Personne n’a vraiment réussi à bouleverser la hiérarchie en attaque. Thomas Richard a marqué en CFA mais, esseulé, il n’est pas resté dans l’élan de sa superbe saison 2013-14 en U17. Habib Oueslati a montré qu’il avait du talent par intermitence, comme lors de la première mi-temps du 8e de finale contre Saint-Étienne, mais il a encore déçu et est parti de lui-même à la recherche d’un nouveau club, peut-être en Espagne. Miné par les blessures, l’international U19 chinois Zhang a également vécu une saison frustrante. Dommage, car les quelques fois où le milieu de terrain a été aligné, il a montré des choses intéressantes. Reste à savoir s’il va rester.

Olivier Mas

(Photo de Stanislas Lebongo par Kevin Mesa)

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