Lyon – Barça (0-0) : l’OL campe mou

Denayer

LES NOTES. L’OL a tenu le match nul à la maison contre le Barça (0-0), dans une soirée moins emballante qu’imaginé où il a surtout joué bas et peu mis en danger les Catalans. Mais les Gones se surtout offert le droit de rêver pendant trois semaines de plus, jusqu’au retour au Camp Nou.

Huitième de finale aller de Ligue des Champions, mardi 19 février 2019

Olympique Lyonnais – Futbol Club Barcelona 0-0

Avertissements : Aouar (3e) et Dubois (33e) à l’OL : Roberto (80e) et Semedo (88e) au Barça.

OL : Lopes – Dubois, Marcelo (cap.), Denayer, Mendy – Ndombele (Diop, 84e), Aouar – Traoré (Tousart, 69e), Memphis, Terrier (Cornet, 76e) – M. Dembélé. Entr. : Bruno Genesio.

Barça : Ter Stegen – Semedo, Piqué, Lenglet, Alba – Roberto (Vidal, 81e), Busquets, Rakitic – Messi (cap.), Suarez, O. Dembélé (Coutinho, 67e). Entr. : Ernesto Valverde.

Lopes 7 – Dubois 8, Marcelo 6, Denayer 8, Mendy 6 – Ndombele 5, Aouar 6 – Traoré 4, Memphis 3, Terrier 7 – Dembélé 5.

Les premières fois sont souvent assez différentes de ce qu’on l’a imaginé. Pour son premier huitième de finale de Ligue des Champions, le Parc OL se rêvait ainsi théâtre d’un match épique ponctué d’un exploit lyonnais. Finalement, le Formidable Outil n’a que rarement eu l’occasion de s’embraser et a vécu une rencontre objectivement assez moyenne des deux côtés. Restera donc la sensation d’être en apnée et de vivre un moment à l’enjeu historique. Comme souvent lors des premières fois, là aussi.

Pour tenir face à l’armada blaugrana, l’OL a dû compter sur une inefficacité barcelonaise digne d’un match de l’OL contre Nice. À part un face-à-face remporté devant Ousmane Dembélé (19e), Anthony Lopes a ainsi dû attendre les vingt dernières minutes pour réussir des miracles, même si la fin de match l’a obligé à écouler son quota habituel (une frappe en angle fermée de Lionel Messi repoussée à la 65e, un réflexe pour se coucher sur un ballon touché du bout du pied par Luis Suarez à la 74e, un arrêt sur une frappe de loin de Coutinho à la 76e, une claquette spectaculaire alors que le tir de Sergio Busquets partait sous la barre à la 86e). Mais le gardien lyonnais a aussi pu compter sur une défense qui, à défaut d’empêcher toutes les occasions adverses, a su tenir quand il le fallait. À l’image d’un Jason Denayer maître des airs et de bien plus que ça ou d’un Léo Dubois auteur de deux sauvetages importants devant Suarez et Messi.

1898 : Hans Gamper,
à Lyon avant de devenir Joan

Ne pas prendre de but, c’était le plus important. En marquer un, ça aurait été plutôt pas mal avant le déplacement au Camp Nou. C’était forcément difficile en ne tirant plus après la 52e, une stat qui illustre bien le manque d’essence dans les moteurs lyonnais (hop, vous venez de penser à l’écurie OL de Superleague Formula pour la première fois depuis 10 ans) en fin de match. Mais même avant cela, le plan prévu n’a jamais vraiment réussi à être exécuté. L’OL n’a en effet que rarement réussi à gérer correctement les transitions offensives, laissant les quatre joueurs de devant à court de munitions. Ça aurait pu suffire à Martin Terrier, le meilleur du quatuor par ses prises de balle et ses choix de jeu, mais sa patate de loin a été repoussée par Marc-André Ter Stegen sur sa barre transversale, qui tremble encore (t’es un ancien si tu vois la référence).

Moins capables de faire des différences individuelles et d’accélérer le jeu en l’absence de Nabil Fekir et avec un Memphis Depay pas loin d’être scandaleux (l’action où il se fait chiper la balle par Messi restera sans doute l’image qu’on gardera de son match), les joueurs offensifs lyonnais ont aussi souffert du manque d’approvisionnement en bons ballons. Ce double pivot semble toujours un peu gâcher Houssem Aouar, qui s’est surtout concentré sur des choix faciles, par consigne ou parce qu’il a perdu un ballon chaud dès les premières minutes (3e). Il a ensuite laissé à Tanguy Ndombele le rôle de perdre des ballons. Parce que son jeu réclame plus de prises de risque, certes, mais aussi tout simplement car l’international français a été loin de son meilleur niveau.

C’est d’ailleurs sans doute dans cette marge de progression par rapport à ce mardi que réside le plus grand espoir lyonnais. L’OL semble en effet pouvoir mettre bien plus en danger que ça le Barça, en comptant sur le retour de suspension de Fekir tout autant que sur des performances individuelles plus percutantes. Et après ce 0-0 au Parc OL, chaque but forcerait les Catalans à en mettre un de plus. Autant dire que les trois semaines à venir vont être longues et passées à s’imaginer tous les scénarios possibles de ce match retour, même s’il  faudra garder un peu de force et d’énergie mentale pour Monaco, Toulouse et Strasbourg en Ligue 1. Histoire de consolider le podium et de rêver à revoir dès l’année prochaine un huitième de finale de Ligue des Champions au parc OL. C’est souvent comme ça après les premières fois : on a envie de remettre ça rapidement.

Votez pour le
néo-Jurynho !

Hugo Hélin

(Photo UEFA)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>