Montpellier – OL (1-2) : Anthony Lopes, working class Hérault

Lopes

LES NOTES. Un des meilleurs blocs défensifs de France comme adversaire, ni Aouar, ni Ndombele au milieu mais plutôt Jordan Ferri au coup d’envoi… Il fallait beaucoup aimer l’OL, et aimer souffrir, pour se poser devant Metz-Caen, pardon Montpellier-OL, en ce mercredi soir. Sans surprise, l’OL n’a pas brillé dans le jeu et a souffert contre une équipe plutôt réputée pour sa défense. Mais ses habituels héraults ont éclairé un match d’ouvriers de l’ombre, et ont permis de se rapprocher un peu plus du Stade de France.

 

8e de finale de Coupe de France, mercredi 7 février 2018

Montpellier Hérault Sport Club – Olympique Lyonnais 1-2

Buts : Ikoné (22e) pour le MHSC, Cornet (13e) et Fekir (27e sp) pour l’OL

Avertissements : Mendes (59e) à Montpellier, Ferri (56e) et Traoré (90e+2) à Lyon

MHSC : Lecomte – Mukiele (Camara, 88e), Mendes, Hilton, Congré, Aguilar – Lasne, Sambia – Ikoné – Mbenza, Ninga (Sio, 67e). Entr. : Michel Der Zakarian.

OL : Lopes – Tete, Marcelo, Diakhaby, Marçal – Ferri (Ndombele, 70e), Tousart, Fekir – Traoré, Cornet (Mariano, 90e), Memphis (Aouar, 84e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 8 – Tete 5, Marcelo 4, Diakhaby 4, Marçal 5 – Ferri 5, Tousart 6, Fekir 7 – Traoré 7, Cornet 6, Memphis 3

 

On ne va pas se mentir, on n’a rien vu des 13 premières minutes de ce match, grâce au travail d’Eurosport, qui préférait offrir une haletante séance de tirs aux buts entre Metz et Caen. L’occasion de voir une panenka landreausienne, qui, on est prêt à le parier, valait autant que les premières minutes à la Mosson. Toujours là quand on ne l’attend pas, Maxwell Cornet, positionné en 9 ce soir, se permet d’ouvrir joliment le score pendant le pic de suspense de la séance de TAB, sur un joli service de Traoré, lui-même servi par une longue passe de Marcelo.

Plus vite encore qu’à Monaco dimanche, l’OL se fait rejoindre sur un but symptomatique de la première mi-temps lyonnaise : débordement sur la gauche de la défense, Marcal débordé car abandonné par Memphis, passe en retrait et défense attentiste. Montpellier se procurera d’ailleurs en fin de mi-temps la copie conforme de cette action menant au but, avec un Marcal abandonné et débordé, une passe en retrait prévisible, Diakhaby, Marcelo et Tete scotchés sur la même ligne (mais pas celle des trois Montpelliérains). Heureusement, le seul vrai point rassurant de l’arrière-garde lyonnaise, Lopes, sauve cette fois la mise.

Pour le reste, Montpellier a la délicatesse d’offrir des espaces à l’OL, dont profitent Cornet et surtout Memphis pour se créer des occasions, mais en les vendangeant systématiquement (surtout le second nommé). Sur une bonne pression collective, Fekir va se chercher un penalty à l’expérience, qu’il transforme, permettant à l’OL de rentrer avec un avantage pas illogique au regard des occasions mais beaucoup plus au regard de la maîtrise affichée.

L’OL revient sur la pelouse avec la même stratégie : attendre Montpellier bas et piquer en contre. Sauf que la défense est particulièrement fébrile, sûrement échaudée par les 8 buts encaissés en 3 matchs (Paris, Bordeaux, Monaco). Montpellier obtient par exemple une énorme occasion sur un contre lancé…. depuis une touche dans son propre camp. Un double miracle, signé Marçal puis Lopes, permet à l’OL de garder un avantage qui sera définitif. Sur un corner de l’OL, les commentateurs retranscrivent cependant bien les sensations des supporters lyonnais en s’inquiétant du contre probable de Montpellier. La peur a changé de camp, ces derniers temps, dans les matchs de l’OL. En espérant que ce bon résultat en appelle d’autres et que la peur retourne dans le bon camp, celui des adversaires.

Anthony Lopes a été le co-homme du match côté lyonnais, irréprochable de bout en bout, rassurant, dynamique dans ses sorties, et impeccable sur les frappes montpelliéraines. Le meilleur gardien de France et le meilleur gardien portugais selon Grégory Coupet ? De plus en plus difficile de lui donner tort. Fernando Marcal a été très volontaire, et si les buts viennent de son côté c’est surtout de la faute d’un Memphis Depay indigne dans ses replacements en première mi-temps, et croqueur devant le but (même si on peut y voir une illustration de sa capacité à se créer des occasion). Mouctar Diakhaby a été (un peu) plus rassurant que son compère Marcelo, mais les deux n’ont quasi jamais stabilisé la défense, entre placement irrégulier et technique trop souvent douteuse.

Kenny Tete a été présent défensivement, en grande partie grâce à l’aide de Bertrand Traoré, auteur d’un match irréprochable dans l’engagement, et ponctué d’une belle passe décisive pour Cornet. Lucas Tousart s’est beaucoup donné mais n’a pu à lui seul combler le déséquilibre de l’équipe. Son retour a cependant fait du bien et n’est probablement pas étranger au score final. Jordan Ferri a été égal à lui-même, c’est-à-dire généreux mais trop limité techniquement pour apporter de la verticalité au jeu lyonnais avec ballon. Maxwel Cornet, positionné en avant-centre, a croqué une ou deux occasions, mais s’est démené pour créer des espaces, et a astucieusement profité des largesses de la défense montpelliéraine, positionnnée assez haut. À revoir. Enfin, Nabil Fekir a ressorti la panoplie habituelle : capitaine exemplaire, pas avare d’efforts défensifs, ultra précieux dans la conservation du ballon, et décisif sur le penalty qui donne la gagne. Il aurait fallu qu’il se repose, mais ce soir l’OL ne pouvait pas s’en passer.

Vincent G.

(Capture d’écran Eurosport)

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