OL – Milan (2-1) : on reprend les mêmes et on commence

Olympique Lyonnais

AMICAL. Après deux défaites initiales, l’Olympique Lyonnais a profité du retour de ses cadres pour s’offrir sa première victoire de la saison, au terme d’un match particulièrement convaincant, certes face à un Milan qui l’était beaucoup moins. Fekir et Lacazette ont inscrit leurs premiers buts ; Tolisso et Bedimo ont été exceptionnels.

 

Samedi 18 juillet 2015, amical

Olympique Lyonnais – AC Milan 2-1

Buts : Fekir (24e), Lacazette (80e) pour Lyon ; Poli (75e)

OL : Lopes – Jallet (Zeffane, 75e), Rose (Koné, 61e), Umtiti (Mvuemba, 61e), Bedimo (Labidi, 75e) – Ferri (Malbranque, 61e), Gonalons (A. Kalulu, 89e), Tolisso – Fekir (Grenier, 61e) – Njie (Lacazette, 46e), Beauvue (Benzia, 72e). Entr. : Hubert Fournier

 

Bedimo, la meilleure recrue

Anthony Lopes. Pas beaucoup de boulot dans l’ensemble. Une relance complètement ratée qui a eu pour conséquence directe une grosse opportunité de Niang (39e). Serein sur un coup franc de ce dernier qui retombait dans ses six mètres, alors particulièrement encombrés (47e). Il ne peut rien sur la magnifique frappe de vingt-cinq mètres d’Andrea Poli (75e).

Christophe Jallet. Toujours juste, en témoigne son superbe une-deux avec Lacazette qui aurait dû aboutir à un penalty (49e). Il avait déjà bien combiné avec Njie en première mi-temps. Aurait dû marquer mais il manque son face-à-face avec Diego Lopez après un nouveau une-deux, avec Beauvue cette fois (70e).

Lindsay Rose. Sa soirée, même si elle n’a pas été catastrophique, n’a fait que confirmer ce qu’on savait déjà : l’OL va devoir recruter un défenseur central. Il se fait manger par Mbaye Niang sur un duel au sol (20e) avant d’envoyer une brique à Lopes une minute plus tard. Il s’est un peu rattrapé avec un beau retour sur Niang qui s’apprêtait à fusiller Lopes (39e). Pas grand chose à reprocher à son remplaçant Bako Koné, qui n’a pas eu beaucoup l’occasion de se mettre en évidence (ni de faire peur) au cours de la demi-heure qu’il a passée sur le terrain.

Samuel Umtiti. Une tête ratée sur une galette de Fekir (15e), mais derrière, il n’a jamais été pris en défaut au duel et réalisé quelques interventions bien senties dans les pieds des attaquants milanais. Arnold Mvuemba est entré à sa place (Gonalons reculant en défense) et s’est tout de suite distingué par une belle frappe, bloquée par Diego Lopez (63e). Pour le reste, il a fait du Mvuemba : toujours en mouvement, juste et sobre. Trop sobre ?

Henri Bedimo. Il a marché sur la première mi-temps et n’a pas spécialement baissé le pied en deuxième mi-temps. Alors qu’il pourrait rester par défaut, puisque l’OL ne trouvera pas d’équivalent et qu’il ne croule pas sous les offres, il pourrait être une des grosses recrues de l’été. Zakarie Labidi est officiellement devenu latéral gauche dans l’esprit d’Hubert Fournier, qui l’a utilisé une troisième fois d’affilée à ce poste. Si on était mauvaise langue, on dirait qu’il en a montré plus balle au pied que Mouhamadou Dabo en quatre ans. Il est d’ores et déjà l’un des vainqueurs du mois de juillet.

 

Tolisso leur a tout fait

Jordan Ferri. Beaucoup de mauvais choix en première mi-temps, oubliant ses coéquipiers disponibles et mettant les autres dans l’embarras. A failli marquer quand il a envoyé un ballon contré sur la barre… alors qu’il venait de rater son contrôle (38e). Bien mieux au retour des vestiaires, mais sorti au bout d’un quart d’heure. Steed Malbranque lui a succédé sur le côté droit du losange, où il s’est montré joueur et actif. Une jolie remise pour Lacazette dans la surface au terme d’une action qu’il avait enclenchée.

Maxime Gonalons. Rien de très original non plus. Le capitaine lyonnais a joué les aiguilleurs au milieu et s’est imposé à l’épaule quand il fallait, même s’il a beaucoup délégué la récupération et la première relance à Corentin Tolisso. Il a fini en défense centrale, plutôt peinard malgré l’éphémère égalisation. Remplacé en toute fin de match par Aldo Kalulu qui a passé plus de temps à attendre que le ballon sorte que sur le terrain.

Corentin Tolisso. OK, ce n’était qu’un match amical. On rappellera quand même qu’il a repris il y a seulement dix jours. Absolument partout, il a dû perdre un ballon à tout casser. A essayé d’inaugurer son numéro 8 sur des belles tentatives de loin, sans succès (57e, 79e). Auparavant, il avait aussi repris un ballon de la tête sur un corner de Nabil Fekir (32e). En couverture sur une tentative de contre milanais, il a géré l’affaire d’un coup du sombrero (63e). Il est le seul joueur de champ à ne pas être sorti. Indécent.

 

Beauvue doit redescendre sur terre

Nabil Fekir. Il n’a pas vu le ballon pendant un quart d’heure mais aurait pu (dû) délivrer une passe décisive dès la 15e si Samuel Umtiti avait eu le bon goût de cadrer sa tête sur un très beau coup franc tiré depuis la gauche. Le raté de son défenseur central aura au moins eu la vertu de lui faire prendre conscience qu’il serait plus efficace tout seul. Alors il a transformé le coup franc qu’il avait lui-même obtenu (24e). C’est la première fois que cet exercice lui sourit en pro, et a priori pas la dernière si l’on en croit tous ceux qui l’ont croisé à Saint-Priest, où il s’en était fait une spécialité. Mais il sait aussi être meneur dans le jeu, en témoigne sa superbe remise en une touche pour Beauvue qui, a trop tardé à frapper (31e). C’est Clément Grenier qui l’a suppléé. Actif, créatif et propre, l’Ardéchois a offert le but de la victoire à Alexandre Lacazette d’une superbe passe dans l’axe (80e). Et il a fini devant la défense, en regista. Ça n’a duré que trois minutes. Peut-être pas les trois dernières de sa carrière à ce poste.

Clinton Njie. Il a provoqué d’entrée, ce qui était un soulagement pour tous ceux qui s’étaient fadés Sion et le PSV. Un festival sur Rodrigo Ely côté droit (30e). Après, c’est toujours un peu le même problème avec le Camerounais : il est intéressant par à-coups, mais n’aide pas à fluidifier l’ensemble. Sorti à la mi-temps pour un Alexandre Lacazette volontaire et inspiré, qui aurait dû obtenir un penalty sur sa première action au terme d’un une-deux avec Jallet (49e) qu’il avait magnifiquement initié. Il a ensuite offert une belle passe en retrait à Arnold Mvuemba après avoir bien résisté à Mexès (63e). Mais il n’est reparti qu’après avoir fait ce pour quoi il était venu. Et son but de la victoire, plein de vélocité et de sang froid (80e), a rappelé qu’il avait quand même une certaine valeur. On ne sait pas combien ça représente à la compta, mais sur le terrain, elle est inestimable.

Claudio Beauvue. Même devant Alex qui semble pourtant en manger un comme lui chaque matin au petit-déj’, il surprend par sa capacité à prendre TOUS les ballons dans les airs. Au sol, en revanche, ce n’est pas la même, malgré une belle déviation pour Jallet sur son dernier ballon (70e). Et il n’a toujours pas marqué… Yassine Benzia a commencé par un ballon perdu parodique (passement de jambe-empalement, 74e). Puis il a enfin été décisif après une entrée en jeu en délivrant l’avant-dernière passe sur le but de la victoire (80e). Un tir un peu mou à la suite d’une jolie action dans l’axe et un appui sur Lacazette (88e). Et enfin une passe dégueulasse en retrait (90e+1). Bref, il en a donné à ses fans comme à ses contempteurs.

Au Stade de Gerland, Pierre Prugneau


(Photo Anthony Bibard – FEP / Panoramic)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>