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OL-Wolfsburg : elle vont vous faire tripler
- Publié le: 23 mai 2013
AVANT-MATCH. Ce jeudi soir, les Lyonnaises pourraient écrire un nouveau chapitre de leur histoire. Direction Londres et Stamford Bridge afin de disputer la finale de la Women Champion’s League contre le club allemand de Wolfsburg. Lauréates des deux dernières éditions, les joueuses de l’OL partent favorites. Mais les « Louves » ont les crocs.
L’avant-centre Lotta Schelin trompe la gardienne de Juvisy Marion Mancion lors de la demi-finale aller à Gerland (3-0). (Photo Panoramic – Frédéric Chambert)
L’enjeu. D’un point de vue sportif, l’OL féminin n’a plus rien à prouver. Doubles tenantes du titre, les Lyonnaises éclaboussent l’Europe et même le monde de leur talent. « J’ai vraiment envie d’être le premier entraineur d’une équipe qui gagne trois fois de suite la Champions League », avoue Patrice Lair sur le site officiel de l’UEFA. L’Olympique Lyonnais a l’occasion d’écraser définitivement la concurrence et de représenter, une nouvelle fois, le football féminin français sur la scène européenne. Rappelons que les Bleues disputeront l’Euro en Suède. Une victoire pourrait confirmer que les Françaises de l’OL sont bel et bien affutées avant la compétition continentale. Mais comme dans toute finale, on ne retiendra que le nom du vainqueur.
Wolfsburg n’est pas là pour faire de la figuration. Les Allemandes sortent d’une saison parfaite. Vainqueurs de la Frauen Bundesliga et de la coupe d’Allemagne, elles découvrent pour la première fois la finale de la plus prestigieuse des compétitions. Encore en division 2 il y a huit ans, le parcours de l’équipe d’outre-Rhin est remarquable. Basé sur un collectif fort et un travail de longue haleine, Wolfsburg récolte les fruits du travail effectué durant ces dernières années au sein du football allemand. Les Louves pourront compter sur leurs internationales allemandes malgré de nombreuses blessures dans leur effectif, comme Faisst, forfait, ou Popp, encore incertaine. Conny Pohlers, auteure de 42 réalisations en 38 apparitions en Ligue des Champions (!!), sera sûrement l’un des principaux dangers de l’armada allemande. Avec un seul but encaissé lors de cette compétition, la défense lyonnaise n’est pas effrayée par le défi.
Depuis l’exercice 2009/2010, l’Olympique Lyonnais dispute la victoire finale face à une équipe allemande. Malgré une défaite lors de leur première tentative (face à Postdam, aux tirs au but après un match sans but), les Lyonnaises se sont imposées, tout en contrôle, lors des deux dernières finales, face à Postdam (2-0) en 2011 puis Francfort (2-0) l’année dernière. Jamais deux sans trois ?
La compo. Patrice Lair devrait faire dans le classique. Le coach lyonnais va néanmoins devoir se priver de Laëtitia Tonazzi, encore blessée au mollet. Remplaçante lors des grands matchs, son travail sur le front de l’attaque est toujours apprécié à sa juste valeur. Sans parler de ses talents de buteuse ! Côté défense, Wendie Renard, ménagée face à Issy (9-0), a repris l’entraînement normal. L’Antillaise composera probablement la charnière centrale lyonnaise en compagnie de Laura Georges. Une doublette complémentaire ayant déjà fait ses preuves en club, mais aussi en sélection nationale. Dans l’entrejeu, personne n’imagine Patrice Lair bouleverser ses plans au dernier moment. Le fameux trident Necib-Henry-Abily devrait débuter la rencontre. Le point fort de cette équipe qui aime poser le jeu. La vraie question reste de savoir qui de Thomis, Le Sommer, Dickenmann ou Rapinoe seront titulaires sur les ailes ? On mise sur la titularisation d’Eugénie et de Megan. Élodie Thomis pourrait rentrer à l’heure de jeu comme « supersub » pour apporter sa hargne et sa vitesse au jeu rhodanien. En revanche, en attaque, la titularisation de Lotta Schelin ne fait aucun doute. Et la Suédoise devrait encore faire des dégâts.
(Le groupe : Bouhaddi, Deville ; Franco, Georges, Renard, Bompastor, Viguier ; Dickenmann, Rapinoe, Necib, Majri, Henry, Bussaglia, Abily ; Schelin, Thomis, Le Sommer, Ohno, Otaki)
Le prono de la rédac. L’OL va maîtriser le match. Comme souvent, les Lyonnaises vont effectuer quinze grosses premières minutes. Pourtant, elles ne vont trouver le chemin des filets que vers le milieu du premier acte. Une habitude. « Piquer » durant un temps faible. Thomis, rentrée à l’heure de jeu, va doubler la marque à la 75ème minute. Pour finir, Schelin conclut le récital durant les arrêts de jeu. Du travail bien fait pour un troisième titre consécutif historique. Que demande le peuple ?
