Quatre victoires contre la même équipe dans une saison, l’OL l’a déjà fait

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AH, OUI, OUI, OUI, QUATRE À LA SUITE. La victoire de l’OL face à Amiens, dimanche, était la quatrième affiche de la saison entre les deux équipes. Une récurrence rare, et arrivée simplement cinq fois depuis l’instauration de la Coupe de la Ligue, en 1995. La « seconde » coupe ajoute une chance de plus de multiplier une affiche, même si le Trophée des Champions et la coupe d’Europe créent également des occasions supplémentaires. Retour sur les six quadruplés (voire quintuplé) depuis 1995 de l’OL, qui n’avait alors réussi le parfait qu’à une seule reprise.

1997/98 – Montpellier (2 victoires, 1 nul, 1 défaite)

L’OL a bel et bien gagné un trophée européen. Rappelez-vous : la coupe Intertoto. En ce mois d’août 1997, la finale de cet ancêtre biscornu des tours préliminaires estivaux se joue contre Montpellier. Et l’OL passe l’obstacle en gagnant les deux matchs. À la Mosson, c’est Philippe Baills qui offre la victoire à Lyon en marquant contre son camp (0-1). Les Héraultais entretiennent le suspense au retour : si Laville ouvre le score (18e), Alicarte (47e) puis Bakayoko (61e) mettent Montpellier en position de passer « aux buts à l’extérieur ». Mais l’attaquant montpelliérain est exclu peu après (68e), facilitant un ultime retournement : Patrice Carteron (79e) et Alain Cavéglia, dans les arrêts de jeu, offrent une nouvelle victoire à Lyon (3-2). En championnat, Montpellier prend sa revanche à la onzième journée en gagnant à Gerland (1-2, Job répondant à Robert et Bakayoko). Pour la 27e journée, les deux équipes se quittent dos à dos, 1-1 (Rouvière contre Bassila).

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2006/07 – Paris SG (3 victoires, 1 nul)

C’est la période dorée pour Lyon, qui parvient même à gagner des séances de tirs au but sans en rater un seul. Le champion lyonnais rencontre le vainqueur de la Coupe, le PSG, à l’occasion du Trophée des Champions. Benzema égalise sur pénalty (71e) après l’ouverture du score de Rothen (62e). On retrouvera le jeune attaquant lyonnais pour un tir à 11 mètres après le temps réglementaire, tout comme Ben Arfa, Carew, Diarra et Toulalan. L’Ivoirien du PSG Kalou est le seul à manquer et Gerland peut faire la fête. Le stade vivra un nouveau scénario plaisant en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Encore une fois, Paris prend les devant (Paulo César sur penalty à la 58e), mais Wiltord dégoûte les Parisiens aux 88e et 90e minutes. L’OL ira en finale pour perdre contre Bordeaux sur la plus célèbre air-sortie de Vercoutre (0-1).

L’ex-Gunner sera encore buteur pour le match aller en Ligue 1, dont le scénario est également douloureux pour Paris (1-1 à la 87e, avant deux buts coup sur coup de Cris et Malouda, 3-1 score final). Au retour, l’OL marque encore dans les arrêts de jeu pour arracher le nul (1-1), grâce à une tête plongeante superbe de Juninho.

2007/08 – Sochaux (4 victoires)

Gerland accueille de nouveau le Trophée des Champions. Sochaux, vainqueur de la Coupe de France, ouvre le score par Birsa (13e). L’avantage ne dure même pas jusqu’à la mi-temps, Govou (21e) et Cris (43e) remettent les choses dans l’ordre (2-1). Un mois plus tard, à Bonal, le score et le buteur sochalien sont les mêmes tandis que Benzema et Bodmer trouvent la faille côté Lyonnais (1-2). Le grand OL encaisse ensuite un but de Pancrate à Gerland début 2008, mais Bodmer signe un doublé puis Govou et Benzema creusent l’écart dans les arrêts de jeu (4-1). Dernière chance pour Sochaux en mars, encore à Lyon, en huitièmes de finale de la Coupe de France. KB9 ouvre le score à la 56e, mais Francis Gillot et ses troupes pensent jouer un sale tour aux Lyonnais quand Kandia Traoré égalise à la 90e. L’OL doute une minute, le temps pour Benzema de marquer un deuxième but (2-1) et de permettre à son club de réaliser le 4 sur 4 contre Sochaux.

2009/10 Bordeaux (1 victoire, 1 nul, 2 défaites)

Le bilan global contre Bordeaux est négatif cette saison-là, mais l’OL tient malgré tout sa meilleure performance en Ligue des Champions. Une victoire à l’aller à Gerland grâce à un doublé de Lisandro et un but de Bastos contre une réalisation de Chamakh (3-1), une défaite au retour à Chaban-Delmas en serrant les fesses jusqu’au bout (1-0, encore Chamakh) et l’OL est en demi-finales de C1 pour la première (et seule pour l’instant) fois de son histoire. On passera un voile pudique sur la double confrontation suivante contre le Bayern Munich.

En Ligue 1, l’OL s’était avant cela incliné 1-0 à Gerland face au champion en titre en décembre, à une époque où l’équipe de Laurent Blanc marchait encore sur l’eau (0-1, Chamakh, décidemment) avant d’arracher le nul à Bordeaux dans un match tendu 10 jours après le quart de finale retour de Ligue des Champions (2-2, buts de Chamakh vous l’avez deviné, Plasil, Ederson et Cris, et trois expulsions suite à une bagarre dans les dernières minutes). Une rivalité au sommet de l’Europe retombée aussi vite que les ambitions de Bordeaux.

2015/16 – Paris SG (1 victoire, 4 défaites)

Le rapport de force n’est plus le même qu’une décennie auparavant. Paris est désormais aux mains de QSI, et si l’OL a réussi à instiller un brin d’incertitude en L1 jusqu’au printemps 2015, la saison suivante commence rudement. Dès le Trophée des Champions, joué par l’OL par défaut (le PSG a tout gagné l’année précédente), les Parisiens déroulent : le score (2-0), acquis dès le quart d’heure de jeu, ne reflète pas une supériorité de tous les instants, accentuée après l’expulsion de Gonalons (64e). Pas mieux en L1 : à la 18e journée et au cœur d’un automne finalement fatal à Hubert Fournier, Zlatan et ses coéquipiers corrigent l’OL (5-1). Cette année-là est la seule où le raisonnement selon lequel c’est le PSG qui empêche l’OL de remporter des trophées est avéré. Dans les deux coupes, l’OL tire la boule noire, avec deux déplacements à Paris : en quarts de finale de Coupe de la Ligue (2-1, but de Tolisso), puis en huitièmes de finale de Coupe de France (3-0). Genesio arrive finalement à battre le PSG lors de sa troisième tentative, en Ligue 1 fin février dans un match marqué par la vista de Darder, second buteur après Cornet (2-1). Un match qui lance parfaitement la fin de saison lyonnaise. L’OL se hissera en effet à la deuxième place du championnat après avoir battu Monaco 6-1 lors de la 37e journée.

2018/19 – Amiens (4 victoires)

Après celui réalisé contre Sochaux en 2007/08, l’OL ne rate pas l’opportunité de réussir un deuxième Grand Chelem. Les Lyonnais s’imposent contre Amiens dès la première journée de championnat (2-0, buts de Traoré et Memphis). Début décembre, malgré un effectif remanié, l’OL remet ça en Coupe de la Ligue. Dembélé (sur pénalty), Traoré puis Terrier offrent un avantage qui s’avérera indispensable puisqu’Adénon prend un carton rouge et qu’Amiens joue une heure à 10. Le théorème n’est pas démenti : supériorité numérique = galère pour Lyon, qui réussit l’exploit de trembler sur la fin, après deux buts picards dans les 20 dernières minutes. La qualification de janvier, en Coupe de France cette fois-ci, sera plus facile. Dembélé (encore) puis Dubois mettent leur équipe à l’abri (2-0), et comme cette fois c’est un lyonnais qui est exclu (Marçal, avant la mi-temps) il n’y a pas lieu de stresser. Avant, donc, de gratter une petite mais précieuse victoire à la Licorne, pour le compte de la 22e journée de L1, sur un coup de tête de Denayer.

Eloi Paillol

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