Besiktas – OL (2-1, 6 tab à 7) : Midnight Express pour les demies

OL

LES NOTES. On a survécu à une douzaine d’arrêts cardiaques avant de vivre au bout de la nuit une séance de tirs au but, un exercice dans lequel l’OL a historiquement la même réussite que Frédéric Piquionne devant les cages. Mais cet OL-là est décidément imprévisible et s’est hissé dans le dernier carré de la Ligue Europa au bout de la nuit. L’Olympique Lyonnais vivra donc, après celles en C2 1964 et en C1 2010, la troisième demi-finale européenne de son histoire les 4 et 11 mai prochain.

 

Quart de finale retour de Ligue Europa, jeudi 20 avril 2017

Besiktas JK – Olympique Lyonnais 2-1, 6 tab à 7

Buts : Talisca (27e et 58e) pour Besiktas, Lacazette (34e)

Avertissements : Adriano (29e), Tosic (78e) et Gonul (119e) pour Besiktas, Gonalons (32e) pour l’OL

Besiktas : Fabri – Gonul, Mitrovic, Tosic, Adriano (Beck, 77e) – Ozyakup (cap) (Uysal, 95e), Hutchinson – Quaresma (Arslan, 117e), Talisca, Babel – Tosun. Entr. : Senol Gunes.

OL : Lopes – Jallet, Nkoulou, Diakhaby, Morel (Rybus, 120e) – Gonalons (cap), Tousart – Cornet (Fekir, 77e), Tolisso, Valbuena – Lacazette (Ghezzal, 90e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 7 – Jallet 4, Nkoulou 7, Diakhaby 7, Morel 7 – Gonalons 5, Tousart 6 – Cornet 3, Tolisso 8, Valbuena 7 – Lacazette 8

 

La défaite a parfois une saveur très douce et celle-ci passera comme une lettre à la Poste. L’OL s’est certes incliné 2-1 à Istanbul contre Besiktas, mais a ramené la troisième qualification en demi-finale de coupe d’Europe de son histoire dans sa valise. Les notes individuelles s’en ressentiront forcément : le rythme cardiaque n’est pas redescendu à un niveau acceptable et l’euphorie est toujours là. Et la domination globale des Lyonnais explique encore plus cette prime à la qualif.

Maxime Gonalons est sans doute celui qui en profite le plus. Le capitaine restera l’homme qui a converti le penalty décisif après un match loupé (hormis sa balle piquée sur le but lyonnais). Christophe Jallet aurait pu hériter de ce rôle quelques secondes plus tôt, mais a préféré envoyer un boulet de canon au-dessus de la transversale.

On a déjà lu certains commentaires louant les grosses cojones de Captain Max. On signalera malgré tout qu’il a pris ses responsabilités en tant que huitième tireur, après un défenseur central de 20 ans ayant 27 matchs en pro dans les pattes…

Mouctar Diakhaby a d’ailleurs continué à étonner son monde, notamment en convertissant son tir au but avec un sang froid dingue (soyez honnêtes, qui n’a pas flippé en le voyant s’avancer ?). À ses côtés, Nicolas Nkoulou nous a rappelé au moment de l’annonce des compos qu’il était toujours dans l’effectif lyonnais, puis nous a rappelé pourquoi il était l’un des défenseurs centraux les plus prometteurs d’Europe il y a quelques années. Dans la lignée de la CAN remportée cet hiver en étant énorme (on n’a bien évidemment vu aucun match et on fait confiance aux gens qui matent la CAN).

Anthony Lopes est plus dur à juger : deux grosses parades devant Tusun, deux tirs au but repoussés, mais pas impérial avant le corner amenant à l’ouverture du score. Le curseur pointe malgré tout largement vers « héroïque ». Jérémy Morel est monté en puissance au fur et à mesure du match. Il a toutefois manqué d’un peu de justesse offensivement, mais cette double confrontation est plus que réussie de sa part après son but à l’aller. Lucas Tousart a dû écoper défensivement pour deux dans le double pivot, comme d’habitude. Souvent trouvé aux abords de la surface, il a manqué de spontanéité dans la zone de vérité. En théorie, ça ne devrait pas vraiment être ce qu’on lui demande. Les miracles du double pivot. Maciej Rybus a de son côt… ce début de phrase est plus long que l’entrée en jeu du Polonais, qui a foulé la pelouse pour aller inscrire son tir au but.

Placé en soutien de l’avant-centre, Corentin Tolisso a livré un grand match après un petit temps de rodage, sans être récompensé. Il en a pourtant eu l’occasion, au quart d’heure de jeu sur un enchaînement contrôle de la poitrine-volée du gauche à 0-0 ou sur un tir sauvé miraculeusement par Fabri lors des prolongations. Alexandre Lacazette a lui été l’autre homme fort du match. S’il a marqué le seul but lyonnais, il aurait pu faire en sorte que le match se termine plus tôt. Le poteau, après une frappe enroulée à la Thierry Henry, et la barre transversale, à la dernière minute du temps réglementaire, en ont décidé autrement. Sorti touché, il manquera peut-être la demi-finale aller. Un coup dur, un vrai.

Remplacé par Rachid Ghezzal, dont on se demande toujours ce qu’il fout dans le groupe. Maxwel Cornet a lui été suppléé par Nabil Fekir. Le premier a bien défendu, a beaucoup couru mais a manqué de justesse technique (rien de très surprenant), le second n’a jamais réussi à faire la différence. Enfin, Mathieu Valbuena a lui aussi prouvé qu’il en avait des grosses et qu’il appréciait les contextes hostiles. Même s’il a souvent trop touché le ballon, il a été le moteur de l’attaque lyonnaise et n’a pas tremblé au moment de tirer en cinquième position.

Hugo Hélin

(Photo UEFA Europa League)

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