OL – Nantes (2-0) : Ghezzal, canari bae

OL

LES NOTES. Alors qu’on semblait se diriger vers un match nul et vierge, un slalom de Rachid Ghezzal a permis à Gaëtan Perrin de marquer son premier but en pro et d’offrir la victoire à l’OL. Un succès acquis au terme d’un match insipide où les Nantais sont passés tout près de ramener ce qu’ils étaient venus chercher : le 0-0.

 

Samedi 20 mars 2016, 31e journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – FC Nantes 2-0

Buts : Perrin (83e) et Lacazette (sur penalty, 90e+4)

Avertissements : Rafael (67e) pour l’OL, Bedoya (42e) et Cana (64e) pour Nantes.

OL : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Umtiti, Morel – Darder (Perrin, 83e), Gonalons (cap.), Tolisso (Ferri, 62e) – Ghezzal, Lacazette, Cornet (Kalulu, 72e). Entr. : Bruno Génésio.

Nantes : Riou (cap.) – Sabaly, Cana, Vizcarrondo, Dubois – Bedoya, Gillet, Gomis (Touré, 76e), Thomasson – Sigthorsson (Bammou, 80e), Sala (Audel, 72e). Entr. : Michel Der Zakarian.

Lopes 5 – Rafael 5, Yanga-Mbiwa 6, Umtiti 6, Morel 2 – Darder 4, Gonalons 6, Tolisso 3 – Ghezzal 7, Lacazette 5, Cornet 6 + Perrin 7

 

Soyons honnêtes : si le coup de sifflet final avait retenti dix minutes plus tôt, on aurait eu bien du mal à débriefer ce match. Ou plutôt si, le résumé aurait été facile à faire : face à un bloc nantais confortablement installé devant le but de Rémy Riou, l’OL est resté trop stérile et s’est montré incapable de créer le moindre décalage.

Et puis Rachid Ghezzal a pris le ballon sur le côté droit et a contourné toute la défense nantaise à grandes enjambées avant que son tir contré n’atterrisse sur le front de Gaëtan Perrin. Une nouvelle preuve de l’importance prise par le Décinois depuis l’entrée dans le Grand Stade. Et surtout depuis la nomination de Bruno Génésio, vers qui l’Algérien s’est directement précipité après l’ouverture du score. Rachon se rappelle sans doute qu’avant d’être comparé à Arjen Robben par la voix populaire (et à Rivaldo par Bernard Lacombe), il n’était à 23 ans qu’un joueur d’appoint dans l’effectif de l’OL.

Contre Nantes, Ghezzal aura réussi l’exploit d’être le Lyonnais le plus dangereux en n’étant dangereux qu’une fois par mi-temps. Avant son action maradonesque sur le but (en seconde période donc), Rachon avait en effet déjà fait trembler la barre transversale sur une frappe de loin contrée par un défenseur et touchée du bout des doigts par le gardien. « Juste » du Rachid Ghezzal donc. Mais l’OL ne peut plus s’en passer. On ne sait plus si ça doit nous faire peur ou pas.

  L’autre joueur frisson de ce match est évidemment le premier buteur. En plus d’enlever une belle épine du pied de l’OL, Gaëtan Perrin a inscrit son premier but en pro quelques secondes après son entrée en jeu. L’an dernier, Robert Valette nous parlait de l’équipe de Gambardella et nous décrivait un joueur « généreux, dribbleur, capable d’éliminer facilement », mais « encore un peu tout fou » et qui devait apprendre à « ne pas tenter à chaque fois l’exploit ». Pour l’instant, on a du mal à voir ce mauvais côté de son jeu. Il faut dire que, comme à Lille, Perrin est entré en jeu dans une équipe apathique et a su secouer le cocotier par ses déplacements et son envie. Une façon de prouver que l’Académie a toujours de la ressource.  

 

À part ça ? Il est difficile de ressortir les joueurs du lot après un match si médiocre et sans rythme. Alors on tente une analyse en vrac et non-exhaustive

Commençons par ce qui fâche : Jérémy Morel a de nouveau sorti une prestation ridicule au poste d’arrière gauche. Son apport offensif se résume toujours au néant et on a arrêté de compter ses passes ratées au bout de 20 minutes. On sait les réticences du club à faire jouer Henri Bedimo, en fin de contrat cet été et même pas sur le banc ce samedi, mais la situation devient intenable. Un peu d’humanité. L’OL ne peut plus subir cela plus longtemps.

Corentin Tolisso a confirmé ses difficultés cette saison et on s’est surpris à pousser un soupir de soulagement lorsque Jordan Ferri l’a remplacé. On ne répond plus de notre santé mentale si Jojo nous fait une transformation à la Rachon.

On ne sait pas si c’est l’effet Claudio Caçapa, mais la charnière centrale Mapou Yanga-Mbiwa - Samuel Umtiti continue à séduire. Un duo solide et complémentaire auquel on peut rajouter Maxime Gonalons, lui aussi de retour à son meilleur niveau juste devant eux.

Enfin, on notera les quelques belles courses de Maxwel Cornet en première mi-temps. Un match pas évident pour lui face à une défense très regroupée, mais il a su profiter des espaces laissés par la défense nantaise à chaque fois que celle-ci était trop haute ou inattentive. Pas souvent donc.

Hugo Hélin 

(Photo Philippe Lecoeur / Panoramic)

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