8-0, Florian Maurice et Karim Benzema : OL-OM avec Sandy Paillot

Par Hugo Hélin
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Publié le: 23 septembre 2018

SOUS L’HORLOGE. Les supporters de l’OL se souviennent tous du 8-0 infligé par leur club à l’OM lors de la dernière journée du championnat 1996/97. Avant ce match, le club lyonnais avait décidé d’honorer ses partants Marcelo et Franck Gava lors d’un petit protocole avec deux gones du club. Celui de gauche, Sandy Paillot (10 ans à l’époque et aujourd’hui défenseur central de Cholet), se souvient de ses premiers pas sur la pelouse de Gerland… et de l’autre poussin qui l’accompagnait, un certain Karim Benzema (à droite).

Le protocole d’avant-match

Je suis resté avec Karim pour la photo, mais je ne sais même plus pourquoi c’était nous. Il devait en falloir deux.

« Ça nous arrivait assez souvent d’entrer sur le terrain avec les joueurs, une ou deux fois par saison disons. Toute notre catégorie d’âge avait dû accompagner les joueurs. Je suis resté avec Karim pour la photo, mais je ne sais même plus pourquoi c’était nous. Il devait en falloir deux. Il y avait un bouquet, mais je ne sais plus si c’est nous qui l’avions apporté. Je ne crois pas qu’on avait vraiment préparé ce petit protocole, mais c’était il y a longtemps et j’étais jeune. En tout cas, c’était génial de fouler la pelouse de Gerland. À chaque fois c’était une super expérience. C’était intimidant, mais tu rencontrais les joueurs que tu admirais et que tu voyais tous les week-ends. Je me souviens que je le racontais à tous mes copains hors foot, ceux de l’école. J’ai eu la chance de réaliser mon rêve de jouer à Gerland ensuite. Pas longtemps, mais j’en suis fier. »

Le 8-0

« On est tous retournés en tribune avec nos familles, il me semble que j’ai vu le match avec mon grand-père. Je crois que c’était le premier match de Florian Maurice quand il revenait de sa rupture du tendon d’Achille (l’avant-centre était en fait revenu lors de la 29e journée, ndlr). J’adorais ce joueur et il avait marqué un doublé. C’était un peu irréel, parce que Marseille ça restait un grand nom même s’ils étaient peut-être un peu moins bien à l’époque. On se demandait quand ça allait s’arrêter. »

Karim Benzema

« On avait une belle équipe. On enchaînait les bonnes performances en championnat de France ou en tournois. Moi j’étais milieu de terrain. C’était du foot à 7, on jouait en 3-1-2 et j’étais derrière Karim et Julien Faussurier. À 7 et à 9, j’étais au milieu, mais à 11 j’y ai fait quelques matchs et j’étais perdu, donc ils m’ont mis derrière. Karim, c’était un bon joueur. Il a eu un coup de moins bien après, quand on est passés à 11. Il est du mois de décembre, donc il était un peu plus petit que les autres, un peu moins costaud. Il compensait avec sa technique, mais je me souviens de deux ou trois années en 13, 14, 15 ans où il a failli ne pas être gardé. Et je crois qu’ils l’ont gardé parce qu’il était de la fin de l’année, justement. Il a vraiment explosé à 16 ans. Il avait une grosse qualité technique. Il lui manquait de la taille, de la puissance et peut-être un petit peu de vitesse, mais il a rattrapé tout ça naturellement en grandissant. Je pense que ça lui a aussi servi. Quand t’es moins bien physiquement, tu dois compenser par ta vitesse d’exécution et ton placement dans le jeu. C’est une période qui a dû lui apprendre ça. »

Propos recueillis par Hugo Hélin