OL – Lorient (0-0) : la garantie Umtiti, l’hypothèse Mvuemba

(Photo Philippe Lecœur - FEP / Panoramic)

LES NOTES. Qui sera le Lib’héros 2016 ? Après chaque match, la rédac du Libéro revient sur les performances des Lyonnais, notes à l’appui. Comme ailleurs ? Oui, mais en mieux. Enfin, en toute subjectivité.

 

Le match : L’oscillant contre Lorient

 

Après trois ans de bons et loyaux services, le Rank passe la main. Place désormais à un débrief et à des notes pour tous les joueurs ayant passé au moins 45 minutes sur la pelouse (et aux autres s’ils ont suffisament marqué les esprits) afin de partir à la recherche du Lib’héros de la saison. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les élèves ont été dissipés pour cette rentrée des classes.

 

Olympique Lyonnais

Médiocre au milieu et en attaque

Les premiers responsables du retard à l’allumage lyonnais ont sans doute été les milieux de terrain. Le duo de relayeurs Jordan FerriSteed Malbranque n’avait jamais vraiment convaincu. Ce ne sera toujours pas pour cette fois. Alors que tous les deux ont montré qu’ils avaient la capacité d’apporter le danger devant (Ferri lors des matchs de préparation, contre Arsenal par exemple, et Malbranque lors des premières minutes du match), aucun n’a semblé peser sur le match ou être capable d’impulser le rythme, ne serait-ce qu’à la première relance. Derrière eux, Corentin Tolisso a lui aussi passé une soirée compliquée au poste de milieu défensif. Coupable de beaucoup de pertes de balle inhabituelles pour lui, le couteau suisse de l’OL a pour une fois sous-joué. De quoi regretter encore plus l’expulsion stupide de Maxime Gonalons au Trophée des Champions alors que le match était plié…

Une fois n’est pas coutume, l’entrée d’Arnold Mvuemba à la 55e minute a clairement apporté un plus. Auteur d’un superbe tir de loin et – encore plus dingue – de passes vers l’avant, l’Alençonnais a brillé face à son ancien club (contre qui il avait déjà marqué le premier de ses trois buts lyonnais). Disponible dans les intervalles, toujours en mouvement et propre dans ses transmissions, le nouveau Tiago a peut-être enfin prouvé qu’il était une option crédible à l’OL. À moins qu’il n’ait juste profité de l’exposition offerte par Canal+ pour déposer son CV chez les recruteurs qui l’avaient perdu de vue…

Les milieux n’ont même pas pu compter sur les joueurs offensifs pour cacher leurs manques. Nabil Fekir, au poste de numéro 10, n’a jamais pu apporter le liant entre les lignes. La qualité dans les prises de balle est pourtant toujours là, et l’international français a semblé plus à l’aise à partir de l’entrée en jeu du meneur de jeu des Fennecs Rachid Ghezzal qui l’a forcé à se placer un cran plus haut. De quoi comprendre un peu mieux l’arrivée imminente de Mathieu Valbuena ?

Devant lui, le duo d’attaquants guadeloupéens n’a pas levé les interrogations qu’il suscite en ce début de saison, pour des raisons différentes. Pour son premier match après sa prolongation de contrat, Alexandre Lacazette semble toujours aussi peu inspiré dans ses choix, même s’il a fallu une double parade de Lecomte et le poteau pour l’empêcher de marquer le premier but lyonnais de la saison. Le meilleur buteur de la dernière saison de Ligue 1 devra rapidement retrouver ses marques s’il souhaite confirmer. Claudio Beauvue, quant à lui, doit encore prouver qu’il peut s’intégrer dans le jeu lyonnais, moins direct que celui guingampais, et s’adapter face à des adversaires qui laissent moins d’espaces. Trop souvent approximatif techniquement et à contre-courant de ses coéquipiers, le Gwada Boy devra lui aussi s’adapter à une nouvelle donne cette saison et prouver qu’il peut passer un palier.

 

Félicitations pour Umtiti, avertissement pour Bisevac

Et si la surprise de la saison était que l’OL était meilleur en défense qu’en attaque ? Rassurez-vous, on n’en est pas là, et si l’arrière-garde a un peu plus brillé que les joueurs offensifs, c’est aussi grâce aux moments de flottement qu’il a a fallu rattraper.

Samuel Umtiti a réussi le geste du match en revenant à toute berzingue sur sa ligne pour dévier de la tête sur la transversale un tir puissant de Raphaël Guerreiro, que son collègue de sélection Anthony Lopes avait bien excentré en résistant à la tentation de faire faute. En dehors de ça Umtiti a une fois de plus été obligé de faire du Umtiti, c’est à dire de jouer constamment pour deux afin de rattraper les erreurs de son petit camarade de droite. Cette fois c’était au tour de Milan Bisevac de s’asseoir à côté du premier de la classe. Visiblement toujours pas en pleine possession de ses moyens, le Serbe a aligné les approximations techniques et les placements douteux. « Le petit Mapou est demandé à l’accueil… »

 

Encouragements pour les latéraux

Pour son premier match, Rafael a été exactement comme on nous l’annonçait : bon centreur, pas gêné par le ballon et pas très concerné par le repli défensif. Les boulevards dans son dos… Face à des Lorientais assez timides offensivement ça n’a pas porté à conséquence, mais il faudra s’ajuster avec ses nouveaux coéquipiers rapidement… A été remplacé par Jérémy Morel, qui a donc joué près d’une demi-heure arrière droit. Quand on vous disait que El Low Cost était plus fou qu’El Loco

Enfin, Henri Bedimo a lui aussi connu un match paradoxal. Alors qu’il semblait avoir les jambes pour apporter le danger devant, il a très souvent été gêné dans ses appels de balle par Jordan Ferri, qui s’excentrait beaucoup sur le côté gauche. L’entrée de Mvuemba lui a indirectement profité en faisant passer Ferri à droite, et il a enfin pu lâcher les chevaux lors des trente dernières minutes.

Hugo Hélin

(Photo Philippe Lecœur – FEP / Panoramic)

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