Nice-OL : jouer au contre

AVANT-MATCH. Grosse pression sur l’OL qui se déplace à Nice pour un match qui pourrait faire passer le Derby pour une rencontre de bienfaisance. Les Lyonnais sont en position de force, mais une contre-performance pourrait leur coûter très cher. 20 millions, à la louche. Il va donc falloir attendre, même si c’est contre nature.

L’enjeu. Il est très clair d’un point de vue sportif et plus que pimenté par la présence de Claude Puel en face. « Ça ajoute une petite saveur particulière », a même concédé Gueïda Fofana, qui n’a pourtant pas croisé Puel à Lyon. C’était jeudi en conférence de presse à Tola Vologe, avant que le néo-latéral n’apprenne qu’il serait suspendu « par précaution », la Ligue ayant oublié de le signifier au club.

Mais si l’OL a une dent contre Puel, on n’ose imaginer ce qui l’en est à l’inverse. De toute façon, Nice doit gagner pour espérer une participation en coupe d’Europe l’année où le club inaugure son nouveau stade. L’OL, qui peut se contenter d’un point, n’aura donc qu’à attendre son adversaire pour mieux le contrer. Problème : c’est une situation dans laquelle il ne se retrouve quasiment jamais (à Paris et à Tottenham, pour deux défaites…) et que l’équipe ne semble pas faite pour ça. Ce qui n’inquiète pas Rémi Garde outre mesure : « Je pense qu’on peut le faire. Parce que les joueurs sont intelligents. Parce que sans jouer complètement le contre, on a eu des matchs à l’extérieur en coupe d’Europe où on a su se comporter dans cette lignée, même sans les joueurs explosifs qu’il est nécessaire d’avoir dans ces cas-là. J’ai un groupe qui est réceptif à ce que je lui demande et bien sûr qu’on peut le faire. » Et pour se rassurer avec le coach lyonnais, on se rappellera que la seule fois où l’OL a gagné en contre, c’était à l’aller. Pour une victoire à la Puel.

La compo. Il ne devrait pas y avoir de surprise en défense puisque Rémi Garde n’a emmené que quatre défenseurs. Difficile de croire qu’il choisisse Ferri à la place de Réveillère après avoir convoqué le latéral international (buteur à l’aller par ailleurs). Au milieu, on ne voit pas Mvuemba sortir de l’équipe après sa bonne heure contre le PSG, même si Malbranque est peut-être plus percutant dans l’optique de jouer le contre. Lacazette est de retour mais on misera sur une entrée à une demi-heure de la fin. En espérant que la jeunesse (18 ans) et le caractère de Benzia n’en fassent pas la cible idéale pour tomber dans le piège de la provocation. Devant, Gomis comme Lisandro ont montré cette semaine à l’entraînement qu’ils étaient inspirés devant le but. Mais dans ce contexte bouillant, l’Argentin serait quasiment à domicile.

Compo probale Nice OL

(Le groupe : Gorgelin, Lopes ; Bisevac, Dabo, Koné, Réveillère ; Ferri, Gonalons, Gourcuff, Grenier, Malbranque, Mvuemba ; Benzia, Ghezzal, Gomis, Lacazette, Lisandro, Martial)

Le prono de la rédac. Nice domine, Nice mérite, Nice mène 1-0. Mais l’OL égalise en fin de match et anéantit les rêves de la bande à Puel. Car la vraie belle histoire, elle aura lieu une semaine plus tard, quand Yoann Gourcuff marquera le but qui enverra l’OL en Ligue des champions. Oui, un but à 20 millions. Le but le plus rentable de l’histoire.

Pierre Prugneau

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