MHSC – OL (4-1) : big bazarde

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LES NOTES. Surprise ! l’OL sort une nouvelle fois de la Coupe de la Ligue par la très petite porte, dès les huitièmes de finale. Mais contrairement à l’an dernier, cette fois, l’OL a mis la manière en s’inclinant lamentablement face à une équipe bis de Montpellier qui n’a jamais eu à forcer. Une prestation désastreuse sur tous les plans. Le plus important cette semaine c’est le match contre l’OM dimanche, et cela s’est vu ce mercredi.

 

Huitièmes de finale de Coupe de la Ligue, mercredi 13 décembre 2017

Montpellier HSC 4-1 Olympique Lyonnais

Buts : Maolida (10e) pour l’OL , Camara (17e, 22e), Hilton (45e+2), Berigaud (86e sp) pour le MHSC

Avertissements : Mukiele (19e) et Sambia (66e) pour Montpellier, Diop (25e), Diakhaby (37e) et Tete (86e) pour l’OL

OL : Gorgelin – Tete, Mapou, Diakhaby, Mendy – Diop (Grenier 63e), Ferri, Ndombele (Geubbels 79e) – Depay (Gouiri 70e), Maolida, Cornet. Entr. : Bruno Genesio.

Montpellier : Bertaud – Aguilar, Mukiele, Hilton, Congré, Cozza (Roussillon 70e) – Piriz, Sambia (Berigaud 78e), Skhiri – Camara, Ikoné (Dolly 70e) Entr. : Michel Der Zakarian.

 Gorgelin 3 – Tete 1, Mapou 1, Diakhaby 2, Mendy 3 – Diop 4, Ferri 2, Ndombele 3 – Depay 2, Maolida 5, Cornet 3

 

Lorsque la rédaction du Libero Lyon s’est concertée pour assigner les matches à venir à ses différents rédacteurs, il y eut un vent de soulagement lorsque je me suis porté volontaire pour ce Montpellier-Lyon. Après tout, ça ne pouvait pas être pire que lors du match de championnat face aux Héraultais, hein ? Terrible erreur. La programmation de ce match sur les obscures antennes de Foot+, où l’absence de HD et les déboires techniques fleurent bon la Serie A des années 90, posait déjà des bases certaines. Et pourtant, malgré tous ces avertissements, plus dure fut la chute : face au MHSC mercredi soir, l’OL a livré sa pire prestation de la saison, un chef d’oeuvre digne de ceux livrés face à Lorient ou Guingamp la saison dernière.

 

« Au début de saison, on avait travaillé surtout l’animation défensive »

Mardi, en conférence de presse, Bruno Genesio mettait en lumière le travail mené en priorité sur la cohérence en défense lors de la première partie de saison. Certes, l’arrière-garde lyonnaise a fait illusion quelques temps lors de la grosse série lyonnaise il y a quelques semaines. Malheureusement, le temps béni des clean sheets semble révolu.

Depuis le match face à Nice, les hommes changent mais le résultat reste le même : cafouillages, erreurs grossières et marquages fantômes. Face à l’Atalanta, la doublette Diakhaby-Marcelo avait offert un superbe sketch sur le but italien. Contre Amiens, ce fut au tour du duo Marcelo-Morel de prendre l’eau. Mercredi soir, ce fut au tour de Mapou de sombrer. Pour son grand retour comme titulaire, l’ancien de la Mosson a été absolument désastreux en étant impliqué sur les quatre buts adverses. A ceux qui se demandaient pourquoi l’ancien de Newcastle croupissait en CFA, la réponse semble claire.

Il serait cependant injuste de faire porter tout le poids de la défaite à Mapou tant ses compères ont eux aussi été à la rue, avec en première ligne Kenny Tete. Le Néerlandais, hors-sujet toute la rencontre, a conclu son oeuvre par un penalty en fin de match. Mouctar Diakhaby a continué sur sa lancée des derniers matches, entre interventions en retard et gestion de la profondeur atroce. Seul Ferland Mendy s’en sort avec un match « juste » mauvais. C’est dire.

 

Retour vers le passé

Si le prestige de la Coupe de la Ligue et l’enchainement des matches pourront servir d’excuse à la piètre performance lyonnaise mercredi soir, difficile de ne pas s’inquiéter face à la régression de l’OL sur les dernières rencontres, et la victoire en trompe-l’œil à Amiens n’y changera rien. Après un gros match à Nice, Maxwel Cornet semble retombé dans tous ses travers habituels, et Jordan Ferri, pour une fois titulaire, n’a eu de cesse de se prendre pour Andrea Pirlo en jouant très bas sans jamais trouver la passe pour créer le décalage. A quoi bon se placer comme le dépositaire du jeu si c’est pour allonger sur les latéraux ?

Enfin, toujours dans la lignée des dernières rencontres, Memphis Depay a une nouvelle fois été catastrophique. Le match du Néerlandais a renvoyé aux mauvais souvenirs de son arrivée, avec des pertes de balles à l’infini et un individualisme terriblement agaçant. Avec la bonne rentrée d’Amine Gouiri et la prestation plutôt satisfaisante de Myziane Maolida, Memphis n’est pas à l’abri d’un nouveau passage par le banc prochainement.

 

Sous le caca, des promesses

Figurez-vous que tout n’était pas à jeter dans ce Montpellier-Lyon ! Au milieu du marasme, on retiendra les promesses de Pape Cheick Diop. Pour sa première sous le maillot de l’OL après 4 mois de blessures à répétition, l’Espagnol a montré de belles qualité techniques et une volonté de toujours jouer vers l’avant. Au vu du match très moyen de Jordan Ferri, l’avènement de l’Espagnol dans la rotation au milieu ne peut être qu’une bonne chose.

Du côté de l’attaque, Myziane Maolida jouait gros après sa rentrée très moyenne contre Caen. Le jeune Gone a répondu présent avec une frappe superbe à 25m des cages de Bertaud. Globalement, Myziane a été le seul élément positif de l’attaque sur les rares ballons qu’il a eus à négocier. Autre satisfaction de la soirée : l’entrée prometteuse d’Amine Gouiri qui, en un quart d’heure, a montré davantage que ses deux concurrents sur les ailes en cumulé. C’est tout.

 

Pas le vent en coupe

La nouvelle élimination précoce de l’OL ce soir en coupe nationale n’est pas si anecdotique que ça. L’an dernier, Lyon avait déjà quitté les deux coupes assez rapidement, avec une élimination en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue par Guingamp et une sortie face à l’OM en Coupe de France un mois plus tard. Avec cette nouvelle élimination, c’est une nouvelle chance de titre qui s’envole pour l’OL, qui n’a plus vu la silhouette d’une coupe depuis 2012.

Dans une époque où le PSG ne laisse que des miettes, difficile de pardonner une élimination aussi précoce, surtout compte tenu de la manière. Malgré quelques très belles victoires, le contenu proposé par l’OL est loin de faire rêver, mais après tout, la fin peut justifier les moyens dans le football. Mais quelle est la fin de cet OL là ? Lyon est-il condamné à se battre pour un podium pour ensuite rêver d’un huitième de finale de Ligue des Champions ou d’un parcours honorable en Europa League ?

Il y a quelques années, Rémi Garde, avec des moyens bien inférieurs, est parvenu à offrir à l’OL deux finales de Coupe de la Ligue et une Coupe de France en trois ans à la tête de l’équipe. Preuve s’il en fallait qu’il n’est pas question de moyens mais d’envie et de priorités.

Charly M.

(Capture d’écran Foot+)

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