Stade de Reims – OL (1-0) : gueule de bois au champagne

Traoré

LES NOTES. Apathique, perdu et à l’arrêt, l’OL s’est incliné dès la deuxième journée de championnat face à une valeureuse – mais pas effrayante – équipe de Reims. La crise pointe déjà son nez, tant l’OL de Bruno Genesio a montré tous ses défauts de l’année dernière, et pas l’ombre d’un progrès. En plus de la défaite, l’OL a peut-être aussi perdu Amine Gouiri, blessé avec la réserve, qui pourrait s’être rompu les ligaments croisés. La gueule de bois sera sévère, demain matin

Gorgelin 5 – Dubois 3, Marcelo 4, Morel 2, Mendy 5 – Ndombele 5, Tousart 5, Aouar 3 – Memphis 5 – Traoré 4, Mariano 3

Même 11, même pelouse. Au coup d’envoi, l’OL s’offre un petit remake de la première journée de L1, où il avait petitement battu Amiens. Après une petite inquiétude (à moins que ce ne soit l’inverse), Mathieu Gorgelin peut tenir sa place dans les cages lyonnaises, et ainsi atteindre les 10 matchs en pro avec l’OL.

L’OL démarre plutôt bien, maîtrisant globalement bien le milieu, et jouant assez facile. Trop facile, d’ailleurs. Malgré des espaces dans le milieu de terrain rémois, l’OL joue sans rythme. Le 433 offre un jeu moins stéréotypé que le traditionnel U, et permet de voir quelques mouvements pas inintéressants. Mais seulement pendant une dizaine de minutes.

Ensuite, l’absence de cohérence collective habituelle reprend ses droits. On se remet donc à attendre l’exploit d’une individualité et à faire les mêmes commentaires que l’an passé. Memphis et Traoré semblent en jambes mais leur jeu reste brouillon, et le positionnement du Néerlandais (souvent sur le côté plutôt que dans l’axe) ressemble clairement à du gâchis, d’autant que Mariano, bien que volontaire, ne voit pas un ballon. La première mi-temps catastrophique d’Aouar et celle plutôt neutre de Lucas Tousart, ne permettent pas d’obtenir une seule action vraiment nette. Seul Ndombele parvient, comme d’habitude, à faire quelques différences (on essaie vraiment de pas tuer votre week-end).

Défensivement, en revanche, le 433 n’offre pas les garanties espérées. La faute à un pressing désordonné, notamment de la part de Traoré, qui abandonne, dans un pressing un peu vain, le côté droit et son Dubois. Résultat, deux centres dangereux pour Reims, et le sentiment, tellement classique, que l’OL devra marquer 2 ou 3 buts pour ramener les 3 points. Le troisième centre de la droite est le bon : abandonné par Morel et aussi seul aux 6 mètres que lors de sa dernière balade dans le centre-ville de Reims (c’est gratuit), Chavarria marque sur un nouveau centre venu de la droite. Incapable de réagir, et même de cadrer un tir, l’OL rentre aux vestiaires sans idées.

Au retour des vestiaires, et tout au long de la deuxième mi-temps, Reims accuse (un peu) le coup, et l’OL met enfin (un peu) plus d’intensité. Les joueurs, livrés à eux-mêmes, prennent des initiatives, et, sans surprise, les dépassements de fonction permettent de mettre un peu de folie dans le jeu.

Voilà pour la version positive. L’autre version – celle du score final – c’est un OL à peine plus concerné, techniquement brouillon, et collectivement à la rue. La « ruée » vers le but de Reims rend les contres des Rémois dangereux, notamment lorsque Morel (dans tous les mauvais coups) ou Marcelo, offrent des balles de break.

Aouar, un peu mieux revenu, sort au bout de 10 minutes, tout comme Mariano, pas du tout revenu à l’image d’un contrôle directement envoyé en touche sur une remise de Depay. Cornet entre, profite des espaces laissés sur le côté gauche par Reims, mais il reste Maxwel Cornet et manque terriblement de justesse (c’est joliment dit non ?). Terrier entre, prend l’axe, de quoi empêcher Memphis d’être dans sa meilleure position, et ne parvient pas à peser. Tousart et Marcelo viennent donner un coup de main à la défense remoise sur deux têtes dans leurs 6m.

Si une saison est longue, et qu’il faut être patient, rien n’incite à l’optimisme : on ne sait toujours pas comment l’OL va jouer cette saison, on ne voit pas le moindre progrès collectif depuis deux ans et demi, on ne voit pas poindre la moindre amélioration défensive, et les recrues de l’hiver et de l’été ne semblent pour le moment pas apporter quoi que ce soit par rapport aux joueurs en place. Or, Bruno Genesio n’a pas beaucoup de temps : cette fois, il y a fort à parier que les gueules de bois, les virages n’en veulent plus.

Vincent G.

(Capture d’écran Canal+ Sport)

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