Pourquoi tant de monde confond Amiens et Angers ?

INCULTURE FOOT. L’auteur de ses lignes pensait être le seul à confondre parfois Amiens et Angers, au détour d’un samedi soir perdu devant beIN 1 ou en évoquant la carrière d’un obscur joueur de bas de tableau de Ligue 1 en terrasse. Deux de ses proches lui ont pourtant indiqué que c’était aussi le cas pour eux (sans concertation possible entre les deux), tandis que la recherche Twitter « Amiens Angers confond » donne pas moins de 4 résultats depuis 2013. Alors, comment expliquer ce dernier tabou du football français ?

Les deux clubs sont pourtant relativement différents. L’un est monté et s’est maintenu en Ligue 1 grâce aux bonnes idées d’un entraîneur dont l’implantation capillaire commence à reculer, l’autre est monté et s’est maintenu en Ligue 1 grâce aux bonnes idées d’un entraîneur à la chevelure de playboy. L’un joue en blanc et noir, l’autre en blanc avec du noir. L’un joue dans un stade un brin vétuste qui donne l’impression de pouvoir s’écrouler à n’importe quel moment, l’autre joue dans un stade plutôt moderne qui s’écroule vraiment à n’importe quel moment.

Autre question indispensable, autre réponse indispensable :
comment convaincre un Colombien de signer à Amiens ?

Des dizaines d’adolescents américains ayant grandi dans les années 90 se souviennent d’un film nommé Shazaam… qui n’existe pourtant absolument pas. Serait-on en présence d’un phénomène du même type ? Pas forcément. L’explication est peut-être toute simple. Vu de Lyon (par exemple), il s’agit en effet au final de deux équipes pourries qu’on n’aperçoit que par bribes de 30 secondes dans le multiplex du samedi 20h00, dont on ne connaît aucun joueur à part quelques milieux défensifs africains qui font la joie de la rubrique La Grande Surface du Canal Football Club grâce à leurs pas de danse et qu’on ne voit vraiment jouer sur la durée d’un match que deux fois par an lorsqu’elles affrontent l’OL. Bref, le genre d’équipes contre qui l’OL s’impose 2-0 sur deux exploits d’Aouar et Memphis après avoir pris l’eau et concédé 19 tirs. Encore une enquête brillamment résolue. Bon samedi et désolé du spoiler.

Zénon Zadkine

(Photo Ouest Médias / SCO Angers)

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