Pourquoi l’OL va gagner au Parc des Princes

Olympique Lyonnais

FLECKY TIME. Parce que le meilleur moyen de s’échapper de la réalité, c’est de rêver. L’Institution fonctionnera comme cela jusqu’à ce fameux déclic, qui aura lieu au Parc des Princes ce dimanche. L’Olympique Lyonnais s’imposera à Paris et démarrera une nouvelle ère qui chamboulera le football mondial. Eddy Fleck vous spoile la rencontre et les coulisses. Au moins vous êtes prévenus.

Parce qu’il y aura ce discours d’Hubert Fournier en avant-match

« Bon les mecs, imaginez-vous sur une île déserte, y a plus rien à bouffer. Votre femme vient de vous quitter et vos gosses vous envoient des textos pour vous dire que vous êtes des connards. Le virus Ébola a contaminé la totalité de la planète, il se dirige vers vous et vous êtes les derniers survivants. En attendant, on vous oblige à écouter H24 les analyses footballistiques de Jean-Michel Aphatie, Jean-Marc Morandini et Cauet. Le soleil se couche et vous n’êtes pas parvenus à faire du feu pour vous chauffer. La température chute petit à petit et atteint les 0 degré. Vous recevez à nouveau un message de votre femme qui vous répète qu’elle a plus de respect pour Hitler que pour vous. L’eau que vous avez consommée n’était pas potable. Vous avez la chiasse. Vous vous chiez dessus d’ailleurs puisque vous n’avez rien vu venir. Vous êtes obligés de dormir nu sur le sable, en attendant que vos affaires pleines de merde ne sèchent. Voilà les gars.

Bon, on commence avec Clinton. »

Parce qu’Hubert Fournier va lancer un système tactique révolutionnaire en 1-3-1-4-2

Des mois de travail, de réflexion intense pour l’ancien coach du Stade de Reims. L’analyse de tous ces schémas tactiques avait amené le technicien du Puy-de-Dôme a créé une tactique qui allait changer la face du football. Un joueur qui se balade dans la surface au poste de false libero inside the pitch, accompagné de trois défenseurs devant lui dont la mission est de bloquer les attaquants du PSG. Un système défensif à 4 où personne ne sait ce qu’il fait mais où la chatte a une part importante. Au milieu, Hubert Fournier positionne Gonalons en false 6 with work au-dessus des tibias. La zone du Lyonnais n’est jamais traversée par les Parisiens, pour une basique question de vie ou de mort. La ligne de 4 milieux est elle composée de Danic, Fékir, Mvuemba et N’Jie. Une association de couleurs qui va du blanc tchèque au noir camerounais, passant par le café au lait et le Malgache. Cette route arc-en-ciel (plus dur niveau de Mario Kart) permet aux Lyonnais de déstabiliser le cœur du jeu parisien, tombant dans le ravin à chaque virage. Devant, Yattara en false nine with niveau vraiment nul fait passer Lacazette pour la meilleure pointe de l’univers, ce qui ne laisse aucune chance à David Luiz et Marquinhos. Devant leur écran, les meilleurs entraîneurs du monde découvrent le maître tactique du XXIe siècle, remettant en cause le travail de tous ses collègues et prédécesseurs. Une nouvelle ère s’ouvre. Hubert Fournier se rase le crâne, met des cols roulés et organise des conférences pour expliquer qu’il réfute le terme « terrain de football », lui préférant celui de « eh boum la zone de chatte ».

Parce qu’il y aura ce discours d’Hubert Fournier à la pause (3-0, triplé de N’Jie)

« Rentrez chez vous les gars. Je m’occupe de gérer la seconde période. »

Parce que le Qatar mérite sa manita pour tout le mal qu’il fait (5-0 : N’Jie x3, CSC de Sirigu x2)

L’important est ailleurs. L’Olympique Lyonnais réalise certes l’un des plus gros coups des trente dernières années de Ligue 1 mais il gagne surtout la bataille de l’Institution. La bataille de la vie. Opposés à un club présidé par un Qatari, comment ne pas penser que les Lyonnais n’ont pas voulu libérer par cette victoire toute une population opprimée ? La situation de milliers de migrants asiatiques, employés dans les différents chantiers au Qatar pose question. Et la performance réalisée par les hommes d’Hubert Fournier rabat les cartes dans la situation géopolitique mondiale. Le triplé de Clinton N’Jie a illuminé les yeux de tous ces rejetés du système, travaillant nuit et jour pour une bouchée de pain. Ces petits bonshommes dont le mal de dos et les coupures sur les mains ne font plus souffrir puisque l’habitude de la misère a remporté son combat face à la dignité. C’est aussi la victoire de la liberté sexuelle, punie de mort dans ce pays du Golfe persique. Oui Abdou, toi qui a regardé ce PSG-OL, n’aie plus peur. Nous avons fait vaciller tes maîtres. Embrasse ton frère Kader si tu en as envie, quitte ce chantier poussiéreux et va t’acheter un maillot de l’OL floqué Danic. C’est le sens de l’Histoire. Et c’est une nouvelle fois Jean-Michel Aulas qui débloque la situation.

Eddy Fleck

(Photo Nolwenn Le Gouic – Panoramic)

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