OL : le bilan du mois d’août

Olympique Lyonnais

UN MOIS DE OUF. Good Bye Duverne. Synopsis : février 1995. À la suite d’une élimination à domicile en 16e de finale de la Coupe de France face au SCO d’Angers (1-3), Florian Maurice tombe dans le coma. À son réveil, à l’été 2014 l’OL a subi des changements notables : gros salaires et Coupe d’Europe à chaque saison. Pour épargner à son employé tout choc émotif grave, son président Jean-Michel Aulas décide de lui faire croire que rien n’a changé. L’OL ne joue pas l’Europe, perd en championnat et l’effectif est rempli de gamins du centre de formation. Mais chaque jour qui passe rend le mensonge de plus en plus difficile à tenir.

 

D’où on vient

Juillet ne s’était pas trop mal passé. On était quasi qualifiés pour les barrages de Ligue Europa, on n’avait pas trop fait de conneries sur le mercato et Fares était toujours aussi bien coiffé. Bref, août s’annonçait radieux et on devait logiquement marcher sur tout le monde flanqué de notre losange.

Ce qu’on a fait

Fred Thiriez est un homme du futur. Quand il annonce que pour augmenter les recettes TV, il souhaite faire s’affronter les infirmeries des clubs de L1, personne n’est surpris. Personne n’est surpris mais un seul homme y voit une opportunité. Et cet homme, ce visionnaire c’est Jean-Mi. Aidé de son fidèle compagnon chauve, il va monter « un squadrone » pour remporter le seul titre national que n’a pas l’OL dans son armoire à trophées. Frick, Bedimo, Umtiti, Bisevac, Dabo, Fofana, Gourcuff, Grenier, Fekir, Yattara, Benzia. Se donner les moyens de ses ambitions est la base de toute entreprise réussie.

L’équipe fanion à l’infirmerie, les U19 en Ligue 1. Oui, le plan de Jean-Mi avait une faille. Mais on ne va pas s’en rendre compte immédiatement. Le match retour à Mladá Boleslav est une formalité et l’ouverture du championnat contre Rennes est une réussite. On gagne, on perd un joueur par match, le plan se déroule donc sans accrocs comme dirait l’homme au cigare. Clinton N’Jie se révèle même aux yeux du grand public, sorte de Romario moderne qui ferait passer la #teamchicha pour de vulgaires joueurs de five. Nous sommes le 16 août 2014 et l’OL s’apprête à enchaîner une série mémorable: 4 défaites et une élimination en coupe d’Europe. En quinze jours, les Gones ont quasiment déjà raté leur saison. Tous y vont de leur explication. Pour les journalistes c’est de la faute des jeunes. Pour les jeunes c’est de la faute de Hubert. Pour Gonalons c’est de la faute de Marles. Pour Jean-Mi c’est de la faute de Danic. Mon analyse vaut ce qu’elle vaut: anticipant le déménagement, l’OL prépare les bars du quartier à ne plus vendre de bières les soirs de semaine. Pardon indice UEFA, nous te laissons entre les mains des Lillois, Stéphanois et Guingampais.  

[L’auteur devait intégrer ici une série de réflexions sur le jeu mis en place par le nouveau staff. Il renonça devant l’ampleur de la tâche.]

 

Ce qu’on retiendra

« La furia messine ». Il l’a dit. Pour de vrai. Après tout, il fallait bien entrer dans la légende du club, d’une manière ou d’une autre.

« Tous sauf un ». Gomis parti, Labrune en guerre avec son coach, Jean-Mi se cherche un nouvel adversaire, un ennemi charismatique, un grand méchant. Ce sera Gaël Danic. Erreur de casting. Une de plus.  

Lyon-Astra. Les quadragénaires avaient le AJA-OL de 96. Les trentenaires avaient Maribor. Les gones de vingt piges qui n’auraient pas savouré Nicosie à sa juste de valeur auront désormais OL-Astra, qui entre direct en tête des ventes. Merci pour le moment les gars.

Où on va

« À l’abattoir! » répondirent en cœur les plus pessimistes. Monaco puis Paris, pour relancer une équipe dans le doute, on a connu mieux. La petite lueur d’espoir vient encore et toujours de l’infirmerie avec les retours programmés de Fekir, Dabo, Yattara, Umtiti, Bedimo, Gourcuff (running gag). Si, bien sûr, personne ne fait le chemin inverse d’ici là. En attendant que la #TeamDosRond reprenne du service, elle profite du répit offert par la trêve internationale. Mais pourtant, elle ne demande qu’à en reprendre, même quand ça fait mal. Surtout quand ça fait mal?

Sebtheouf


(Photo Frédéric Chambert – Panoramic)

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