OL : OK podium ?

OL

WISHFUL THINKING. L’OL passe la trêve internationale bien au chaud sur le podium de Ligue 1. Les six victoires d’affilée toutes compétitions confondues ont non seulement permis d’entrevoir raisonnablement les seizièmes de finale de Ligue Europa, mais aussi de se mettre à regarder vers le haut en championnat. Au point de déjà rêver d’un retour en Ligue des Champions ?

 

D’une trêve internationale à l’autre, l’ambiance est devenue un peu moins pesante. Bruno Genesio avait suivi les derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde zone Europe, début octobre, dans la peau d’un 8e de Ligue 1. À l’époque, le club lyonnais sortait d’une effroyable série de cinq matchs sans victoire (ou d’une seule victoire en huit matchs, selon la façon dont vous voyez les choses) conclue par un 3-3 à Angers. De quoi forcer Jean-Michel Aulas à intervenir dans la presse, en lançant un contre-feu aux allures d’ultimatum à son entraîneur : « Il est trop tôt pour prendre des décisions après huit matchs. On fera le point après le derby. Tous les entraîneurs sont en danger, on est dans un club ambitieux. »

 

Un équilibre enfin trouvé

Tout va très vite dans le football (à part Léo Lacroix, visiblement). En ce début novembre, Bruno Genesio peut se mettre devant sa TV pour les barrages de la Coupe du monde l’esprit serein. Le carton plein – six matchs, six victoires – depuis la dernière trêve internationale et le nul à Angers a en effet considérablement apaisé les débats autour de son cas. Le président Aulas est ainsi revenu en début de semaine sur son ultimatum en indiquant à l’Equipe que « au départ, c’était pour gagner du temps. » Sans être géniale collectivement, l’équipe semble avoir trouvé un certain équilibre.

L’OL du début de saison jouait bas en donnant l’impression de ne pas savoir défendre bas, ni contre-attaquer de façon cohérente. L’OL d’octobre-novembre a un peu remonté le bloc, ce qui l’expose moins aux coups du sort ou aux erreurs défensives, et ses talents offensifs commencent à mieux se connaître et à se trouver, bien aidés par les petits séjours sur le banc infligés aux solistes Memphis Depay et Mariano Diaz.

 

Classement en relief © Cahiers du Foot

Classement en relief © Cahiers du Foot

 

Un écart déjà creusé

Ce n’est pas du Guardiola, mais ça suffit à être un peu moins sur le fil contre des équipes plus faibles. Et aussi à creuser l’écart au classement : grâce à ses quatre victoires d’affilée en Ligue 1, l’OL a déjà pris six points d’avance sur la sixième place. Les outsiders potentiels du début de saison ont pour l’instant bien du mal à convertir leur ambition en résultats : Nice a 17 points de moins que l’an dernier à la 12e journée, Lille est dans la zone rouge, Saint-Étienne et Bordeaux ont chacun remporté seulement deux matchs depuis début septembre.

Seuls l’OM et Nantes sont toujours à la lutte, et les Canaris semblent difficilement pouvoir lutter sur le long terme malgré les miracles de Claudio Ranieri : Abdoulaye Touré, Adrien Thomasson et Préjuce Nakoulma ne sont pas vraiment Ngolo Kanté, Riyad Mahrez et Jamie Vardy, et réussir à tenir une cinquième place avec cet effectif serait presque aussi beau qu’être champion avec Leicester. On n’ira pas jusqu’à déjà entériner une qualification européenne de l’OL pour la saison prochaine, question de superstition, mais il faudrait a priori une catastrophe pour ne pas finir dans les 5 ou 6.

 

Du banc et des ambitions

Surtout que l’OL a désormais quelques certitudes. Au niveau de l’équipe-type, évidemment, mais aussi au niveau de son effectif. Le banc est plus profond que l’an dernier, quand Maciej Rybus (souvenez-vous) était le remplaçant de Jérémy Morel ou Maxwel Cornet celui de Rachid Ghezzal (ou l’inverse, on n’a jamais compris). L’effectif plus étoffé de cette année permet de doubler tous les postes, ou au pire de combler certaines absences en changeant le système à la marge (on peut ainsi imaginer un 4-3-3 avec un milieu Ndombele-Tousart-Aouar en cas d’absence de Fekir, ou les mêmes joueurs dans un 4-2-3-1 avec Aouar en soutien de l’attaquant).

Lorsqu’on vous avait posé la question du classement final de l’OL en début de saison, on voyait plutôt une quatrième place tandis que vous penchiez (légèrement) pour la troisième. Pour l’instant, l’optimisme de nos lecteurs l’emporte. L’OL semble en effet parti pour lutter avec l’OM pour la troisième place sur le podium (qualificative directement pour les poules de Ligue des Champions si le vainqueur de la Ligue Europa est qualifié pour la C1 via son championnat), avant pourquoi pas de rêver à mieux si Monaco piétine. Il faudra pour cela poursuivre sur le même rythme, en espérant que la trêve internationale ne change cette fois rien à la dynamique du moment.

Hugo Hélin

(Photo Jean-Marc)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>