L’OL contre les clubs russes, une histoire récente

Gomis

SOUS L’HORLOGE. Le tirage au sort a offert à l’OL un huitième de finale de Ligue Europa contre le CSKA Moscou (aller en Russie le 8 mars, retour à Lyon le 15 mars). Cela sera la quatrième confrontation avec un club russe en coupe d’Europe, et le quatrième russe différent rencontré par l’OL. Retour sur les précédentes, toutes au XXIe siècle et jusque-là toutes en Ligue des Champions. 

On parle évidemment juste de matchs officiels, mais on ne résiste pas à l’envie de vous mettre la vidéo de cet amical de 1966 en apéritif.

 

Spartak 2001/02 : le show à Gerland, le froid à Moscou

Après un raté historique contre Maribor la saison précédente pour sa première participation à la Ligue des Champions, l’OL de nouveau troisième en championnat goûte de nouveau au 3e tour préliminaire de la C1. Cette fois, pas de mauvaise surprise contre l’Inter Bratislava. Direction donc les phases de groupes. Oui, on met « phases » au pluriel car à l’époque il y en a deux. Mal barré après 4 journées dans la première (une victoire contre Heerenveen pour débuter, puis une défaite au Pirée contre l’Olympiakos et deux revers contre Valence), l’OL arrive à atteindre la deuxième grâce à deux succès lors des deux derniers matchs aux Pays-Bas et contre les Grecs.

Le deuxième groupe est plus relevé : l’OL affronte le Bayern Munich, Arsenal et le Spartak Moscou. L’aventure débute par une défaite sur le plus petit des écarts en Allemagne (1-0, but de Jens Jeremies). Lors de la deuxième journée, l’OL reçoit le Spartak et fait le spectacle à Gerland. Souvent mis en difficulté par des offensives russes bien léchées, l’OL s’impose pourtant largement : Steve Marlet ouvre le score et Sonny Anderson signe un doublé avant la pause. 3-0, score final.

L’OL enchaîne par une défaite à domicile contre Arsenal, avant qu’Edmilson n’arrache le nul de la tête sur corner à Highbury. Le cinquième match sera le plus marquant de cette campagne : Gerland vit à nouveau une folle soirée européenne et l’OL s’impose encore 3-0, cette fois contre le Bayern Munich. Les Lyonnais ont donc toujours l’espoir de se qualifier pour les quarts de finale avant la sixième et dernière journée.

Ça commence mal : Edmilson accroche un attaquant et concède un penalty, transformé, dès la 4e minute. Peu après l’heure de jeu, Sonny Anderson est déséquilibré par le gardien russe dans la surface et se fait justice lui-même. L’OL n’arrive hélas pas à marquer un but supplémentaire, 1-1. Une victoire aurait permis aux Lyonnais de se qualifier pour les quarts. Dommage, mais prometteur.

 

Rubin Kazan 2011/12 : un barrage avant de se noyer à Nicosie

Rémi Garde découvre la Coupe d’Europe dès son troisième match officiel en tant qu’entraineur. Troisième de Ligue 1 la saison précédente avec Claude Puel, l’OL doit en effet passer par les barrages pour accéder à la phase de poules de Ligue des Champions.

Gerland est vite surpris par un but du Rubin Kazan dès la 3e minute. Pas le temps de gamberger : Bafétimbi Gomis égalise dès la 10e minute. Un peu avant la pause, un centre de l’ancien Stéphanois est dévié par Roman Charonov, qui prend à contre-pied son propre gardien. Jimmy Briand marque un troisième but de la tête sur corner.

L’OL arrive donc à Kazan avec deux buts d’avance, mais trouve le moyen de se faire peur quand les Russes ouvrent le score à un quart d’heure de la fin. Heureusement, un héros surgit sur corner : Bako Koné, jeune défenseur qui jouait en National avec Guingamp la saison précédente et qui avait fait ses débuts avec l’OL au match aller, égalise et met fin au suspense à quelques minutes du terme.

La suite sera compliquée. Sorti de son groupe en ne battant que le Dinamo Zagreb (deux défaites contre le Real Madrid, deux 0-0 contre l’Ajax Amsterdam et deux succès contre les Croates dont le 7-1 là-bas), l’OL se noie en Méditerranée en huitièmes de finale : vainqueurs 1-0 de l’APOEL à l’aller, les Lyonnais s’inclinent sur ce score à Chypre et sont sortis aux tirs au but.

 

Zénith Saint-Pétersbourg 2015/16 : tristes adieux à Gerland

Le Parc OL s’apprête à être inauguré début 2016 et cette phase de poules est donc l’occasion de fêter Gerland, qui vit ses derniers moments sur la scène européenne. Le tirage au sort semble plutôt clément : placé dans le troisième chapeau, l’OL aurait pu tirer le Barça, Manchester City et Wolfsburg, il affrontera finalement le Zénith, Valence et La Gantoise.

À lire aussi >>>
le onze cauchemar de Gerland

Ce sera pourtant un long calvaire. L’OL débute par un nul en Belgique (malgré deux cartons rouges adverses, l’un à la 40, l’autre à la 87e) et enchaîne par une défaite contre Valence à Gerland. Hubert Fournier décide donc de solidifier son équipe à Saint-Pétersbourg : Rafael est aligné ailier droit, devant Christophe Jallet, afin de « densifier le couloir où évolue Hulk. » Pas de bol, le Brésilien passe le match de l’autre côté (à droite de l’attaque russe, comme d’habitude) et l’OL s’incline 3-1.

Hul sera encore l’un des hommes forts de la victoire 0-2 du Zénith à Lyon, où l’ancien de Porto fait des misères à l’aile gauche de l’OL. La Gantoise viendra elle aussi gagner à Gerland, avant que l’OL n’aille s’imposer à Valence dans un match qui compte pour du beurre. Une fin en eau de boudin pour le stade du 7e arrondissement, qui termine son histoire par quatre défaites consécutives en Europe (les trois en Ligue des Champions cette année-là, auxquelles il faut rajouter celle en barrage de Ligue Europa contre l’Astra Giurgiu l’année précédente). La dernière victoire européenne de l’OL à Gerland ? Un match retour de troisième tour préliminaire de Ligue Europa contre Mlada Bolesvlav remporté 2-1.

Hugo Hélin

(Photo UEFA)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>