Le Jurynho d’OL-Brest (0-0) : jeunes et Juni

Cherki

JURYNHO. Dans un Formidable Outil aux longues plages de silence causées par la programmation un mercredi, l’OL a concédé des points à domicile contre Brest pour la troisième saison consécutive. Un jour sans Finistère, qui dit tout du déclassement du club même si le match lyonnais fut plus intéressant que ce que le score ne laisse penser. Celui du Parc OL aussi, qui aurait bien mérité un +5 au Jurynho (ou juste une victoire).

Oui, Juni a fait des erreurs, oui, ça n’a pas été un bon DS, mais même dans un club dont le visage moderne a été façonné par un des dirigeants les plus cyniques de ce sport devenu cynique, il y a des déclarations qui ne passent pas, et les supporters l’ont rappelé en chantant à la gloire du Brésilien quand le chrono affichait 8 minutes. Le stade semble vraiment avoir une lecture plus pertinente que la direction sportive : la preuve, c’est lui qui a mis Karl Toko Ekambi dehors.

Votez pour le Jurynho
d’OL-Brest (0-0) !

Rayan Cherki : +2

On est excités à chaque fois qu’il va recevoir un ballon : un élément relativement rare à l’OL, et même dans la plupart des clubs, si l’on veut être tout à fait honnête. Avant, on fantasmait ses dribles et ses inspirations géniales. Désormais, on anticipe son drible intelligent, puis sa passe pertinente. Le progrès est immense, surtout vu la gueule de la saison du groupe en général. Seul (petit) regret, un poil trop d’altruisme dans la surface brestoise au moment de punir. Mais il lui a tellement reproché l’inverse que ce serait vache de lui faire payer ce soir.

Alexandre Lacazette : +1

Il aurait pu et dû conclure un joli centre en retrait en début de seconde mi-temps. Il n’a pas non plus toujours fait les bons choix dans la surface adverse. Mais au milieu du marasme de la saison lyonnaise, le capitaine est irréprochable sur le terrain. Infatigable au pressing, dans ses appels, dans ses tentatives de tirer le groupe vers le haut, il donne tout ce qui lui reste, ce qui est un cadeau moins extraordinaire qu’à une certaine époque, mais qui fait quand même beaucoup de bien à la patrie.

Bradley Barcola : +1

Alors bien sûr, on pourrait faire une compilation méchante de son match, avec une gentillesse agaçante au moment de conclure les actions, quelques ballons faciles insuffisamment appliqués et bien sûr en point d’orgue sa course vers le but où il prend de vitesse le ballon. Mais le jeune ailier nous offre une telle bouffée d’air frais après le bail de Karl Toko Ekambi que tout est pardonné. D’autant qu’il sert toujours le collectif, et que son potentiel – encore difficile à lire – est forcément excitant. On aime la subjectivité, et on aime Bradley, il faudra vous y faire.

De quoi Karl Toko Ekambi 
est-il l’incarnation ?

 

Johann Lepenant : -1

On a rien contre le bougre, qui se débat comme il peut, mais on peine à voir son apport dans ce genre de matchs que l’OL jouera certes de moins en moins (être une équipe qui fait peur et qui assiège son adversaire, NDLR). Il sera sûrement plus utile à essayer de rattraper Guendouzi ou Bourigeaud. Ca tombe bien, il y a désormais autant d’équipes devant l’OL que derrière

Dejan Lovren : +1

Il a l’assurance des types devenus plus forts que les clubs dans lesquels ils jouent, et ça a son intérêt lorsqu’il faut aller attaquer la ligne de pressing adverse ou mettre un coup de casque rageur dans la surface. Au-delà de l’assurance, il y a un package de compétences défensives plutôt complet. Ce soir, ça n’a pas payé pour la victoire. Espérons que ça vienne vite car il ne lui reste que quelques matchs avant de sombrer dans la sinistrose collective qui en a déprimé bien d’autres avant lui.

Vincent G.

(Photo OL)

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