OL – OGC Nice (3-2) : par la grâce de Depay

Memphis

LES NOTES. Au terme d’un match aussi déroutant qu’ébouriffant, l’OL s’impose face à Nice (3-2) grâce à un Memphis des grands soirs et valide son ticket pour la Ligue des champions (et même pas en passant par les barrages, merci à la victoire de l’Atlético de Madrid en Ligue Europa cette semaine).

 

Cette saison ne pouvait que s’achever de la sorte. Dans un match fou. L’OL a finalement accroché sa quinzième participation à la Ligue des Champions après avoir été au bord du gouffre à la pause. Menés 1-0 après un contre éclair conclu par Plea, les coéquipiers de Fekir récitaient une partition trop souvent jouée cette saison.

Après avoir entendu depuis plus de deux ans les louanges vantant la qualité des causeries de coach Bruno, il semblerait que ce soit l’intervention de Jean-Michel Aulas, descendu dans les vestiaires à la mi-temps selon Canal Plus, qui a remis de l’ordre dans la maison. Plus tranchant en seconde période, l’OL a finalement choisi d’emballer le match façon « épopée » de Ligue Europa version 2016/2017. Du but à but, des lignes étirées, pas beaucoup de principes de jeu mais la certitude en bandoulière que les individualités allaient forcément sortir tout le monde de l’ornière. Et à ce petit jeu-là, c’est Memphis qui a obtenu la palme ce samedi soir.

 

 

Gorgelin (4) : On se doutait que l’intérim de Gorgelin serait comparable à des montagnes russes émotionnelles pour les supporters (et ses coéquipiers). Coupable d’une sortie tardive sur le premier but de Plea, le remplaçant de Lopes a su dévier une belle frappe de Plea dans le dernier quart d’heure… avant de rendre hommage à Vercoutre sur une sortie aérienne mal maîtrisée semant la panique dans la surface. Le poste de gardien remplaçant n’a pas vraiment été au cœur des derniers mercatos de l’OL, mais…

Rafael (5) : Le Brésilien a rongé son frein en première période alors que le jeu penchait durablement à gauche. Plus inspiré en deuxième période, même s’il a dû être sorti à la 77e à cause d’un carton jaune qui, au regard de son pedigree, aurait pu aboutir à un rouge.

Marcelo (5) : Une copie à l’image de sa saison. Sait être dur sur l’homme, mais se révèle être coupable de relances trop dangereuses.

Morel (5) : Pas un mauvais match. Il a cherché à imposer son autorité face à des avant-centres véloces, au point que quelques-unes de ses interventions auraient pu être jugées plus durement avec un autre arbitrage et coûter cher à l’OL.

Mendy (4) : Le meilleur latéral gauche de Ligue 1 n’a pas convaincu. Paradoxalement, il a été victime de l’embouteillage sur son côté en première période et a peiné à offrir des solutions. Plus discret en deuxième mi-temps.

Tousart (6) : Une belle mine en première période qui a frôlé la transversale. De l’inspiration en phase défensive avec interventions précieuses au milieu. Mais on sera encore plus exigeant avec lui la saison prochaine, notamment au niveau de la relance.

Ndombele (5) : Une première mi-temps timorée. Trop souvent abandonné côté droit par ses coéquipiers qui restaient sagement côté opposé. Remplacé par Mariano (4) à la pause, qui aura eu le mérite de donner un peu de folie à l’OL quand tout semblait perdu. Mais il a été terriblement frustrant… et visiblement frustré de ne pas gonfler ses stats ce soir.

Aouar (8) : Une rencontre à ajouter à son best-of de la saison. Toutes les transitions offensives sont passées par lui. Il a bonifié de nombreux ballons anodins et a même failli marquer de la tête. Fuoriclasse !

Fekir (6) : Incisif dans le premier quart d’heure, on a eu peur qu’il sorte très vite de son match face à l’impuissance de ses camarades après le but de Plea. Auteur de la passe décisive du but égalisateur de Memphis après un joli numéro dans la surface. Il a cédé sa place à Ferri (84e) sous l’ovation du Parc OL. On ne devrait en effet revoir Fekir dans ce stade que si l’OL tire Liverpool en phase de poules.

Traoré (5) : Une première mi-temps particulièrement infâme où il n’a rien trouvé de mieux que de venir encore plus alourdir le côté gauche. Plus inspiré en deuxième période, malgré un incroyable déchet. Il a signé la passe dé sur le troisième but de Memphis. Toujours dur de se faire un avis définitif sur lui.

Memphis (9) : Le Néerlandais a livré un récital. Dès qu’il a retrouvé l’axe de l’attaque il a été saignant et décisif. Renard sur son but égalisateur, d’une malice incroyable sur son coup franc à ras-de-terre qui vient lécher le poteau droit de Benitez, il a ajouté la finesse à sa palette sur un amour de ballon piqué sur sa troisième réalisation. Et si on arrêtait de penser plus-value sur un éventuel transfert estival à son sujet ? Avec la C1 en ligne de mire et le départ de Fekir quasi acté, Memphis peut être la pierre angulaire de l’OL version 2018/2019.

Monsieur Aymeric

(Capture d’écran Canal+)

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