OL – Montpellier (2-4) : virages fermés, portes ouvertes

OL

LES NOTES. Dans un Gerland amputé de ses deux virages, l’OL a offert un grand spectacle. À ses dépens. Toujours en quête d’une charnière centrale, Hubert Fournier a au moins pu rayer l’option Gonalons-Bisevac de sa liste. Le seul point positif de cette soirée. Avec un coup-franc de Rachid Ghezzal.

 

Vendredi 27 novembre, 15e journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Montpellier Hérault SC 2-4

Buts : Lacazette (14e) et Ghezzal (84e) pour l’OL, Gonalons (csc) (8e), Ninga (11e et 48e) et Camara (80e)

Avertissements : Lacazette (12e), Rafael (41e) et Gonalons (68e) pour l’OL, Bensebaini (20e), Remy (45e), Dabo (48e) et Hilton (57e) pour Montpellier.

OL : Lopes – Rafael, Bisevac, Gonalons (cap.), Morel – Ferri, Tolisso, Darder (Ghezzal, 69e) – Valbuena (Grenier, 50e) – Lacazette, Beauvue (Cornet, 61e). Entr. : Hubert Fournier.

Montpellier : Pionnier – Deplagne, Hilton (cap.), Congré, Bensebaini – Dabo, Remy, Martin, Rousillon (Camara, 65e) – Boudebouz (Sanson, 80e) – Ninga (Yatabaré, 74e). Entr. : Rolland Courbis.

Lopes 7 – Rafael 1 – Gonalons 1 – Bisevac 1 – Morel 2 – Tolisso 2 – Ferri 3 – Darder 3 – Valbuena 3 – Lacazette 4 – Beauvue 2

 

C’était déjà la septième. La septième charnière centrale utilisée par Hubert Fournier cette saison, après Yanga-Mbiwa – Umtiti, Bisevac – Umtiti, Gonalons – Yanga-Mbiwa, Gonalons – Umtiti, Bisevac -Yanga-Mbiwa et une brève association Yanga-Mbiwa – Morel en fin de derby pour humilier encore plus les verts. Si le Grand Stade en est au stade des dernières finitions, l’autre grand chantier de l’OL ne semble pas en voie d’être terminé. Cette fois, c’était au tour de la paire Gonalons – Bisevac de tenter sa chance. Et le miracle n’a toujours pas eu lieu.
Maxime Gonalons a réussi l’exploit d’être plus catastrophique que Mapou Yanga-Mbiwa à Nice. Lui aussi auteur d’un but contre-son-camp, le capitaine lyonnais a en plus amélioré le record d’air-interventions établi par son coéquipier la semaine précédente, tout en réussissant aussi à passer tout près de l’expulsion sur une faute totalement volontaire pour couper une énième contre-attaque dangereuse. Il faut dire qu’avec Captain Max et Milan Bisevac, l’OL alignait sans doute l’une des défenses centrales les plus lentes à se retourner du championnat. Un choix tactique parfait pour une équipe qui joue très haut et où les stoppeurs sont donc amenés à évoluer à 35 mètres de leur but…
La septième n’était donc a priori toujours pas la bonne. Avec Bako Koné et Lindsay Rose toujours au placard et quelques jeunes (Dylan Mboumbouni, Mouctar Diakhaby ou Ulrik Jenssen) en réserve, il reste encore quelques cartouches à Hubert Fournier pour trouver le bon duo. À moins de se rendre à l’évidence : le seul moyen pour l’OL d’avoir une charnière centrale de haut niveau, c’est de cloner Samuel Umtiti.

 

Lopes, seul au monde

Catastrophique de bout en bout, la défense centrale n’a toutefois guère été protégée par Corentin Tolisso ni aidée par ses latéraux. Rafael a comme toujours laissé des boulevards dans son dos mais a aussi rajouté un nouvel élément comique à sa prestation : la passe en retrait avant-dernière passe décisive. Jérémy Morel a été le meilleur défenseur lyonnais du match : on ne l’a pas vu. Transparent en attaque, peu présent en défense, on se demande encore où l’ancien de l’OM a passé sa soirée.
Derrière eux, Anthony Lopes a fait ce qu’il a pu. Et bien plus encore. Auteur d’un nombre de parades incalculables, le Portugone a évité à l’OL une défaite encore plus cinglante. Le but de Souleymane Camara symbolise parfaitement son match : le portier sort un premier arrêt miraculeux avant de voir le supersub pailladin contrôler le ballon et le pousser tranquillement au fond sans être gêné par un défenseur. On a déjà la chair de poule en imaginant Mathieu Gorgelin derrière une telle défense.

 

Et les autres ?

Sergi Darder n’a pas beaucoup pesé sur le match, malgré quelques fulgurances techniques. Jordan Ferri a été son pendant à droite, les percées balle au pied tout en grinta remplaçant les fulgurances techniques.
Clément Grenier revient de quatre mois d’absence. Clément Grenier est meilleur en relayeur qu’en numéro 10. Pourtant, Clément Grenier a montré plus de prédispositions au poste de meneur de jeu de l’OL que Mathieu Valbuena depuis le début de la saison. Comme le nom du rôle l’indique, avoir la volonté de faire jouer les autres y est en effet un plus.
« CG7 » a aussi laissé un coup-franc dangereux à l’entrée de la surface à Rachid « Rachon » Ghezzal, qui a déposé une feuille morte en lucarne. Kamoulox.
Claudio Beauvue a fait ce qu’il savait faire le mieux : des têtes. Recherché sur chaque coup de pied arrêté, le Guadeloupéen a réussi à faire marquer l’OL sur corner (Alexandre Lacazette ayant bien suivi suite à un premier arrêt du gardien). Un petit exploit mal récompensé puisqu’il a été remplacé par Maxwel Cornet, qui a été un peu plus visible dans le jeu mais sans grande efficacité.

On attend maintenant de voir l’équipe alignée à Nantes, après une conférence de presse où Hubert Fournier a multiplié les demandes à plus de « combativité », « d’envie » et les métaphores à base « d’aller batailler ». L’OL a pourtant sans doute plus besoin en ce moment de réglages tactiques que de discours guerriers.

Hugo Hélin 

(Capture d’écran Philippe / beIN Sports)

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