Octobre, un mois de contre-feux à l’OL

OL

BONUS. Breaking Bad a Better Call Saul, le Fraude Book a lui aussi sa série dérivée. Pour Jean-Michel Aulas, l’art de la diversion est culturel. Que ce soit pour éviter de commenter les révélations gênantes sur une sortie de boite d’un salarié ou l’avancement laborieux d’un recrutement estival, la stratégie est bien rodée. Mais l’application la plus concrète de ce talent reste le contre-feu post-match, comme ce mois d’octobre pourrait en être l’illustration.

Le Fraude Book
du mois d’octobre

OL – Shakhtar Donetsk

Devant des tribunes vides, l’OL se fait balader par une équipe d’inconnus et s’en sort extrêmement bien avec un nul très heureux (0-0). À la 88e minute, Aulas twitte #OLtopsupporters.

Contre-feu culotté : le cirage de pompe des supporters

« Je n’ai pas envie de parler du match, parce que les supporters sont essentiels à la vie d’un stade, d’un club. Voir ce Groupama Stadium, vide, m’a profondément attristé ainsi que nos exceptionnels partenaires de Groupama. J’ai d’ores et déjà invité les responsables de groupes à venir manger avec Bruno, le staff et moi dès demain midi au Groupama Training Center. Ce soir, le seul message que j’ai, c’est un message d’amour pour ceux qui font formidablement vivre nos tribunes. »

Comment contourner le huis clos
et assister à OL-Shakhtar ?

PSG – OL

Le PSG est euphorique. Les préceptes de Tuchel commencent à être assimilés par des Parisiens qui déroulent. Mené 3-0 à la pause, l’OL revient au score dans une deuxième mi-temps « gestion » de leurs adversaires (4-2).

Contre-feu surenchère : l’attaque en justice

« Ce soir, je rajoute une nouvelle pièce au dossier que je compte envoyer dès demain à l’UEFA, la LFP et le Tribunal Pénal International de la Haye. L’équité sportive et l’éthique ne sont pas respectées depuis sept ans. On a pris la décision d’attaquer la Ligue, pour n’avoir rien fait contre un club en infraction avec toutes les règles du financial fair-play. L’OL doit cependant reconnaître sa responsabilité : en accrochant régulièrement le PSG, ces dernières années, on a peut-être entretenu l’idée d’une compétition équitable. »

OL – Nîmes

L’OL attaque poussivement son premier match après la trêve internationale. Face à des Nîmois accrocheurs, la délivrance vient finalement sur penalty à la 81e minute.

Contre-feu classique : l’objectif chiffré

« J’ai été ému aux larmes par ce but arraché. C’est une ode au courage et à la victoire. J’ai dit aux joueurs que ces trois points seraient cruciaux en fin de championnat. Le foot, c’est avant tout des résultats. Ne me parlez pas de la manière. Ceux qui comptent les tirs cadrés n’ont sans doute pas géré un club de haut niveau pendant 30 années avec 22 qualifications européennes d’affilée. Maintenant, l’objectif est clair : atteindre les (insérer un chiffre ici) points à la trêve. On les aura, car nous sommes compétitifs. »

Hoffenheim – OL

Match enlevé, et serré. L’OL ouvre le score, avant de se faire doubler sur deux énormes erreurs défensives de Marcelo et d’égaliser en milieu de seconde mi-temps (2-2).

Contre-feu hors-saison : le recrutement

« Ne me parlez pas de Marcelo, qui est un super mec et un joueur de très haut niveau. Le plus important pour moi ce soir est de faire l’annonce du retour à la maison imminent de Jérémy Toulalan. Le match de soir montre l’impératif de plus de vécu, d’expérience. Jérémy va nous l’apporter, et c’est une nouvelle formidable. Nous nous donnons les moyens de ce renfort indispensable : c’est un rappel de notre attractivité et de notre désir de compétitivité permanent. »

Angers – OL

Le match part mal. Mené 2-0 à la pause, l’OL revient dans le match sur des exploits individuels offensifs, puis touche deux fois les montants. Un pénalty flagrant pour une faute sur Fékir est oublié, 2-2 score final.

Contre-feu inédit : le geste osé

« Oui, j’ai baissé mon pantalon quand l’arbitre a volontairement ignoré la faute sur Nabil. Et non, je ne porte pas de slip. Ceci étant, il n’y a pas le moindre outrage dans ce mouvement. Je vous mets au défi de prouver que ce n’est pas un geste familier, dans le sens affectif du terme. La fessée que je me suis moi-même administrée visait à caricaturer les choix de monsieur Buquet. S’il veut saper les efforts d’un groupe qui bosse bien et d’un club qui investit, s’il veut me faire mal, qu’il vienne directement s’en prendre à moi physiquement, ce sera plus direct. »

Eloi Paillol

(Photo Jean-Marc)

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