OL – Metz (5-0) : Tousart contemporain

OL

LES NOTES. Quatrième victoire de rang et quatrième succès d’affilée avec la manière. Face à Metz, l’OL n’a jamais été mis en danger après la première minute et a livré une prestation impressionnante. Si, comme pour Alkmaar, il faudra nuancer et mettre en avant la faiblesse de l’adversaire, force est de constater que Lyon parvient, depuis deux semaines, à se rendre la vie facile, un luxe qu’il ne s’était quasiment jamais octroyé lors de la phase aller. Au cœur de cette sérénité, un homme : Lucas Tousart.

Dimanche 26 février 2017, 27e journée de Ligue 1

OL – FC Metz : 5-0

Buts : Depay (43e, 53e), Balliu csc (74e), Lacazette (78e), Valbuena (90’+2)

Avertissements : Diakhaby (72e) pour l’OL, Vion (5e), Diagne (21e), Doukouré (41e) pour Metz.

Dijon : Didillon – Balliu, Bisevac, Falette, Signorino – Diagne (Nguette 62e), Doukouré (cap.), Mandjeck – Vion (Lejeune 62e), Mollet (Maziz 76e), Erding. Entr. : Philippe Hinschberger.

OL : Lopes – Jallet, Mammana, Diakhaby, Rafael – Tousart (Darder 82e), Tolisso – Cornet (Ghezzal 77e), Fekir (Valbuena 82e), Depay – Lacazette (cap.). Entr. : Bruno Genesio. 

Lopes 7 – Jallet 6 , Mammana 7 , Diakhaby 7 , Rafael 7 – Tousart 8 , Tolisso 6 – Cornet 2, Fékir 6 , Depay 7 – Lacazette 8.

Il y a quelques mois, mené 1-0 et au fond du trou, l’OL échappait à l’humiliation à Metz à cause (grâce à ?) d’une sombre affaire de pétards. C’est un monde qui sépare l’OL de décembre dernier de celui qui, dimanche après-midi, a écrasé le FC Metz au Parc OL. A 10 derrière, à 0-0 comme à 0-2, les Messins n’y croyaient même pas au moment du coup d’envoi sans trop qu’on sache pourquoi. Après une immense occasion à la première minute, les Mosellans se sont éteints sans jamais se rallumer, la faute notamment à une prestation ecoeurante d’un Lucas Tousart qui a semé la terreur pendant 82 minutes. Oui, Metz n’a pas joué. Oui, Lyon a eu de la réussite. Mais l’OL d’il y a deux mois n’aurait peut-être pas remporté ce match. Et ça, c’est déjà un grand pas en avant.

Lucas Tousart, eul’ bulldozer

Chaque succès récent des Lyonnais avait son porte-drapeau : Lacazette à l’aller contre Alkmaar (4-1), Fekir au retour (7-1) et Tolisso contre Dijon (4-2). Contre Metz, la victoire a été large, mais ce n’est pas un buteur qui a illuminé la rencontre. Aligné une nouvelle fois seul en sentinelle, Lucas Tousart a réalisé un match absolument époustouflant. Dès les premières minutes, le Nordiste n’a laissé aucun espoir à des Messins déjà endormis. Exceptionnel de puissance à la récupération, l’ancien Valenciennois a été précis et tranchant à la relance. Du stade, il semblait même que les Mosellans étaient terrifiés à l’idée de devoir passer la muraille érigée par le bûcheron lyonnais. Il va être très, très difficile de sortir Tousart du onze, désormais.

Sieste à l’arrière

Passons rapidement sur les performances de la défense tant elle a passé une soirée tranquille. Aux cages, Anthony Lopes a été parfait sur les rares interventions qu’il a du réaliser. On notera malgré tout un superbe arrêt sur un coup-franc qui prenait la direction de la lucarne à 2-0 et qui aurait pu relancer le match.

Devant lui, Emanuel Mammana et Mouctar Diakhaby ont été impeccables si l’on oublie cette énorme occasion en tout début de rencontre. Le jeune Lyonnais a toujours du mal à relance, mais a anéanti l’attaque messine à lui tout seul par sa puissance physique et son bon sens de l’anticipation. À ses côtés, l’Argentin a été très propre, et semblait même s’ennuyer au fil du match, se permettant même d’aller tenter sa chance de loin (deux fois). Vivement que ça rentre.

Côté gauche, débauche. Côté droit, cata.

Bon, d’accord, « cata » est un grand mot pour une victoire 5-0. Il est vrai que Christophe Jallet a été plutôt correct et fringant offensivement malgré la forte tendance du jeu lyonnais à passer à gauche. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien c’est simple : Maxwel Cornet. Dans un match où tous les joueurs ont brillé, l’ancien Messin a été une nouvelle fois catastrophique. La disponibilité du jeune Lyonnais n’a eu d’égal que sa capacité à tout gâcher une fois dans les 30 derniers mètres. Dribbles ratés, passes trop longues, finition en carton-pâte : le bon Maxwel a livré son best-of. Heureusement que l’OL a remporté facilement cette rencontre, sans quoi l’ailier des Gones aurait été grandement responsable du résultat.

Si le côté droit de l’OL a été, au mieux, moyen, il a surtout souffert de la comparaison avec l’aile gauche lyonnaise. Alignes tous les deux en « fausse patte », Rafael et Memphis Depay ont fait vivre l’enfer à Balliu et Vion. Les deux Messins ne semblaient d’ailleurs pas vraiment préparés à ça, en témoigne leur première demi-heure à se faire constamment avoir par les percussions dans l’axe des deux Lyonnais. Le Néerlandais a par ailleurs confirmé sa montée en puissance avec deux buts et une passe décisive, et ce malgré quelques énormes ratés qui auraient pu lui offrir – au moins – un triplé.

Infernal Lacazette

Pas de penalty aujourd’hui, mais une nouvelle performance de classe de la part d’Alexandre Lacazette. Responsable de l’ouverture du score où le ballon tape le poteau avant d’atterrir sur Depay, le buteur lyonnais s’est offert un but absolument sublime avec une frappe en lucarne après deux trois crochets qui vont probablement hanter les nuits des défenseurs messins pour quelques jours. Cela fait donc 22 buts en Ligue 1 pour Alex Lacazette. 27 toutes compétitions confondus. Et nous ne sommes qu’en février.

Pour le reste, Corentin Tolisso a réalisé un match plutôt neutre, alternant les bonnes ouvertures et les feintes vicieuses, et les ratés assez grossiers dans la relance. Devant lui, Nabil Fékir a beaucoup (trop ?) décroché pour toucher le ballon, ce qui a eu pour effet à la fois de fluidier le jeu lyonnais, mais aussi de l’éloigner des trente derniers mètres, là où ses combinaisons avec Depay et Lacazette ont fait des étincelles.

Du côté des entrants, pas grand chose à signaler hormis ce lob sublime de Mathieu Valbuena qui offre un 5e but en guise de dessert. On peut accuser l’ancien Marseillais de ralentir le jeu ou d’être trop gourmand dans ses tentatives, mais difficile de ne pas reconnaître son envie et son état d’esprit. Pas comme un certain numéro 11, sifflé à son entrée, et qui n’a encore une fois pas eu le moindre impact sur la rencontre.

Charly M.

(Capture d’écran beIN Sports)

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