Montpellier – OL : la boucle est bâclée

FESSÉE. L’improbable espoir d’une qualif’ en Ligue des champions était né miraculeusement à Montpellier. Mais six mois plus tard, après avoir sombré à la Mosson (5-1), l’OL 2013, désormais 14e de Ligue 1, a prouvé qu’il méritait beaucoup de choses, mais sûrement pas d’avoir de la chance.

Olympique Lyonnais

Même assis par terre au milieu de quatre Lyonnais, Victor Hugo Montaño va marquer. Peinard. (Photo Nolwenn Le Gouic – FEP / Panoramic)

Dimanche 6 octobre 2013, 9e journée de Ligue 1

Montpellier Hérault – Olympique Lyonnais 5-1

Pour Montpellier : Montaño (16e, 68e), Mounier (45e), Cabella (58e sp, 66e)

Pour Lyon : Lacazette (47e)

OL : A. Lopes (avertissement, 57e) – Ferri, B. Koné, G. Fofana, Bédimo (avertissement, 27e) – Mvuemba (Danic, 61e), Gonalons (cap. ; avertissements, 42e + 83e -> expulsion) – Briand (Pléa, 61e), Grenier, Lacazette – Gomis (Malbranque, 82e). Entr. : Rémi Garde.

 

Le Rank’n’OL : L’OL en prend cinq à sec

 

Tout avait commencé ici. Par une victoire à demi-volée. Un petit miracle au regard de la seconde période qui allait déboucher sur quelques malentendus. Et certes une qualification pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, mais qui n’aura été qu’un leurre de plus : la démonstration de la Real Sociedad (actuelle 14e de Liga, au passage) n’était qu’une revanche du destin après l’élimination heureuse des Grasshoppers. La branlée reçue à Montpellier ne dit pas autre chose : cher Olympique Lyonnais, tu as eu ta chance, mais tu n’as rien fait pour montrer que tu la méritais. Sanction.

Sept victoires en six mois, aucune maîtrisée

Car depuis le missile de Clément Grenier, lui-même l’un des principaux malentendus évoqués plus haut, l’OL n’a gagné que sept matchs sur dix-neuf, sans qu’aucune des victoires n’ait été maîtrisée de bout en bout. Ni qu’aucune défaite n’ait été profondément injuste, à part peut-être celle de Reims. Et quand un match nul à domicile contre le Vitoria Guimaraes entre dans la colonne des bons résulats, on ne peut plus vraiment s’étonner d’en prendre cinq à l’extérieur en Ligue 1. Même chez le 11e.

Plus d’opportunités mais moins de danger

Il y avait pourtant à la mi-temps presque comme un sentiment d’injustice à perdre 2 à 0 pour les Lyonnais. Ils s’étaient créé deux fois plus d’occasions que les Montpelliérains, par Gomis (6e), Grenier puis Koné (10e), Briand (20e), à nouveau Briand et Gonalons dans la foulée (36e) et enfin Lacazette, fauché par Stambouli en pleine surface (41e). Mais il s’agissait là encore d’un leurre, puisque les opportunités des locaux étaient à chaque fois beaucoup plus franches. Outre les buts de Montaño (16e), sur lequel le Colombien comme Stambouli ont fait tout ce qu’ils ont voulu de la défense lyonnaise, et de Mounier (45e), qui profitait lâchement de ses 174 cm pour marquer sur corner, Cabella avait raté le ballon de la tête à un mètre de la ligne (13e) avant que Lopes ne sorte sa frappe qui partait sous la barre (44e).

Milieu lisible, défense risible

Alors quand Lacazette, au terme d’une percée aussi belle que la faute de main de Jourdren était moche, permettait à l’OL de revenir à un but au retour des vestiaires (47e), les joueurs du MHSC se sont dit qu’ils ne se feraient pas avoir une deuxième fois en six mois. Ayant pris la mesure de la défense de PHR de leur adversaire, ils se sont contentés d’attendre vingt mètres derrière la ligne médiane, visiblement assez sereins devant les passes latérales de Grenier et celles en arrière de Mvuemba, pour lancer des ballons dans le dos du back four lyonnais qui, quels que soient les types qui le composent, a su faire de cette faiblesse sa marque de fabrique. Montaño se retrouvait seul face à Lopes qui le fauchait avant de concéder un penalty de Cabella (58e) ; Cabella lâchait deux fois Ferri, d’abord pour marquer tout seul (66e) puis pour centrer parfaitement pour Montaño, facile au milieu des plots (68e).

Une tôle, pas de taulier

L’OL ne réagissait évidemment pas. Et à dire vrai, on ne voit pas comment cela sera le cas dans les semaines à venir. L’illusion s’est définitivement envolée là où elle était née. Lisandro et Réveillère étaient finalement plus inestimables que leurs salaires. Gonalons et Grenier ne sont pas des tauliers, d’abord parce qu’ils sont jeunes et plus encore parce qu’ils n’ont rien prouvé. Quant à l’excuse des blessures, on veut bien l’entendre. Mais qu’on vienne d’abord nous expliquer en quoi les présences de Miguel Lopes, Dabo, Bisevac ou Ghezzal auraient bouleversé quoi que ce soit.

Pierre Prugneau

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