OL – Rennes (0-2) : chute à l’arrière du peloton de tête

LES NOTES. Un adversaire qui joue bas et refuse le jeu, opère en contre et profite de quelques erreurs grossières de la charnière de l’OL, et hop, c’est une nouvelle défaite pour l’OL. Plus la saison avance, et plus les défaites se ressemblent pour Lyon sans que rien ne semble changer, qu’importe la compo. Inquiétant.

 

25e journée de Ligue 1, dimanche 11 février 2018

Olympique Lyonnais – Stade Rennais 0-2

Buts : Khazri (5e), Lea-Siliki (90’+3).

Avertissements : H. Traoré (7e) pour Rennes, B. Traoré (58e) et Fekir (58e) pour l’OL.

OL : Lopes – Tete, Marcelo, Morel, Mendy- Tousart (Aouar 46e), Ndombele (Gouiri 83e) – Traoré, Fekir, Cornet – Mariano (Memphis 46e). Entr. : Bruno Genesio.

Rennes : Koubek – H. Traoré, Gelin, Gnagnon, Bensebaini – Lea-Siliki, Prcic – Sarr, Khazri (Amalfitano 93e), Bourigeaud – Sakho (Mexer 86e). Entr : Sabri Lamouchi.

Lopes 5 – Tete 4, Marcelo 2, Morel 4, Mendy 4 – Tousart 5, Ndombele 3 (Aouar 4) – Traoré 4, Fekir 4, Cornet 2 – Mariano 3 (Memphis 3)

 

On aurait pu faire un copier-coller des trois dernières défaites en Ligue 1 pour assumer clairement le fait de se répéter inlassablement chaque journée. Comme contre Bordeaux, comme contre Monaco, l’OL a de nouveau buté face à une équipe bien en place à l’arrière et opportuniste en contre-attaque. Entre la rencontre au Matmut-Atlantique et la défaite de dimanche au Parc OL, quelques hommes ont changé, au coup d’envoi ou à la mi-temps, sans que l’on voie vraiment la différence. Oui, l’OL a été moins atroce en seconde période qu’en première. Mais contrairement aux rencontres face à Amiens ou Nancy, pas de miracle individuel cette fois. La réussite a déjà trop sauvé l’OL cette saison, il est normal que le vent tourne.

Promos chez Super U

On aura le temps plus bas dans cet article de pointer du doigt des performances individuelles insuffisantes, ou des erreurs répétées d’un joueur désigné comme un leader. Avant cela, il faut d’abord pointer une nouvelle fois les lacunes collectives de l’OL. Après les deux défaites face à Monaco et Bordeaux, Bruno Genesio avait promis de l’envie et un gros pressing. Il aura fallu que Nabil Fekir s’énerve après un penalty non-sifflé pour que les joueurs lyonnais fassent enfin preuve d’abnégation dans la récupération.

Jusque là, l’OL avait trottiné, même à 0-1, avec un pressing mou, et toujours le même schéma infernal de passes en U : Marcelo-Morel-Tete-Morel-Marcelo-Mendy-Marcelo-ad lib. Pour contourner les blocs bas, l’OL s’entête à contourner sans jamais fixer, jamais percuter. Les matches s’enchainent, et l’OL ne doit son salut qu’à de rares dépassements de fonction improvisés de Fekir, Ndombele ou Mendy. A la 25e journée, la ficelle ne marche déjà plus.

 

Maxwel à l’Ouest, Marcelo sous l’eau

Au rayon des indivualités, c’est comme souvent Maxwel Cornet qui raffle la mise, accompagné de Marcelo. Le numéro 27, titularisé sur l’aile gauche, a livré une prestation atroce sur tous les plans. Après quelques bons matches il y a un mois, Maxwel Cornet semble avoir récupéré son totem d’immunité, et ce malgré des prestations Ghezzalesque sur les dernières rencontres. Plus inquiétant encore, Bruno Genesio a choisi de faire sortir Mariano à la mi-temps, laissant ainsi Maxwel Cornet disputer l’intégralité de la rencontre, avec à la clé (en plus de ses ratés techniques) un tir de Aouar repoussé et un croc-en-jambes sur Bertrand Traoré qui filait au but. Fabuleux.

De l’autre côté du terrain, Marcelo a continué son naufrage entamé il y a maintenant un mois. Déjà grandement responsable lors de la défaite à Monaco, le Brésilien a une nouvelle fois offert un but (et la victoire, donc) au Stade Rennais en offrant une passe décisive parfaitement dosée à Khazri de la tête sur un ballon anodin. Marcelo, annoncé comme un leader, un pilier, enchaîne les bourdes sans jamais peser sur la relance. On se répète, mais un club qui à 240M€ de budget annuel et 120M€ de ventes de joueurs en un été mérite mieux qu’un duo Morel-Marcelo en défense centrale.

En route vers la place du con ?

À la mi-temps, Stéphane Guy et Olivier Tallaron osaient un audacieux « On ne reconnait pas l’OL de d’habitude. » Pourtant, il suffit de regarder l’intégralité des matches de l’OL cette saison pour bien se rendre compte que l’OL de d’habitude, c’est bien celui-là. Celui qui doit claquer des buts improbables de 25 ou 30 mètres ou compter sur un doublé miraculeux de Aouar pour sauver un match mal embarqué à Amiens. L’exception, c’est plutôt l’OL qui fait toujours illusion dans les gros matchs ou celui qui avait surclassé tactiquement Nice à l’extérieur.

Au crépuscule de cette 25e journée, l’OL compte 4 points de retard sur l’OM et 5 sur Monaco, mais ce qui inquiète plus encore, ce sont les dynamiques. L’OM a définitivement trouvé un fond de jeu, et parvient à gagner ses matches en les dominant. Monaco est reparti de plus belle depuis son succès inespéré face à Lyon. Des trois prétendants à la Ligue des Champions, seul l’OL semble encore manquer cruellement de certitudes dans son jeu. À l’exception de la belle victoire face à Guingamp, à quand remonte le dernier match réellement dominé par l’OL en Ligue 1 cette saison ?

Le constat est simple : là où Lyon gagne dans la douleur et essuie des défaites méritées, Monaco en passe 4 à Angers, l’OM en met 6 face à Metz, et peut nourrir des regrets lorsqu’il fait nul à Saint-Etienne. Pour l’instant, boucher le trou vers le podium ne semble pas insurmontable, mais jamais l’OL ne parviendra à retrouver une bonne série avec aussi peu d’emprise sur ses matches. Le spectre de la 4e place commence à planer dangereusement sur Décines-Charpieu. Et cette fois, pas sûr que le Parc OL soit apte à pardonner.

Charly M.

(Capture d’écran Canal +)

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