Les statiques et les statistiques

OL – RENNES (2-0). Enthousiasmant en première mi-temps, l’Olympique Lyonnais a eu plus de mal après la sortie prématurée de Nabil Fekir. Cela ne l’a pas empêché de battre Rennes (2-0) pour la journée inaugurale de Ligue 1, grâce notamment aux deux remplacements d’Hubert Fournier qui auraient pu faire débat. Jusqu’au résultat final.

Le Rank’n’OL : Alex, Laca boss

Dimanche 10 août 2014, 1re journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Stade Rennais 2-0

Buts : Malbranque (64e), Lacazette (73e sp).

Avertissements : Ferri (56e), Rose (75e) pour Lyon ; Pedro Henrique (32^e) pour Rennes.

Et tout s’est passé comme on ne l’avait pas prévu. Entre les tentatives trop grosses pour lui de Jordan Ferri, la frilosité d’Arnold Mvuemba et les difficultés de Steed Malbranque à faire des différences si près des attaquants, il aurait fallu être sacrément culottés pour imaginer les trois bonhommes construire seuls l’action de l’ouverture du score (1-0, 64e). Car même s’il est parfait dans son enchaînement crochet de l’extérieur-frappe enroulée, Malbranque n’a jamais tout à fait remplacé Nabil Fekir, victime d’une entorse acromio-claviculaire après être mal retombé sur l’épaule.

Le ratio des occasions est formelle : avant la sortie du meneur de l’été, Lacazette était entré tout seul comme dans du beurre dans la défense rennaise, sans toutefois parvenir à trouver Yattara (2e), avant d’envoyer une superbe volée du gauche, boxée par Costil (6e). Puis c’est Yattara qui aurait dû obtenir un penalty après une intervention litigieuse de M’Bengue (21e).

Mvuemba efficace sur coups de pied arrêtés

Ceux qui n’ont pas vu le match noteront que tout cela manque un peu de Fekir pour en faire un homme providentiel. Les autres ont bien vu la différence. L’après-Fekir immédiat n’était animé que par un joli une-deux Ferri-Yattara, qui ne devait qu’à une superbe  – et parfaitement licite – intervention de M’Bengue devant le milieu lyonnais (35e). Mais le principal frisson survenait au bout des arrêts de jeu de la première période, quand Tolisso touchait la barre de la tête à la réception d’un corner de Mvuemba.

Les coups de pied arrêtés de Mvuemba étaient encore à l’origine des deux opportunités suivantes, à chaque fois de la tête (Gonalons puis Yattara, 48e). Yattara, superbement servi par un grand Lacazette, résistait bien dans la surface mais envoyait sa frappe du gauche dans les tribunes après deux contres favorables.

Le frisson Bahlouli

Il fallait donc attendre l’improbable action du trio de milieu pour débloquer la situation, avant que Clinton N’Jie, entré un quart d’heure plus tôt, n’aille chercher un penalty – provoqué par… M’Bengue – pour permettre à Lacazette de valider son gros après-midi d’un beau contre-pied (2-0, 73e).

La suite était donc tranquille pour l’OL mais épicée par l’entrée de Fares Bahlouli, auteur au cours des dix petites minutes qu’il a passées sur la pelouse de Gerland d’une belle frappe enroulée du gauche (87e) et d’un délicieux centre du droit pour la tête de N’Jie, qui ne cadrait pas non plus (88e).

Toulouse, premier grand test

Mais ce n’était pas la soirée des frissons mais bien celle du pragmatisme. Un réalisme qui permet à Hubert Fournier d’empocher sa troisième victoire en autant de matchs. Et si sa défense (raffistolée) n’est pas encore totalement solide, le nouvel entraîneur a déjà imposé son style. Qui sera néanmoins plus sérieusement mis à l’épreuve samedi prochain à Toulouse.

Au stade des Gerland, Pierre Prugneau

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(Photo Frédéric Chambert – Panoramic)

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