Lyon-Rennes (0-2) : l’OL retrouve ses ex et ses habitudes

nabilon

LES NOTES. Face à une équipe qui a terminé avec quatre joueurs issus de sa Formidable Académie©, l’OL est redevenu une parodie de lui-même après avoir rassuré tout le monde la semaine précédente. Celle qui va suivre pourrait l’enfoncer définitivement.

 

5 décembre 2018, 16e journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Stade Rennais 0-2

Buts : Ben Arfa (41e) ; Siebatcheu (43e).

Avertissement : Marcelo (61e)

 

Lyon : Lopes – Denayer, Marcelo, Morel (Dembélé, 75e) – Tete, Ndombélé (Diop, 20e ; Tousart, 46e), Aouar, Mendy – Fekir (cap.) – Traoré, Memphis. Entr. : Bruno Genesio.

Rennes : A. Diallo – H. Traoré, Mexer, Da Siva, Bensebaini (Zeffane, 76e) – B. André (cap.), Grenier – I. Sarr, Ben Arfa, Bourigeaud (Del Castillo, 79e) – Siebatcheu (M. Niang, 62e). Entr. : Julien Stephan.

 

Les notes de l’OL : Lopes 5 – Denayer 4, Marcelo 3, Morel 2 – Tete 4, Tousart 5, Aouar 4, Mendy 4 – Fekir 2 – Traoré 4, Memphis 4. 

 

Il paraît que l’Olympique Lyonnais, « c’est comme une maladie, j’en serai jamais guéri ». Nos chercheurs sont en mesure de vous annoncer quelle est cette maladie : c’est la schizophrénie. Il y a encore quatre jours, au retour de Lille, et alors que City était encore dans toutes les têtes, tout le monde, même les méchants influenceurs, s’accordait pour dire que, même sans gagner, l’OL était cohérent et plaisant. À peine eut-on le temps de le laisser griser qu’il faut se remettre à criser.

Car, les Lyonnais sont aujourd’hui derrière le LOSC et Montpellier, et ils peuvent remercier l’OM d’être l’OM sinon quoi il lui serait aussi passé devant. Gênant pour l’ultra favori objectif à la deuxième place. Mais le pire, à court terme, c’est que la menace d’une défaite à Kiev face au Chakhtior pourrait faire voler en éclats et en très peu de temps les quelques certitudes et le soupçon d’union sacrée si durement acquis. Et les quelques optimistes qui ont vu Tanguy Ndombele sortir en boitant après vingt minutes le sont déjà moins. Tout va très vite dans le football, et à Lyon plus qu’ailleurs.

 

Fekir, carbo sans la crème

Enfin, non, tout n’a va pas très vite à Lyon. Marcelo (3) et Jérémy Morel (2), évidemment. Ça, les Rennais le savaient manifestement très bien eux aussi, et Hatem Ben Arfa comme Hamari Traoré ont adoré délivré des belles passes en profondeur vers Ismaïla Sarr, qui s’est d’abord raté face à Anthony Lopes (5) avant de trouver Jordan Siebatcheu sur le second but (0-2, 43e). Juste avant, Ben Arfa avait mystifié sur son action la plus sobre toute la défense lyonnaise, totalement passive, pour marquer d’un tir croisé de vingt mètres (0-1, 41e).

Mais il ne faut pas se contenter de tirer sur l’ambulance, il n’y a pas que derrière qu’on ne court pas (ou plus) vite. Nabil Fekir (2), par exemple, ressemble au type qu’il sera dans quinze ans : un joli joueur avec peu de tonicité. Pas de bol, aussi piteux qu’il ait pu être ces derniers temps, le Stade Rennais n’est pas une équipe de DH.

 

Plus de devoirs que de mémoire

Son nouvel entraîneur Julien Stéphan a d’ailleurs réussi tout ce qu’il a voulu. Titularisé dans les buts, Abdoulaye Diallo a sauvé la mise aux siens face à Memphis (4), même si le Néerlandais aurait du croiser son tir (38e), puis sur une frappe lointaine de Tousart (77e). Un Lucas Tousart (5) rentré à la mi-temps à la place de Cheikh Diop, lui-même suppléant de Ndombélé, sans qu’on sache s’il s’est fait mal lui aussi ou si Bruno Genesio a sanctionné vingt-cinq minutes pénibles de l’Espagnol. Dans le camp d’en face, quand Julien Stéphan – passé par Tola Vologe à l’adolescence quand son père Guy était adjoint de Jean Tigana puis entraineur principal de l’OL – faisait un changement, c’était en général pour rajouter un peu plus de Lyonnais. À Hatem Ben Arfa et Clément Grenier, excellents, il a ainsi associé Mehdi Zeffane puis Romain Del Castillo.

On n’y cherchera pas un symbole, puisque, à l’exception du Ben Arfa de ce mercredi soir, aucun n’aurait véritablement sa place aujourd’hui dans son club formateur. En revanche, ces réminiscences du passé nous ont rappelé que, si on ne sait plus quoi attendre de demain, hier, c’est déjà très loin.

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P. M.

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