OL – LOSC (1-2) : retour vers le futur

Mariano

LES NOTES. Rarement un match de l’OL ces dernières années ne semblait si déséquilibré au moment du AHOU. D’un côté, un Olympique Lyonnais en feu comme jamais, restant sur une série de séries offensives et défensives à peine croyables. De l’autre, un club à la dérive, avec une direction qui n’avait probablement aucune envie de voir un nouveau coach lyonnais infliger une déroute tactique à Marcelo Bielsa, et qui avait donc décidé de s’en séparer deux matchs auparavant. La rencontre a finalement offert aux supporters lyonnais un beau coup de jeune, en les faisant rajeunir de six mois.

 

15e journée de Ligue 1, mercredi 29 novembre 2017

Olympique Lyonnais – Lille OSC 1-2

Buts : Mariano (36e) pour l’OL, Mendes (22e) Ponce (41e) pour le LOSC

Avertissement : Ballo-Touré (46e) pour le LOSC

OL : Lopes – Rafael, Marcelo, Diakhaby (Yanga-Mbiwa, 53e), Mendy (Marçal, 46e) – Tousart, Ndombele (Cornet, 46e) – Aouar, Fekir (cap), Memphis – Mariano. Entr. : Bruno Genesio.

LOSC : Maignan – Ié, Soumaoro, Alonso, Ballo-Touré – Mendes, Amadou (cap) (Bissouma, 51e), Maia – Malcuit, Ponce (Pépé, 90e+2), Benzia (Araujo, 72e). Entr. : Cellule Technique.

Lopes 5 – Rafael 3, Marcelo 4, Diakhaby 4, Mendy 3 – Tousart 4, Ndombele 6 – Aouar 6, Fekir 4, Memphis 3 – Mariano 5 + Marçal 5

 

 

Décidé à ne pas prendre la victime lilloise de haut, Bruno Genesio opte pour sa composition classique au coup d’envoi : le 4-2-3-1 qui met Nabil Fekir dans les meilleures conditions, alors que la conférence de presse de veille de match avait laissé entrevoir la possibilité de la reconduction du 4-3-3 séduisant à Nice et Troyes, avec Nabil Fekir en ailier droit. Autres changements par rapport au déplacement à Nice, les deux latéraux de dimanche laissent leurs places à Rafael à droite et Mendy à gauche.

La première mi-temps donne un coup de jeune à tous les supporters lyonnais, les renvoyant six mois en arrière, avec un OL so Genesio : équipe coupée en deux, transmissions trop lentes, manque d’impact, absence d’idées dans la construction. L’OL réussit la performance réalisée plusieurs fois l’an passé : faire passer les équipes au fond du trou ou en crise (Lorient, Guingamp…) pour des bonnes équipes de foot. Lille passe une mi-temps fort agréable entre des transmissions rapides, un Yacine Benzia qui s’amuse dans ce qui aurait dû être son jardin, et une facilité déconcertante à s’approcher des cages de Lopes avec un Thiago Mendes au-dessus du lot.

Sans surprises, l’OL encaisse deux buts sur son côté gauche, avec le combo parfait : l’ailier qui ne défend pas, le milieu qui ne protège pas vraiment la défense, et des attitudes défensives déconcertantes, entre un Mouctar Diakhaby qui admire le numéro de Thiago Mendes sur le premier but et Ferland Mendy qui marche littéralement en attendant le centre de Kévin Malcuit, décisif sur les deux buts, et heureusement maladroit par ailleurs.

Choqué par la vitesse à laquelle s’évaporent les progrès réalisés par l’OL ces dernières semaines, l’arbitre de la rencontre, M. Miguelgorry, offre à Tanguy Ndombele une avant-avant-dernière passe décisive pour Mariano, qui devance une sortie qu’on qualifiera pudiquement de douteuse du gardien lillois.

Genesio pousse la logique du flash-back un peu plus loin à la mi-temps en sortant le meilleur joueur de la première mi-temps : Tanguy Ndombele, pour faire rentrer un de ses chouchous, Rachid Ghezz- Maxwel Cornet pardon. Rafael, cataclysmique et averti, reste pour sa part sur la pelouse. Diakhaby, sonné par sa performance et un choc, rentre aux vestiaires à la 50ème minute.

Mapou entre, Cornet obtient un #PenaltypourLyon…Problème, Alexandre Lacazette est resté à Londres, et Fekir manque le penalty. Incapable de faire le jeu, l’OL « pousse » grâce à des cadeaux lillois au milieu de terrain, mais ses contres sont souvent à contre-temps, la faute à des touches de balles trop nombreuses. Malgré trois immenses occasions de revenir au score, Maignan et sa barre renvoient l’OL à ses limites : contre un 19ème de Ligue 1 en perdition, et à domicile, Lyon a cadré quatre frappes (selon les chiffres de la LFP). Montpellier n’était donc pas qu’un match moyen, mais la preuve que Limassol ou Nantes étaient les stigmates d’un club qui n’en a pas complètement terminé avec ses soucis de la saison passée.

 

Homme par homme

Lopes : 2016/2017 - N’a rien eu à faire, hormis encaisser ses buts et faire une petite roulade à la retombée d’une intervention inutile. Ca fait plaisir de le revoir comme ça.

Mendy : 3 - Deux buts de son côté, une sortie à la mi-temps et un joli hommage au 50 mètres marche au moment d’intervenir sur le second but. Memphis a choisi son camp, et il s’appelle Marçal.

Diakhaby : 4 – Plutôt bien parti dans son match, avec des relances verticales, une ou deux interventions réussies et une bonne tête sur un corner offensif. Puis Tousart a choisi son camp, et il ne s’appelle pas Diakhaby.

Marcelo : 4 – Moins mauvais que les autres, en tout cas quand il reste dans ses 22.

Rafael : 3 - Un carton jaune rassurant pour ceux qui s’inquiétaient de sa forme, puis le néant offensif. Le débordement d’Aouar gâché dans la surface méritait un second avertissement.

Tousart : 4 - Transparent, et s’est beaucoup caché à la relance. Inquiétant.

Ndombele : 6 - Ses adversaires n’ont toujours pas compris qu’il faisait toujours le même contrepied. Pourvu que ça dure.

Aouar : 6 - N’a pas tout réussi mais a apporté tout ce qu’il a manqué à l’OL : l’impact, l’intelligence de placement, et l’accélération du jeu en jouant vite et simple. Deux caviars gâchés par ces cochons de Rafael et Memphis

Fekir : 4 - Son plus mauvais match de la saison. Jamais dans le tempo, ou presque, malgré quelques éclairs. Un penalty raté en cerise sur le ghetto. Tu vas vraiment finir par jouer à droite, Nabil…

Mariano : 5 - Exaspérant sur un ou deux coups, maladroit avec ses pieds devant le but, mais très volontaire, souvent présent au bon endroit dans la surface et opportuniste pour égaliser.

Memphis : 3 - L’obsession de ses stats est encore pire que celle de Mariano, ce qui est une belle performance. Des touches en trop, et deux énormes occasions envoyées au-dessus du but en voulant transpercer les filets. Le débordement d’Aouar gâché dans la surface méritait une seconde exclusion.

Genesio : 10 - Ses défenseurs de toujours bombaient le torse. Le café du commerce commençait à s’inquiéter. Finalement, tout le monde y trouve son compte. L’homme du centre. Un pur Gone.

Le Parc OL : 1 – pour le tifo. Siffler Benzia, sérieusement ?

Vincent G.

(Photo Damien LG)

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