OL : des réserves sur la relève

CFA. Les jeunes Lyonnais ont réussi à gagner un match qui les a vus défendre pendant plus de 60 minutes. Seuls une erreur grossière de la défense mulhousienne et un choix tactique perdant du coach alsacien ont permis à l’OL de renouer avec le succès après la défaite contre MDA la semaine dernière.

Olympique Lyonnais

Mohamed Yattara était complètement à côté de ses pompes. Peut-être avait-il déjà la tête ailleurs, puisqu’il devrait être prêté en Ligue 2 avant la fin du mercato. (Photo Le Libéro Lyon – Aurélien Carpentier)

Samedi 31 Août 2013, 3e journée de CFA (groupe B)

Olympique Lyonnais – FC Mulhouse 2-0

Buts : Paye (35e) N’Jie (95e)

OL : Frick – Louis Nganioni, Tolisso, Sarr (cap), Zeffane – Koné, Viricel – Paye, N’Jie, Labidi – Yattara . Entr. Roche et Rousset.

 

Ce qu’il faut retenir. Dès la 3e minute, Stéphane Roche exhortait ses troupes à donner du rythme. Peine perdue en première mi-temps puisque les joueurs lyonnais ont proposé un jeu mièvre et sans aucune maîtrise. Très gênés par la vivacité et la liberté du numéro 8 mulhousien, les Gones ont multiplié les approximations techniques et les carences tactiques. C’est totalement contre le cours du jeu que l’OL a ouvert la marque par Paye à la 35e minute grâce à une erreur défensive digne de Video Gag. L’arrêt décisif de Frick à la 17e et la maladresse dans l’avant-dernier geste mulhousien ont permis à l’OL de rejoindre les vestiaires avec le score flatteur de 1 à 0.

Le match a tourné à la 65e minute après un nouvel arrêt de Frick et un changement tactique totalement raté par le coach mulhousien Gharib Amzine. En sortant son meneur de jeu exemplaire pour passer à quatre attaquants sur la même ligne, Amzine a permis à l’OL de reprendre le ballon et de ne plus souffrir. Empiler les attaquants réduit considérablement les espaces contrairement aux idées reçues. Dès lors, l’OL a accumulé actions chaudes et occasions (Yattara et NJie à la 70e, Tsimba à la 75e, Sarr à 78e) et c’est tout logiquement que Clinton N’Jie a fait le break à l’ultime seconde des arrêts de jeu.

Le fait du match. A la 60e minute, Momo Yattara est lancé en profondeur par Clinton N’Jie. Alors qu’il est à 35 mètres des cages et qu’il n’a pas encore contrôlé le ballon, il décide d’expédier directement la gonfle à plus de 20 mètres au dessus des cages adverses. Le ballon ayant atterri sur le court de tennis jouxtant le terrain de la Plaine des Jeux, seul le juge arbitre placé à plus de cent mètres de l’action a jugé la balle bonne.

Les joueurs. On n’a pas beaucoup aimé cette équipe jeune et bien naïve pendant une heure de jeu. Difficile d’y trouver des joueurs capables de bousculer dès aujourd’hui la concurrence chez les professionnels.

 

Frick (7). Des arrêts décisifs qui ont permis à l’OL de rester la tête hors de l’eau.

Nganioni (4). Aucune prise de risque et beaucoup de gêne avec le ballon dans les pieds

Sarr (4). Imprenable de la tête mais une relance qui n’a rien à envier à celle de Bako Koné

Tolisso (7). Le meilleur joueur de champ qui a peut être trouvé un nouveau poste de prédilection

Zeffane (4). Une qualité de centre certaine mais un placement qui ferait passer Miguel Lopes pour un esthète du marquage

Viricel (5). De l’abattage et de l’activité mais trop d’approximations dans l’utilisation du ballon

Koné (4). Mal placé, pas au marquage : des absences et une forme de démobilisation que n’ont pas compensé un engagement certain.

N’Jie (5). Il a de la dynamite dans les pieds. Mais il ne passe quasiment jamais. En CFA.

Paye (5). Un but pour son retour sur les terrains. Mais c’est à peu près tout.

Labidi (5). Le seul à provoquer et à percuter. Mais beaucoup de mal à lâcher le ballon

Yattara (3). Il a erré sur le front de l’attaque en multipliant les erreurs. Perdu.

 

À la plaine des jeux de Gerland, Lucien Eynard

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