Nantes – OL (2-1) : le vendredi on est mauvais aussi

FCNOL

LES NOTES. Perdre un match de L1 n’a rien de déshonorant. Perdre contre une équipe aussi mal en point que Nantes est un peu plus dérangeant. Perdre après tout ce qu’il s’est passé la semaine dernière est franchement inquiétant. Une question s’impose : l’OL peut-il rebondir et viser autre chose que le sauvetage de la troisième place ?

OL : Lopes 5 -Dubois 4, Tete 4, Denayer 4, Marçal 4 – Ndombele 4, Tousart nn, Aouar 4 – Cornet 2, Dembélé 4, Terrier 6 + Memphis 4

Pour le troisième match de suite, Bruno Genesio décide de changer de système au coup d’envoi. Après le losange et le 4-2-3-1, place au 4-3-3. Un schéma qui est le favori de l’entraîneur de l’OL, même si la présence de Fekir a souvent été un frein à sa mise en place. Cette fois l’affaire est réglée : le capitaine démarre sur le banc, comme Memphis et Marcelo.

Mais peu importe le système, l’OL trouve malgré tout le moyen de se faire prendre dans le dos et de permettre à Coulibaly d’ouvrir le score au bout de dix minutes. Encore un début de match compliqué, encore une passivité incroyable à la perte du ballon. L’OL ne recule pas, mais ne va pas non plus au pressing. L’équipe est immobile, paralysée. Symbole d’un manque de vision tactique claire qui dévoile les limites des joueurs.

L’OL n’a aucune occasion mais trouve quand même le moyen de marquer sur un exploit individuel, au moins une constante cette saison. Martin Terrier est l’auteur d’une superbe frappe enroulée avant la pause, mais deux choses interpellent. Sans lui manquer de respect, est-ce rassurant que Terrier soit pratiquement le meilleur joueur offensif lyonnais en 2019 ? Même si c’est symbolique et que le contexte ne s’y prêtait pas, ne voir aucun joueur célébrer l’égalisation peut interpeller. Surtout que ce n’est pas une première cette saison (cf les deux buts lyonnais contre Rennes en demi-finale de Coupe de France).

Le début de deuxième période est (un peu) mieux. L’OL joue plus haut, en 4-2-3-1 suite à la blessure de Tousart et à l’entrée par Memphis. Mais l’OL ne crée aucun mouvement, aucune vitesse. Les passages en force sur le talent individuel ou la puissance de Dembélé ou Cornet ne suffisent pas. Ne suffisent plus. La frappe de Terrier déviée par Tatarusanu à la 64ème est la dernière occasion lyonnaise du match.

Mais pas la dernière occasion du match. Anthony Limbombe marque en effet un superbe coup-franc à la 83e et soulage tous les supporters ly…nantais. Les Canaris ne tuent pas le match en contres à la fin, mais tiennent facilement le résultat contre une équipe lyonnaise KO debout.

Jean-Michel Aulas a échoué pour la deuxième fois de suite dans sa tentative d’activer tous les leviers mentaux possibles pour réveiller l’OL et bien finir une saison qui devient de plus en plus sombre. Le pompier pyromane n’a plus d’eau pour éteindre l’incendie qu’il a allumé tout seul. Il va être intéressant de voir ce qu’il va pouvoir faire d’ici vendredi prochain. Là au moins, il devrait y avoir du spectacle.

Raymond Jacquet

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