Monaco – OL (1-1) : Ghezzal, stupeur sub

LES NOTES. Alors que même le Gazélec n’en a pas voulu cet été, Rachid Ghezzal a pour la deuxième fois en trois semaines changé le visage de l’OL après sa rentrée. Au point de postuler à une place de titulaire et de pousser Hubert Fournier à changer le système de jeu rien que pour lui. Et un peu à cause des autres aussi.

 

Vendredi 16 octobre, 10ème journée de Ligue 1

AS Monaco – Olympique Lyonnais 1-1

Buts : Pasalic (39e) pour Monaco, Rafael (84e) pour l’OL

Avertissements : Traoré (2e) et Silva (87e) pour Monaco, Yanga-Mbiwa (9e) et Umtiti (87e) pour l’OL

Expulsion : Wallace (65e) pour Monaco

Monaco : Subasic – Fabinho, Toulalan (cap.), Wallace, Echiejile – Moutinho, Pasalic – Lemar, Silva, Cavaleiro (El Shaarawy, 87e) – Traoré (Carrillo, 82e). Entr. : Leonardo Jardim.

OL : Lopes – Jallet, Yanga-Mbiwa (Cornet, 77e), Umtiti, Rafael – Gonalons, Darder (Ferri, 46e), Tolisso – Valbuena – Lacazette, Beauvue (Ghezzal, 46e). Entr. : Hubert Fournier.

 

 

Frustrant. C’est le sentiment qui domine après un nouveau nul en supériorité numérique, mais surtout au sortir d’un match où l’OL aura montré tellement de visages que l’on ne sait plus vraiment ce qu’est vraiment cette équipe. Après une première mi-temps insipide et statique, dans une caricature de losange rigide et sans inspiration, la deuxième mi-temps a été plus volontaire et dynamique mais laisse en bouche un goût amer, celui d’une équipe à réaction qui ne sait plus prendre les choses en main.

 

Sam le pompier

Anthony Lopes 4 – À force de le voir faire des miracles, comme sur cette horizontale en première mi-temps, on en oublie qu’il n’en reste pas moins humain. Son imitation parfaite des plus belles heures de Rémi ‘Superman‘ Vercoutre sur corner a coûté l’ouverture du score à l’OL. Même s’il s’est rattrapé en fin de match, cette erreur – qu’il a reconnue et assumée au micro d’OLTV – gâche clairement le bilan.

Christophe Jallet 4 – Il a parfois souffert face à un Lemar très remuant sur son côté. N’a pas pu apporter autant que d’habitude offensivement, la faute à un losange anémique et des transitions offensives déficientes. Une belle tête en fin de match – sa spéciale « je coupe la trajectoire au premier poteau sur coup de pied arrêté » à l Govou – qui aurait mérité mieux.

Rafael 5 – Arrière gauche n’est pas son poste et on le sait. Il a dépanné comme il pouvait, même si son placement est souvent aussi suspect que sa générosité est sans limite. Également handicapé par un pied gauche qui n’est pas celui de son jumeau. Au bon endroit au bon moment pour inscrire son premier but sous les couleurs de l’OL, suivi d’une belle joie.

Samuel Umtiti 6 – Même quand rien ne va, il est là. Tranchant dans ses interventions, présent dans les duels – une valeur sûre, toujours.

Mapou Yanga-Mbiwa 4 – De retour après plusieurs semaines d’absence, il eu de la chance que ses approximations ne prêtent pas plus à conséquence. Encore brouillon dans la plupart des domaines, il devra batailler pour gagner sa place à côté de Sam23.

 

On attend Sergi dare-dare

Maxime Gonalons 5 – On attend toujours son match référence qui lancera enfin sa saison. Ni bon ni mauvais, il semble toutefois retrouver un peu d’impact dans les duels. Dans un match comme cela, il en faut beaucoup plus.

Sergi Darder 3 – L’immunité espagnole va finir par sauter. Une mi-temps infâme pour laquelle Jordan Ferri aurait déjà été pendu haut et court place Bellecour. Transmissions hésitantes, impact athlétique inexistant… l’ancien de Malaga n’était peut-être pas pour rien dans les difficultés du losange en première période. Nuançons toutefois par le fait qu’il est toujours en phase d’adaptation. Et que sa présence a au moins eu le mérite de réveiller Jojo Ferri, qui l’a remplacé en apportant beaucoup plus. Ce n’était pas si difficile mais c’est déjà pas mal. Une entrée volontaire et un déchet technique en baisse.

Corentin Tolisso 5 – Du mieux pour un Coco un peu plus présent et tranchant ces derniers temps, même si on attend encore mieux de lui, notamment dans la transition défense-attaque. Activité intéressante en seconde période au cœur d’un 4-3-3 « à la Lyonnaise » (d’avant).

 

Le frisson Rachon

Mathieu Valbuena 4 – Sa note est la moyenne entre une première mi-temps ratée au cours de laquelle il aura surtout ralenti le jeu et multiplié les touches de balle inutiles, et une seconde un peu plus intéressante sur la gauche du 4-3-3, dans un registre moins prévisible et avec un peu plus de liberté. On attend cependant plus d’un international français plus gros salaire du club.

Alexandre Lacazette 4 – Son activité retrouvée et sa volonté de bien faire n’ont d’égal que son incapacité à exécuter ce qu’il tente. Ses prises de balle sont souvent douloureuses et imprécises, dans des situations dans lesquelles il est capable de faire tellement mieux. Son face-à-face (injustement signalé hors-jeu) avec Subasic en première mi-temps, conclu par une balle piquée non cadrée qui n’était ni vraiment une frappe ni réellement un centre, en est le symbole.

Claudio Beauvue 3 – Un nouveau match traversé comme un fantôme et marqué par une pauvreté technique abyssale. Mais on sait qu’il a besoin d’être servi dans les bonnes conditions pour briller. On lui accordera donc le bénéfice du doute pour l’instant, comme aux autres recrues.

Rachid Ghezzal 6 – Son entrée sur la droite du 4-3-3 a dynamisé le collectif et offert des solutions intéressantes. À l’origine de l’expulsion de Wallace, le gaucher a aussi été décisif sur le but (en ratant son contrôle, certes). Après sa bonne entrée face à Bordeaux, Rachon va finir par être l’illustration vivante d’un certain paradoxe : il n’est pas le plus doué mais son profil, tout en disponibilité et en justesse technique, correspond tellement bien au jeu lyonnais qu’on va finir par le croire plus indispensable que certaines recrues payées à prix d’or.

Étienne M.

Follow @EtienneLyon

(Philippe Lecoeur / Panoramic)

Articles liés

• 
  OL : N2, U19, U17… L’équipe type de la Formidable Académie 2022-2023
• 
  OL : après Sonny Anderson, 5 autres idées pour ne rien changer
• 
  De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?