OL – Monaco (3-0) : soirée de gala et défi facile

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LES NOTES. L’OL a réussi à battre le champion de France 2017, qui est en cette fin d’année 2018 un relégable tout ce qu’il y a de plus logique. Ce qui était supposément une affiche, décalée in extremis à cause des nombreux reports, s’est finalement avéré une rencontre très tranquille pour les Lyonnais. Certes, Monaco est catastrophique, mais la bonne nouvelle, c’est que l’OL a géré face au bloc bas d’une équipe plus faible.

OL : Lopes 6 – Denayer 8, Marcelo 6, Marçal 7 – Tete 8, Tousart 7, Aouar 7, Mendy 7 – Fekir 7 – Traoré 6, Memphis 6.

La physionomie du match était connue dès le coup d’envoi, et pouvait faire craindre le pire à ceux qui se sont tapés tant de rencontres lors desquelles l’OL a galéré face à un bloc bas. Thierry Henry décidait en effet d’aligner plus de défenseurs centraux que l’OL n’en a dans son effectif, laissant assez peu de doutes sur ses intentions.

Dans ce genre de situation, le plus simple est de marquer rapidement. Aussitôt dit aussitôt fait grâce à Houssem Aouar, meilleur buteur de l’OL en Ligue 1 cette saison et qui a bien étudié son petit Corentin Tolisso illustré. Numéro 8 dans le dos comme son prédécesseur champion du monde, Aouar a ouvert le score d’un but à la Tolisso, en surgissant avec un timing impeccable dans la surface pour pousser au fond un ballon qui traîne.

Si ce but rapide a sans conteste facilité la tâche de l’OL, les Lyonnais auraient sans doute vécu un match tranquille même sans cela. Parce que Monaco a affiché une faiblesse ahurissante, mais surtout parce que l’OL a livré un nouveau grand match quatre jours après sa qualification en 8e de Ligue des Champions. Nabil Fekir, héros à Kiev, a d’ailleurs encore frappé pour confirmer que sa mauvaise forme n’était que temporaire et permettre à l’OL de faire le break à l’issue d’une action collective mêlant maîtrise technique (la passe millimétrée de Jason Denayer) et hargne (Kenny Tete qui s’arrache pour récupérer le ballon et centrer).

Le scénario n’aurait d’ailleurs sans doute pas été si différent sans l’expulsion d’Aleksandr Golovin sur le coup d’envoi de la deuxième période. Qui a permis à l’OL de continuer à montrer sa supériorité, avec quelques grands moments de kif tactique : la position très haute des défenseurs centraux (enfin, Denayer et Fernando Marçal), à 40 mètres du but adverse quasiment tout le match ; un Lucas Tousart aux airs de Radja Nainggolan un cran plus haut qu’en pure sentinelle ; des latéraux ultra-offensifs comme sur le troisième but, un centre de Tete pour la tête de Ferland Mendy dans la surface monégasque. À ce rythme-là, Marcelo Bielsa se plaindra d’ici la fin de la saison de ne pas être reconnu à sa juste valeur parce qu’il n’a pas un nom français.

On espère maintenant que cette victoire portera bonheur à l’OL, comme toutes celles contre Monaco au Parc OL. Il y a trois ans, un 6-1 avait permis aux Lyonnais de chiper sur le fil la deuxième place à leurs adversaires du soir. La saison dernière, le coup franc de Fekir dans les arrêts de jeu avait été l’un des buts permettant à l’OL d’accrocher le podium (1 point d’avance sur l’OM et une différence qui s’est faite symboliquement dans les affiches entre quatre premiers). Pour l’instant, celle de cette saison permet à l’OL d’avoir l’occasion de frapper un grand coup en s’imposant à Montpellier dimanche prochain. Vu le nombre de matchs de merde qu’on s’est déjà tapés, c’est déjà beaucoup.

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Hugo Hélin

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