OL – PSG (2-1) : Parc and résurrection

OL

LES NOTES. Dans un match pompeusement rebaptisé « le choc des Parcs » par le service de comm de l’OL, les Gones ont remporté une victoire de gala une semaine après leur naufrage à Lille. Une performance qui doit beaucoup à de grands Jordan Ferri et Sergi Darder, et qui permet à l’Olympique Lyonnais de remonter sur le podium. Miraculeux.

 

Dimanche 28 février 2016, 28e journée de Ligue 1.

Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain 2-1

Buts : Cornet (13e) et Darder (45e+2) pour l’OL, Lucas (51e) pour le PSG.

Avertissements : Yanga-Mbiwa (43e), Ferri (72e) et Rafael (73e) pour Lyon, Motta (23e), Van Der Wiel (58e), Cavani (63), Rabiot (74e) et Lucas (89e) pour le PSG.

OL : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Morel, Bedimo – Darder, Gonalons, Ferri – Ghezzal, Lacazette, Cornet. Entr. : Bruno Génésio.

PSG : Trapp – Van Der Wiel, Luiz, Silva, Maxwell – Stambouli, Motta, Rabiot – Lucas, Ibrahimovic, Cavani. Entr. : Laurent Blanc.

Lopes 7 – Rafael 7, Yanga-Mbiwa 7, Morel 7, Bedimo 6 – Darder 9, Gonalons 7, Ferri 9 – Ghezzal 6, Lacazette 8, Cornet 7.

 

Ils ont été les deux grands bonhommes de ce match. Sergi Darder et Jordan Ferri ont étouffé les Parisiens grâce à un pressing incessant (le fameux Génespressing), et ont d’ailleurs fini sur les rotules. Mais ils ont aussi su faire parler leur technique. Habituellement loué pour sa combativité mais limité par sa technique, Jordan Ferri a dimanche réussi une prestation réunissant les deux grandes écoles de milieux de terrain du vingt-et-unième siècle : l’abattage des box-to-box à l’anglaise (Gerrard, Lampard) et l’orientation du jeu des Espagnols (Xaviniesta). On ne le reverra sans doute pas de sitôt à ce niveau, mais il a bien choisi son soir.

À ses cotés, Sergi Darder a enfin donné raison à ses nombreux fans sur les réseaux sociaux. Sorti littéralement épuisé, l’Espagnol n’a jamais arrếté de courir, de proposer des solutions et de fluidifier le jeu lyonnais. Et son but restera comme l’un des plus beaux de l’histoire de l’OL. Ô sombrero de Darder…

 

O Monstro < Academy

Devant, les attaquants lyonnais ont martyrisé le pauvre Thiago Silva. Seule satisfaction du match pour le capitaine parisien : il n’a cette fois pas pleuré à la fin. C’est déjà un progrès.

Alexandre Lacazette a été gigantesque par son dévouement pour l’équipe. Premier au pressing, le Kid de Mermoz a constamment pesé par son jeu en pivot et ses remises parfaites. Il aurait mérité un but mais n’avait pas l’air trop affecté vu sa joie à la fin du match.

  On a cru en début de match revoir le Maxwel Cornet de ces derniers matchs, celui qui semble incapable de comprendre le jeu lyonnai. Après quelques mauvais choix, l’ancien Messin a emprunté celui de la facilité : boire Gregory Van Der Wiel (« Grégoire C’est Plus De L’eau Que De L’Eau » en néerlandais). Un crochet, une frappe du droit, un but. Puis un match plein, et une abnégation de tous les instants pour revenir défendre. Sur son aile droite, Rachid Ghezzal a parfois énervé par son jeu stéréotypé (alors qu’il hésitait de moins en moins à utiliser son pied droit ces derniers temps). Mais sa feinte de frappe qui laisse Thiago Silva sur le cul sera à coup sûr l’un des plus grands moments de la saison. Voire de l’histoire du football.

 

I’m still J-Mo, the rock

Jérémy Morel a prouvé qu’il était une solution plus que crédible au poste d’arrière central. Plus convaincant que sur le côté gauche, en tout cas. Impérial défensivement et solide dans les duels, l’ancien chouchou de Marcelo Bielsa a aussi montré sa science de la relance à plusieurs reprises. Mapou Yanga-Mbiwa a confirmé sa bonne forme, malgré une passe ratée qui aurait pu coûter cher. Accrocheur, l’international français est devenu le nouveau meilleur ami de Zlatan avec qui il s’est chicané tout le match. On espère que Bayal Sall n’est pas jaloux.

Derrière eux, Anthony Lopes n’a de façon surprenante pas eu grand-chose à faire mais l’a fait parfaitement (une tête de Thiago Silva sur corner parfaitement bloquée, un tir de loin de Zlatan Ibrahimovic bien repoussé) et a su prendre les devants quand il fallait, en sortant rapidement devant Benjamin Stambouli par exemple. La défense centrale a aussi parfaitement été protégée par un Maxime Gonalons retrouvé. De quoi confirmer la thèse du bon cru 2016, après une année 2015 difficile.

Enfin, les latéraux Rafael et Henri Bedimo ont eux aussi contribué au renouveau du jeu lyonnais. Pas forcément par leur apport réel mais surtout grâce à leurs profils, offensifs et conquérants. Une raison de plus d’éviter de remettre Morel sur le côté.

Grâce à cette victoire de gala face à une équipe contre qui la majorité de ses adversaires perdront des points, l’OL s’est offert un joker. Il en a pourtant déjà brûlé plusieurs. Mais est sur le podium.

Hugo Hélin 

(Photo Jean-Marc)

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