OL – OM (2-0) : dernier rempart, dernier hommage

Lopes

LES NOTES. Dans un match marqué par les hommages à Joël Bats, présent sur le banc de l’OL pour la dernière fois à domicile avant son départ à l’Impact Montréal, Anthony Lopes a livré une prestation énorme. Le plus beau des hommages.

 

18e journée de Ligue 1, dimanche 17 décembre 2017

Olympique Lyonnais – Olympique de Marseille 2-0

Buts : Fekir (6e) et Mariano (51e)

Avertissements : Rolando (26e) et Lopez (66e)

OL : Lopes – Tete, Marcelo, Morel, Marçal – Tousart, Ndombele (Memphis, 83e) – Cornet, Fekir (cap) (Mendy, 90e+1), Aouar – Mariano (Ferri, 79e). Entr. : Bruno Genesio.

OM : Mandanda – Sakai, Rami, Rolando, Amavi – Gustavo, Zambo Anguissa (Lopez, 62e) – Thauvin, Payet (cap), Ocampos (Mitroglou, 59e) – Germain (Sanson, 68e). Entr. : Rudi Garcia.

Lopes 9 – Tete 6, Marcelo 7, Morel 4, Marçal 7 – Tousart 6, Ndombele 6 – Cornet 6, Fekir 8, Aouar 6 – Mariano 7

Joël Bats qui accroche une écharpe des Bad Gones dans les filets du but au pied du virage nord : la référence était amusante, l’image était belle. Elle réunissait les deux institutions célébrées ce dimanche, le groupe de supporters et l’entraîneur des gardiens. La fête pour les 30 ans du premier allait continuer après le match, avec des fumis craqués par Jean-Michel Aulas et Bruno Genesio (certains vont être tentés de réclamer à la LFP une interdiction de stade). Le plus beau des hommages pour le deuxième allait lui avoir lieu pendant la rencontre.

Anthony Lopes, son dernier protégé lyonnais, était en effet l’homme qui maintenait l’OL devant au tableau d’affichage après – douce ironie – une boulette de son homologue marseillais Steve Mandanda. Deux arrêts réflexes sur sa ligne en première période quand Lyon avait besoin de lui, en première période sur une tête d’Adil Rami (14e) et une reprise de Florian Thauvin (37e), et trois arrêts coup sur coup quand il fallait faire le show, dans les arrêts de jeu de la deuxième période (90e+3) : Lopes a tout fait pour remporter le trophée d’homme du match, histoire d’avoir un cadeau d’adieux à offrir à son mentor. On ne sait pas encore comment sera Grégory Coupet, mais on espère qu’il aura autant d’impact que Joël Bats. « Au revoir et merci », comme on dit à Montréal.  

On ne se souviendra d’ailleurs pas de grand chose de ce match en-dehors de ces hommages, et de la prise de balle ratée de Steve Mandanda. L’OL a ainsi grandement dû aux performances respectives des deux gardiens de pointer en tête à la pause : au bout de 45 minutes, les expected goals étaient de… 0,04 contre 0,78. L’ouverture du score rapide a permis à l’OL de jouer comme il le préfère, ou en tout cas comme son entraîneur le préfère : bloc bas et projection rapide vers l’avant. Ça permet pour l’instant d’engranger des points, mais ne comptez pas sur les Gones pour offrir un spectacle ahurissant. Surtout lors de soirées où il faut s’en remettre à des centres de l’exter de Maxwel Cornet (!!!) pour faire le break.

On regrettera donc comme souvent de ne pas voir les pépites lyonnaises plus proches des buts adverses. Attaquer placé semble toujours impossible pour cette équipe, et ce n’est pourtant pas le talent qui manque. Quand on voit André Franck Zambo Anguissa toucher plus de ballons dans les 30 mètres adverses que Houssem Aouar ou Tanguy Ndombele, on se dit forcément que la vie est mal faite. Et puis on voit le Parc OL s’embraser et les supporters marseillais s’énerver, et on se surprend à être un peu heureux…

Hugo Hélin

(Capture d’écran Canal+)

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