Si tu le fais pas pour toi, fais-le pour la France

Olympique Lyonnais

AVANT-MATCH. L’Olympique Lyonnais reçoit le club roumain de l’Astra Giurgiu ce jeudi (20h30, beIN Sports) à l’occasion du barrage aller de la Ligue Europa. Et si elle ne lui ferait pas forcément tort, personne n’envisage une élimination de l’OL. Une question de standing, mais plus sûrement d’habitude pour un club devenu la béquille du football français, même loin des lumières de la Ligue des champions. 

Alors qu’on en revient à douter, dans la foulée de la défaite de Lille face à Porto (0-1), des capacités de Saint-Étienne à se défaire de Karabükspor (match aller en Turquie, coup d’envoi à 19 heures) un an après l’échec des Verts face à Esbjerg au même niveau de la compétition – à considérer qu’elle ait déjà commencé -, alors qu’on se rappelle que seul Guingamp est déjà assuré de participer aux six matchs du premier tour mais que, justement, c’est Guingamp, on se dit qu’une coupe d’Europe sans l’OL, ce serait pas une bonne nouvelle pour la France, son prestige et son indice UEFA.

L’OL n’a pas manqué un printemps depuis 2003

Certes, il y a coupe d’Europe et coupe d’Europe, mais il ne faut pas oublier qu’il n’y aura probablement que deux clubs français en Ligue des champions et que si Monaco a pu s’acheter pas mal de choses en deux ans, les milliards n’ont pas effacé neuf ans d’absence à l’internationale, ce qui vaudra à Jérémy Toulalan et ses camarades une périlleuse place dans le chapeau 4. Bref, la France aura une nouvelle fois bien besoin de la manne de points annuelle rapportée par le parcours de l’OL, qui n’a pas raté un printemps européen depuis 2003 (après l’élimination en 16es de finale de Coupe de l’UEFA face à Denizlispor en décembre 2002).

Mais l’OL a-t-il tant besoin que ça de la Ligue Europa ? Une qualification et ce serait la garantie d’une saison à 50 matchs minimum, plus vraisemblablement 58. La petite mais réelle chance que les Lyonnais ont d’accrocher la deuxième place en championnat, au regard des révolutions à Monaco et à Marseille notamment, ne résisterait pas à une longue campagne européenne, quelles que soient ses vertus en terme d’image et d’expérience.

S’offrir un retour tranquille

Évidemment, la question ne se pose pas comme ça, et il serait de mauvais ton pour Hubert Fournier d’entamer son mandat par un tel échec. Et à défaut d’élaborer des stratagèmes d’élimination, le nouvel entraîneur lyonnais a évidemment une idée très claire de la meilleure façon de se défaire du vice-champion de Roumanie, à savoir tirer profit de cette réception à l’aller pour vite plier l’affaire. Et s’offrir le luxe d’un match pour (presque) rien une semaine plus tard. Car des comme ça, il n’y en aura pas cinquante cette saison.

 

La compo : Bahlouli, élu délégué de 5e 10 ?

Umtiti, Bisevac, Bedimo, Gourcuff, Fekir et Fofana forfait, Danic et Zeffane pas convoqués, il y a peu d’incertitudes dans le choix du onze d’Hubert Fournier, qui devrait cette fois-ci reconduire le 4-4-2 qui a ressuscité son équipe après une heure d’apathie à Toulouse. S’il est encore possible que Steed Malbranque s’occupe à nouveau de ce poste de meneur de jeu promis à Yoann Gourcuff ou à Clément Grenier – de retour dans le groupe mais a priori pas pour être titulaire – puis à Nabil Fekir, on peut cette fois penser que Fares Bahlouli, à nouveau convaincant au Stadium comme il l’avait furtivement été contre Rennes, hérite (enfin) du rôle de numéro 10. Une option offensive en adéquation avec la nécessité de faire la différence à Gerland, comme le serait la présence de Malbranque un peu plus bas.

Olympique Lyonnais

Le groupe : Lopes, Gorgelin – Jallet, Dabo, Rose, Koné,  Tolisso – Gonalons, Ferri, Mvuemba, Malbranque, Grenier, Bahlouli – Lacazette, Yattara, N’Jie, Benzia, Ghezzal.

 

Le prono de la rédac : 3-0

L’OL met du rythme dès l’entame de la partie et, sur un centre de Corentin Tolisso, bien décalé par Fares Bahlouli, Mohamed Yattara inscrit son troisième but dans la compétition après son doublé à Mladá Boleslav (1-0, 12e). Alexandre Lacazette double la mise avant la mi-temps sur penalty, obtenu pout une faute de main consécutive à un centre de Christophe Jallet (2-0, 41e). La reprise est moins enjouée, mais Yassine Benzia, entré à la 72e minute, offre pratiquement la qualification aux Lyonnais en reprenant de près une frappe de Gonalons repoussée par le gardien (3-0, 82e). Trois attaquants, trois buts. « C’est presque du luxe », soutient Jean-Michel Aulas à la sortie du match.

Pierre Prugneau

(Photo Panoramic)

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