OM – OL (2-3) : les gros matchs, c’est le sang

Memphis

LES NOTES. La saison de l’OL n’est pas terminée au 18 mars ! Grâce à sa victoire au Vélodrome, dans la tranche horaire du dimanche 21h00 qui lui va si bien, le club lyonnais est revenu à deux points de l’OM. Et peut continuer à rêver de podium.

 

30e journée de Ligue 1, dimanche 18 mars 2018

Olympique de Marseille – Olympique Lyonnais 2-3

Buts : Rolando (31e) et Mitroglou (84e) pour l’OM, Rami csc (42e) Aouar (52e) Memphis (90e) pour l’OL

Avertissements : Thauvin (18e) et Mitroglou (89e) à l’OM, Rafael (22e), Mariano (48e) et Memphis (90e) à l’OL

OM : Mandanda – Sakai (Sarr, 35e), Rolando, Rami, Amavi – Lopez, Gustavo – Thauvin, Payet (cap), Ocampos (Sanson, 74e) – Germain (Mitroglou, 63e). Entr. : Rudi Garcia.

OL : Lopes (cap) – Rafael, Marcelo, Morel, Mendy – Ndombele, Tousart, Aouar (Ferri, 76e) – Traoré, Mariano, Cornet (Memphis, 63e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 5 – Rafael 4, Marcelo 4, Morel 2, Mendy 5 – Ndombele 7, Tousart 6, Aouar 8 – Traoré 5, Mariano 6, Cornet 5

 

L’OM version US cherche toujours à s’imposer dans un gros match et les dynamiques récentes des deux Olympiques laissaient craindre que ce soit pour ce dimanche. Surtout que le début de match n’a rien fait pour dissiper cette impression. Un ballon monopolisé par les Phocéens, de beaux mouvements et une ouverture du score à la demi-heure de jeu : l’affaire de Rudi Garcia semblait rouler comme Jordan Amavi après un tacle de Rafael (l’un des Lyonnais qu’on a eu le plus de mal à noter : inspiré dans le jeu, mais capable de dégoupiller à n’importe quel moment même quand il est déjà averti).

Mais savoir gérer dans les gros matchs, c’est comme être systématiquement impliqué dans les embrouilles : ça met du temps à s’apprendre et ça doit être en grande partie inné. L’OL a donc peu à peu posé sa patte sur le match, dans le sillon de son duo de milieux centraux. 

Tanguy Ndombele a été le premier à hausser le ton, en défonçant à l’épaule Rolando avant d’envoyer dans la surface un ballon qu’Adil Rami a préféré mettre au fond des filets lui-même plutôt que de prendre le risque d’encaisser un but de Maxwel Cornet.

On semblait alors se diriger vers un match de guerriers, comme promis par certains milieux de terrain adverses. Mais Houssem Aouar a préféré hausser le don, en imposant tranquillement son sens du jeu et sa technique soyeuse sur la partie. Sans violence ni haine.

Lorsque Houss place parfaitement sa frappe de l’entrée de la surface hors de portée de Steve Mandanda, on se dit que le savoir-faire de l’OL dans les gros matchs a de nouveau fait la différence. Et puis on se met à trembler en regardant le chrono défiler et en repensant aux autres matchs, ceux où l’OL a perdu tant de points après avoir mené au score.

Surtout que le running-gag de la défense centrale expérimentée continue : l’OM appuie (un peu) là où ça gère mal et Jérémy Morel envoie un dégagement en cloche sur la tête de Kostas Mitroglou, qui égalise à cinq minutes du terme.

Mais qui dit gros matchs dit aussi grands joueurs. Memphis Depay a tout de la superstar : tatouages, communication mieux gérée que celle de son club et grande interview en clair en avant-match. Il faudra pourtant que quelqu’un lui annonce la vérité un jour. En attendant de comprendre que le podium du Ballon d’or est un rêve inaccessible, Memphis aime surgir du banc pour plier à la dernière minute les matchs du dimanche 21h00.

Une façon de donner tort à l’entraîneur qui l’a mis sur le banc, et qui n’a pourtant pas vraiment besoin de ça pour avoir ses torts. Une façon aussi d’entretenir sa propre supercherie, et de ne pas trop perdre en valeur marchande avant une escale en Turquie sur la route de la Chine (sans doute). Une façon enfin de rappeler que l’effectif de l’OL est loin d’être inférieur à ceux de ses adversaires pour le podium, une ritournelle beaucoup entendue ces derniers temps à mesure que l’écart se creusait.

Désormais à deux points de l’OM alors qu’ils étaient hors du coup à 21h31, les Lyonnais ont sauvé une balle de match. Pour faire résonner l’hymne de la Ligue des Champions au Parc OL, il leur faudra maintenant savoir convertir les leurs. Pas de bol : il ne leur reste plus que des petits matchs.

Hugo Hélin

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