Ce qu’il faut retenir de FC Sion – OL (2-2), premier match amical de la saison

Terrier

AMICAL. Une indigestion de foot suite à la Coupe du monde, un horaire et une météo propices à l’apéro en terrasse, pas envie de téléphoner à votre beau-père pour avoir un code MyCanal avec Foot+ : on comprend que vous ayez eu une bonne raison de ne pas regarder un amical entre deux équipes qui portaient en plus des maillots durs à différencier. Pas de souci, on s’est chargés de regarder ce FC Sion – OL pour vous.

 

OL 1ere période : Gorgelin – Dubois, Marcelo, Morel (cap), Marçal – Diop, Caqueret, Ndombele – Y.Fekir, Mariano, Cornet (Terrier, 42e).

OL 2nde période : Racioppi – Rafael, Solet, Yanga-Mbiwa, Mendy – Martins-Pereira, Tousart, Ferri (cap) – Ndiaye (Kitala, 83e) – Traoré, Terrier.

 

C’est encore fluctuant tactiquement

Bruno Genesio a déjà tendance à changer souvent de dispositif tactique, au gré du vent et des changements de statut dans son effectif, alors autant dire qu’on n’attendait pas grand chose sur ce point d’un premier amical estival. Surtout destiné à travailler le physique et à donner du temps de jeu à tout le monde, ce match a confirmé la versatilité tactique de l’OL.

En première période, l’OL a ainsi évolué dans un 4-3-3 où Maxence Caqueret était le plus souvent en pointe basse du milieu. Tanguy Ndombele, qui a peut-être suivi un petit régime à la Licha pendant les vacances mais n’a rien perdu de sa capacité de percussion, a souvent transpercé les lignes adverses et servi de piston, avec un Pape Cheikh Diop placé un poil plus haut.

En deuxième période, place à un 4-4-2 losange aux allures de fin de saison dernière, malgré la présence en pointe de Martin Terrier, qui n’était pas encore là à l’époque. Bertrand Traoré a lui pu jouer la même partition qu’alors, en allant souvent sur l’aile droite et en repiquant. Il a notamment offert une balle de but à Ousseynou Ndiaye, qui jouait le rôle de numéro 10 et qui a manqué de spontanéité sur ce coup-là. Le but lyonnais de cette deuxième période a donc été inscrit par Ferland Mendy, toujours aussi capable de dépasser sa fonction, comme on dit dans le jargon (1-2, 49e).

Mariano, à fond (sur tous) les ballons

Mariano Diaz a joué ce match amical dans un stade municipal paumé au fin fond du Valais comme il jouerait une finale de Ligue des Champions. Ou comme il doit jouer dans son jardin avec ses petits cousins, d’ailleurs. À fond, tout le temps. L’Hispano-Dominicain s’est ainsi battu comme un mort de faim pour tenter de sauver un ballon trop long dans le coin du terrain (quitte à défoncer le poteau de corner en passant) ou pour aller faire seul et à toute berzingue le pressing sur un défenseur central adverse. On le remerciera donc pour son apport au spectacle et on lui pardonnera pour l’instant ses tentatives téléphonées de frappes de loin.

Terrier, pas le temps de niaiser

Un centre de Marçal, un contre favorable pour se débarasser du défenseur et un tir entre les jambes du gardien (1-1, 42e) : Martin Terrier n’a pas perdu de temps pour soigner ses débuts avec l’OL. L’ancien de Strasbourg était en effet rentré en jeu seulement quelques secondes auparavant, pour remplacer Maxwel Cornet blessé. La meilleure des façons de faire le plein de confiance, surtout pour un attaquant qui marque peu (4 buts en 36 matchs de Ligue 1 dans sa carrière). Et qui manque encore d’automatismes avec ses coéquipiers pour qu’on retienne autre chose de son match.

Gorgelin, toujours la même question

Après deux mois de vacances, il ne lui a fallu que 45 minutes de présence sur le terrain pour nous faire poser la question que l’on se pose chaque été depuis quatre ans. Un club comme l’OL peut-il vraiment se permettre d’avoir une doublure comme Mathieu Gorgelin, d’un niveau plus faible qu’au moins 10 des gardiens remplaçants de Ligue 1 (et on n’a pas l’impression de faire preuve d’une sévérité extrême en écrivant cela) ?

Coupable d’une boulette incroyable sur l’ouverture du score d’Adryan (1-0, 29e), Gorgelin aurait pu être impliqué sur un autre but, après avoir repoussé un centre en retrait sur un adversaire (tir finalement sauvé par un défenseur lyonnais). Et le numéro 30 a aussi fait preuve de fébrilité et d’hésitation sur les coups de pied arrêtés défensifs, comme souvent.

Son remplacement à la pause par Anthony Racioppi était prévu et le portier helvète, plutôt rassurant malgré une petite frayeur sur un dribble de relance, n’a pas non plus eu tant d’occasions que cela de montrer son vrai niveau (il a lui aussi encaissé un but, sur un penalty à la 88e provoqué par une faute idiote d’un autre gaffeur en série, Mapou Yanga-Mbiwa). Mais comme Anthony Lopes sera suspendu lors des deux premiers matchs de Ligue 1, la question Gorgelin pourrait se poser d’ici là. Et profiter à Racciopi ou un autre portier, du centre de formation ou d’ailleurs.

Hugo Hélin

(Photo OL)

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