OL – Besiktas (2-1) : Tolisso, boss fort

OL

LES NOTES. Vite mené, l’OL a réussi à renverser la vapeur dans une ambiance très particulière grâce à un Corentin Tolisso plus clutch que jamais. On se souviendra longtemps de cette soirée marquée par de graves incidents, dont un but de Jérémy Morel.

 

Quart de finale aller de Ligue Europa, jeudi 13 avril 2017

OL – Besiktas 2-1

Buts : Tolisso (83e) et Morel (85e) pour l’OL, Babel (15e) pour Besiktas

Avertissements : Rafael (19e) Lacazette (58e) Fekir (67e) Jallet (73e) Valbuena (80e) pour l’OL, Marcelo (21e) Arslan (82e) pour Besiktas

OL : Lopes – Rafael (Jallet, 53e), Mammana, Diakhaby, Morel – Tousart, Tolisso – Ghezzal (Cornet, 53e), Fekir, Valbuena – Lacazette (cap). Entr. : Bruno Genesio.

Besiktas : Fabri – Gönül, Mitrovic (Uysal, 64e), Marcelo, Tosic – Özyakup (cap) (Arslan, 74e), Hutchinson – Babel, Talisca, Adriano – Tosun (Inler, 87e). Entr. : Senol Günes.

Lopes 6 – Rafael 3, Diakhaby 6, Mammana 6, Morel 8 –Tousart 7, Tolisso 9 – Ghezzal 1, Fekir 4, Valbuena 6 – Lacazette 7

 

Dire que si Maxime Gonalons n’avait pas été suspendu, Corentin Tolisso aurait peut-être joué (au mieux) numéro 10. Pas sûr qu’il aurait eu alors la même influence que ce soir. Car le numéro 8 de l’OL a une nouvelle fois montré toute sa palette : après avoir tenu son équipe en première mi-temps (avec l’aide de Tousart), Tolisso a su créer le danger tout seul, que ce soit par ses passes ou par ses dribbles, à mesure que le match avançait. Son but vient récompenser une prestation XXL qui rappelle que Coco est un joueur clutch, comme on dit dans les sports US, toujours énorme dans les gros matchs. On le savait déjà et ça n’a sans doute pas dû échapper aux recruteurs. À ses côtés, Lucas Tousart a lui aussi montré une fois de plus toute sa puissance. En Turquie, on ne dit pas « fort comme un Turc » mais « güçlü gibi Tüsar », fort comme un Tousart.

Commencé avec 45 minutes de retard après des incidents devant (saccage de l’OL Store du virage nord) et dans le stade (pétards balancés depuis le troisième anneau du virage sud ayant provoqué l’exil sur le terrain des supporters lyonnais des niveaux inférieurs) puis marqué par une ambiance étrange (merci les sifflets des Franco-Turcs du troisième niveau, étrangement silencieux après la 83e), ce match hors norme méritait un héros hors norme. Ce sera donc Jérémy Morel, auteur du but victorieux après un pressing sur le gardien à la 85e que Marcelo Bielsa a dû apprécier. Son premier but avec l’OL. Qualification obligatoire désormais, l’histoire est trop belle pour être gâchée.  

Le côté droit aura lui été en souffrance pendant toute la première période. Rachid Ghezzal a raté 99% de ses gestes (il doit y avoir une passe sublime sortie de nulle part à un moment, à vérifier) et n’a pas été aidé par un Rafael sans éclat offensivement et fébrile défensivement. Le Brésilien manquera d’ailleurs le match retour suite à son avertissement reçu pour un tacle à la Rafael, sans maîtrise ni chance de récupérer le ballon. Le double changement de la 53e a fait du bien, sans que les entrants ne fassent pour autant un match de fou. Christophe Jallet a apporté un peu de sérénité et Maxwel Cornet a au moins eu le mérite de se battre et de prendre la profondeur.

Les autres joueurs offensifs n’ont pas réussi à marquer, mais ont montré qu’ils avaient dans les jambes de quoi apporter le danger n’importe quand. Mathieu Valbuena en a beaucoup fait et pas grand chose n’a au final été utile, mais son amour des ambiances hostiles et son côté clutch pourraient faire la différence au retour. Alexandre Lacazette n’a jamais rechigné à aller au combat et n’a pas été payé, notamment parce qu’il a raté son tir en angle fermé après avoir éliminé le gardien alors qu’il y avait toujours 0-1. La prestation de Nabil Fekir fera débat, mais on préférera retenir là aussi sa qualité de conservation de balle et ses quelques sprints proches de son top niveau physique. De quoi se rassurer un peu avant le retour : avec des joueurs comme ça, l’OL est capable de marquer à n’importe quel moment et même sans dominer dans le jeu. On le savait certes déjà, mais on dort mieux après se l’être répété.

Hugo Hélin

(Photo UEFA)

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