Les 5 plus grands matchs nuls de l’histoire de l’OL

Nuls

SOUS L’HORLOGE. Jean-Michel Aulas nous l’a vendu comme un « véritable exploit » et un exploit est toujours l’occasion de se tourner vers le passé. Après le magnifique 3-3 obtenu dans les arrêts de jeu à Hoffenheim, le Libéro Lyon est donc revenu sur 5 matchs nuls qui ont marqué l’histoire de l’OL.

 

5 – Le match nul en série

OL-Angoulême 1967 (3-3, puis 1-1, puis 1-1, puis victoire à la pièce)

Opposé à un club de Division 2 (merci Mireille Mathieu, préposée au tirage au sort) en demi-finales, l’OL a pourtant bien du mal à se qualifier pour la finale de la Coupe de France 1967. Le règlement de la compétition ne prévoit à l’époque pas de séance de tirs au but, mais des matchs à rejouer. Après une prolongation conclue sur le score de 3-3 à Limoges (les matchs ont, à partir des 32e de finale, lieu sur terrain neutre, à l’image du Derby face à Saint-Etienne disputé la même année à Annecy), Angoulème et l’OL ont donc le droit à du rab. Nouveau nul, 1-1 après prolongation à Saint-Étienne (on vous conseille l’égalisation des Charentais sur une magnifique demi-volée du gauche à l’entrée de la surface). Rebelote et devinez quoi ? 1-1 après prolongation à Marseille.

Le règlement décide que la blague a assez duré. Après ses 320 minutes sans se départager, les deux équipes joueront la qualification à pile ou face. Et Yvon Goujon, capitaine d’Angoulème, aura de quoi avoir des regrets : ‘Fleury Di Nallo (capitaine de l’OL) avait choisi le côté face. Mais, suite à une intervention de notre entraîneur, nous avons échangé les choix. On partait donc avec le côté face. Malheureusement, la pièce est tombée sur pile. » Tant mieux pour l’OL, qui gagnera ensuite sa deuxième Coupe de France en battant Sochaux au Parc des Princes.

Les images, avec Di Nallo
torse nu et serviette sur l’épaule

4 – Le match nul prolifique

OL – OM 2009 (5-5)

« On oubliera avec le temps les erreurs défensives. C’est ainsi que s’écrivent les légendes. » La prédiction de Vincent Duluc dans l’Équipe du lendemain s’est révélée vraie. Même les spectateurs présents en tribunes (comme l’auteur de ses lignes) et qui savent que ce match n’était pas aussi fou que ce que le tableau d’affichage indique se souviennent maintenant uniquement de cette sensation que chaque tir allait finir au fond, de la folie furieuse sur le but de Michel Bastos et de ces montagnes russes émotionnels lorsqu’on évoque ce match à 10 buts.

OL – OM (5-5) :
le Bordel Magnifique

3 – Le match nul polémique

OL – Bordeaux 1989 (0-0)

16e journée de Division 1 1989/90. L’OL a plutôt bien commencé sa saison pour un promu (6 victoires, 1 nul, 8 défaites), mais n’a toujours pas réalisé d’exploit : les Lyonnais se sont ainsi inclinés contre Marseille, Monaco et Sochaux à Gerland, ainsi qu’à Saint-Etienne, Nantes et Paris. La venue du leader Bordeaux va être l’occasion d’enfin briller dans un grand match.

Deux semaines plus tôt, l’OL s’était fait punir en fin de match contre Monaco pour avoir avoir trop « voulu gagner » comme l’avait avoué l’entraîneur Raymond Domenech : « On défend mal, alors on attaque. » La leçon a bien été retenue. L’OL ferme cette fois le jeu en fin de match et se met même à la passe à 10 pendant les sept dernières minutes. Bordeaux ne tente rien, à part Bernard Pardo qui se plaint auprès de l’arbitre. Gerland est assez partagé. Jean-Jaurès siffle, mais le Kop Jean-Bouin s’enflamme.

Polémique le lendemain. Le Progrès évoque un gag de sept minutes, quand Téléfoot conclut son émission en repassant les images de cette passe à 10. Mieux qu’une victoire, cet événement est le premier moment de gloire médiatique pour le promu ! Et l’OL affiche d’ailleurs déjà une belle culture de l’excuse, à l’image de Bruno N’Gotty qui rappelle que les torts sont partagés : « J’ai été étonné de l’attitude de Bordeaux, un club européen qui ne vient pas nous chercher en fin de match. »

2 – Le match nul qui suffit au bonheur

Real Madrid – OL 2010 (1-1)

La saison 2009/10 est décidément riche en nuls historiques. Non, on ne parle pas de Jean II Makoun, seul buteur lors du huitième de finale aller et qui donne un court avantage à l’OL avant un déplacement au Bernabeu où les Lyonnais s’attendent à subir. Bien vu : Cristiano Ronaldo marque à la sixième minute, Gonzalo Higuain frappe sur le poteau alors que le but est vide peu avant la demi-heure de jeu et le Real Madrid met une grosse pression sur l’OL.

Mais l’étau se desserre peu à peu et les Gones commencent à poser leur jeu. Comme sur cette belle action collective conclue par une remise de Lisandro Lopez pour Miralem Pjanic, même pas 20 ans et qui égalise devant un public médusé. Un nul qui suffit au bonheur de l’OL, qui réalise l’un des plus grands exploits européens de son histoire avant d’atteindre ensuite pour la première (et pour l’instant toujours la seule) fois de son histoire les demi-finales de la Ligue des Champions.

1 – Le match nul et vierge qui suffit au bonheur

OL – Alès 1989 (0-0)

C’est le dérivé du précédent, mais avec un 0-0. On joue la 32e journée (sur 34) de Division 2 et l’OL a besoin du point du match nul pour assurer mathématiquement sa montée. Il l’obtiendra au terme d’une rencontre sans buts, même si le juge de touche aurait pu rendre la fête encore plus belle en ne levant pas son drapeau pour un hors jeu de position sur une demi-volée en pleine lucarne de Jacky Colin.

Pas grave, Gerland a malgré tout exulté sur ce but refusé. Et les supporters auront le droit de faire la fête et d’agiter des petits drapeaux « Adieu D2 » lors du match suivant contre Louhans-Cuiseaux, le dernier de la saison à domicile. Un match qui se terminera sur un score de… 1-1.

Phanou Herko et Hugo Hélin

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