Monaco – OL (2-3) : Bertrand Traoré, la Coupe de France a un incroyable Étalon

Traoré

LES NOTES. Dans le sillon d’un Bertrand Traoré showman et efficace, l’OL est allé s’imposer à Monaco dans un match spectaculaire (2-3) et s’est qualifié pour les 8e de finale de Coupe de France.
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16e de finale de Coupe de France, mercredi 24 janvier 2018

AS Monaco – Olympique Lyonnais 2-3

Buts : Jovetic (13e) et Lopes (71e) pour Monaco, Traoré (22e) et Mariano (ou Sidibé csc, 26e ; 55e) pour l’OL

Avertissements : Tielemans (74e) à Monaco, Ferri (12e) et Tete (73e) pour l’OL

Monaco : Benaglio (Sy, 46e) – Touré, Glik, Raggi (Tielemans, 63e), Sidibé – Lopes, N’Doram, Fabinho, Baldé – Falcao (cap) (Ghezzal, 70e), Jovetic. Entr. : Leonardo Jardim.

OL : Lopes (cap) – Tete, Marcelo, Diakhaby, Marçal – Ferri, Tousart, Ndombele – Traoré (Cornet, 75e), Mariano (Aouar, 86e), Memphis. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 6 – Tete 6, Marcelo 5, Diakhaby 6, Marçal 5 – Ferri 3, Tousart 5, Ndombele 7 – Traoré 8, Mariano 7, Memphis 6

Cette fois, le service marketing de l’OL ne devrait pas faire de mug. La charge émotionnelle d’un 16e de finale de Coupe de France est moins forte que celle d’un match contre le PSG décisif dans la lutte pour le podium, et ce Monaco-là était de toute façon trop remanié (et dépecé cet été) pour avoir vraiment l’impression d’avoir battu l’équipe championne de France. Qu’importe, l’OL continue sa route en Coupe de France et peut continuer à rêver de gagner son premier trophée depuis 2012.

Pour venir à bout de Monaco, l’OL a pu compter sur un grand Bertrand Traoré. Le Burkinabé a donné le ton de son match dès la 4e minute d’un coup du sombrero sur Andrea Raggi (voir ci-dessus), avant de passer un nouveau coup de polish sur le crâne de l’Italien sur l’égalisation à 1-1. En plus de ce but, l’Étalon a déposé une passe décisive millimétrée sur la tête de Mariano Diaz d’un centre à la Beckham (mais gaucher) sur le troisième but lyonnais.

Entre-temps, Traoré avait aussi fait valoir son excellente vision du jeu avec son décalage pour Memphis Depay sur le 1-2. Un but qui résume bien ce qu’on sait jusque-là des trois joueurs offensifs alignés en Principauté : Traoré est très propre techniquement et a une vista surprenante ; Memphis a une puissance et une audace qui peuvent faire pencher toutes les actions dans le bon sens, y compris celles où ses prises de risque sont a priori mal dosées ; Mariano a une grinta qui donne envie de lui attribuer des buts qui semblent pourtant clairement marqués par le défenseur contre son camp.

Si le match a été aussi spectaculaire et agréable (ce qui commence presque à ressembler à une bonne habitude, même si le souvenir des matchs à Nancy et contre Angers nous incite à ne pas le dire trop vite), c’est aussi parce que le secteur défensif lyonnais se l’est joué façon début de saison. Personne n’a pourtant vraiment sombré, à part un Jordan Ferri clairement à court de rythme et désormais complètement dépassé par la nouvelle génération Houssem Aouar – Tanguy Ndombele (moins impressionnant visuellement que contre le PSG, mais encore une fois homme à tout faire au milieu de terrain).

La réduction du score de Rony Lopes – plus que l’ouverture du score de Stefan Jovetic de la tête sur un coup franc impeccablement tiré – a ainsi fait office de piqûre de rappel d’une sensation qu’on a perdu l’habitude d’avoir, celle d’une défense sans agressivité ni leadership dans sa surface et qui donne l’impression de pouvoir reculer jusque dans les tribunes sur certaines actions. Bon pour le spectacle, un peu moins pour nos nerfs. À tout choisir, on préfère l’OL sûr de ses forces et solide de 2018 à celui qui faisait 3-3 un match sur trois en début de saison.

Hugo Hélin

(Capture d’écran France 3)

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