OL – Nantes (1-1) : retour à l’anormal

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LES NOTES. Après trois succès de suite toutes compétitions confondues, la venue d’un Nantes mal classé et en proie à des dissensions internes semblait être la meilleure occasion de continuer à engranger des points. Mais l’OL a livré un match que l’on a l’impression d’avoir vu et revu – celui d’une équipe branchée sur courant alternatif. La partition fut largement insuffisante dans l’engagement et l’intensité, et le petit but d’avance sur lequel se sont reposés les Lyonnais a fini par ne pas suffire. Pire, la frappe de Waris en fin de match aurait pu donner les trois points en guise de cadeau d’adieu à Miguel Cardoso.

OL : Lopes 6 – Dubois 4, Marcelo 4, Morel 4, Marcal 5 – Traoré 3, Aouar 6, Diop 4, Memphis 4 – Fekir 5 – Dembele 4

Disposé dans un 4-4-1-1 faisant la part belle aux joueurs offensifs (Memphis, Traoré, Fekir et Dembélé alignés d’entrée, avec Aouar dans un rôle plus reculé au sein du double pivot) et qui offrait à Morel une deuxième titularisation en trois jours plutôt inespérée, l’OL a eu du mal à créer de vraies situations offensives en première mi-temps, avant d’offrir une seconde mi-temps bien plus décousue qui aura souligné à quel point ils n’ont jamais vraiment maîtrisé ce match . La performance d’ensemble aura donc déçu : la charnière centrale Marcelo-Morel aura rappelé tout le bien que Jason Denayer a déjà fait à cette équipe, le double pivot Diop-Aouar a été aussi à l’aise avec le ballon que mal à l’aise sans, et les joueurs offensifs ont montré un gout trop limité pour le travail défensif, particulièrement sur les ailes.

Marcelo-Morel ou le retour des sueurs froides

Sans quelques exploits de Lopes, notamment sur ce duel remporté face à Waris en seconde mi-temps, l’OL aurait même pu s’incliner. Seul subsiste un petit doute sur sa responsabilité sur le très beau but de Boschilia, que l’on a la désagréable sensation d’avoir déjà vu un certain nombre de fois. Devant lui, sa charnière a inquiété. Marcelo s’est plusieurs fois retrouvé en difficulté, malgré le peu d’incursions nantaises dans sa zone. Déposé par Waris sur une action qui aurait pu coûter cher, il a souffert quand il a fallu défendre haut. Morel s’est lui distingué par une intervention très en retard sanctionnée d’un jaune logique (34e) et une certaine passivité sur le but. Les latéraux auront été assez neutres : pour son retour, Marcal a montré de la disponibilité et est impliqué sur quelques situations chaudes en première mi-temps, dont le but. Il a ensuite baissé de pied. Quant à Dubois, son match a simplement été très quelconque.

Aouar, si bon, si seul

Au milieu, un seul homme a surnagé. Aouar était partout : buteur, passeur, il s’est énormément déplacé et a tenté de fissurer un bloc nantais qui mettait beaucoup de densité dans l’axe à la perte du ballon avec son 4-1-3-2. Juste techniquement, il a même obtenu le penalty manqué par Fekir, tout en réussissant à exister défensivement avec quatre récupérations. A ses côtés, Diop a tenté d’amener de la verticalité, mais a été insuffisant dans son impact défensif (aucun ballon récupéré) et dans son influence offensive (23 passes uniquement). Aligné à gauche, Memphis a confirmé sa mauvaise passe actuelle. Volontaire mais brouillon, il a fait trop peu de différences balle au pied. De l’autre côté, Traoré n’a rien réussi, à part son renversement de jeu sur l’action du but. Peu concerné par le replacement (ce que Genesio n’a pas manqué de lui faire remarquer à plusieurs reprises), il fut totalement neutre offensivement, et l’on ne comprend toujours pas pourquoi il a fini le match.

Fekir le maudit

Cela aurait pu être sa soirée, mais le capitaine lyonnais a vu son match basculer du mauvais côté lorsque Tatarusanu a détourné son penalty. On notera que Fekir a choisi de le frapper dans la même zone que face à l’OM, sans succès cette fois. Plus tôt, il avait à quelques reprises déstabilisé la défense nantaise et son duel avec Tatarusanu aura été le fil rouge de la soirée. Malheureux sur une frappe terminant sur le poteau en seconde mi-temps, on aurait aimé le voir peser plus offensivement, comme sur cette délicieuse ouverture piquée pour Dembélé en début de seconde mi-temps. Mais dans un soir moyen, il n’a pas su sortir son équipe de l’ornière. Devant lui, Dembélé n’a pas confirmé les promesses entrevues à Dijon, Absolument invisible et introuvable pendant la première demi-heure, il signe un enchaînement contrôle-frappe de classe a la 36e, et c’est à peu près tout. Bien trop peu influent dans le jeu (9 passes seulement en 70 minutes !). Les remplaçants lyonnais n’auront quant à eux pas fait de différences, malgré quelques prises de balle intéressantes de Tanguy Ndombele.

Etienne M.

(Photo Jean-Marc)

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