Villarreal – OL (0-1) : l’OL échappe au péril jaune

Marcelo

LES NOTES. Après avoir fait le boulot à l’aller, notamment grâce à ses traditionnelles minutes de folie à domicile, l’OL a assuré sa qualification en huitièmes de finale à l’extérieur contre Villarreal (0-1). En tremblant moins que l’an dernier.

 

16e de finale retour de Ligue Europa, jeudi 22 février 2018

Villarreal Club de Fútbol – Olympique Lyonnais 0-1

But : Traoré (85e)

Avertissements : Alvaro (30e), Fuego (59e), J. Costa (78e), Castillejo (89e) et Gaspar (90e) à Villarreal, Marcelo (36e), Fekir (37e) et Memphis (89e) à l’OL

Expulsion : J. Costa (78e)

Villarreal : Asenjo – Gaspar (cap), Bonera, Alvaro, J. Costa – Fuego (Raba, 74e), Rodri, Trigueros (Cheryshev, 57e) – Fornals (Castillejo, 46e) – Bacca, Ünal. Entr. : Javier Calleja.

OL : Lopes – Rafael, Marcelo, Morel, Mendy – Tousart, Ndombele (Aouar, 77e) – Traoré, Fekir (cap) (Maolida, 87e), Memphis – Mariano (Ferri, 82e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 6 – Rafael 5, Marcelo 5, Morel 6, Mendy 5 – Tousart 7, Ndombele 6 – Traoré 6, Fekir 6, Memphis 6 – Mariano 5

 

Pas question de faire la fine bouche. À trois jours d’un Derby qui pourrait permettre à l’OL de gagner pour la première fois en Ligue 1 depuis le 21 janvier, la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa a été tranquillement assurée à Villarreal. On s’en contente avec plaisir, surtout que l’OL avait pris l’an dernier l’habitude de serrer les fesses à l’extérieur après avoir pris l’avantage au Parc OL. Ça va à l’encontre d’un cliché bien établi dans le monde du football, mais jouer le match aller à domicile sera peut-être le plus important dans le tirage au sort de ce vendredi (13h00).

 

Tousart niveau Europe

90 minutes sans trop trembler que l’OL doit en grande partie à un Lucas Tousart au même niveau que l’an dernier, un niveau européen. Au four et au moulin, le milieu défensif a bouché tous les trous. C’est ce qu’il fait mieux, et son manque d’apport offensif se ressent forcément moins dans une partie où l’OL n’avait pas forcément besoin de faire le jeu. Mais même sur ce point-là il pourrait se mettre à amener plus qu’en première partie de saison : on a senti quelques fois lors des derniers matchs que Tousart en avait sous le capot au niveau puissance et ses montées de bulldozer pourraient elles aussi faire leur retour bientôt.

Pour leur reste, cette deuxième clean-sheet en 12 matchs en 2018 (après Guingamp en Ligue 1) n’est pas tellement due à de grandes performances défensives. Anthony Lopes a remporté des duels face à Ünal (40e) et Gaspar en angle fermé (48e), mais rien de miraculeux. Les latéraux, au profil plutôt porté vers l’avant, ont fait le taf défensivement quitte à être parfois un peu limites. Marcelo a prouvé qu’il n’était jamais aussi bon que lorsqu’il pouvait rester dans ses 25 mètres. Jérémy Morel a fait trembler les supporters sur deux tacles impressionnants en début de match, dont l’un dans la surface, mais rien de grave.

Les deux matchs ont interrogé sur le niveau réel de Villarreal, qu’on attendait comme une équipe capable de profiter de la moindre erreur adverse quitte à volontairement laisser le ballon à l’adversaire. On a un peu du mal à voir comment, vu la lenteur de leurs attaquants (en vitesse pure et dans les décisions). Mais les supporters espagnols doivent se dire la même chose ou presque : pourquoi l’OL souhaite-t-il jouer bas et se projeter rapidement vers l’avant vu la façon dont l’OL a le plus souvent joué les contre-attaques ce jeudi ? C’est peut-être tout simplement qu’ils n’ont pas vu comment l’OL joue en attaque placée, certes.

Mais, même malhabile, cet OL est capable d’actions de classe que le bloc adverse soit bien en place (l’action amenant le penalty ou pas sur Bertrand Traoré) ou un poil plus haut (la connexion Houssem Aouar – Nabil Fekir amenant le but de ce même Traoré). C’est d’ailleurs aussi ce qui crée autant de frustration à le voir si souvent mal jouer et compter uniquement sur ses talents de devant. Les quatre derniers matchs de Ligue 1 ont prouvé que ce n’était pas toujours suffisant. On compte toutefois sur le Derby de dimanche pour mettre fin à cette sale série : dans ce genre de matchs, le talent fait souvent la différence. Ça tombe bien.

Hugo Hélin

(Photo UEFA)

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