Karim Mokeddem (La Duchère) : « On n’a pas été à la hauteur de l’événement »

Mokeddem

COUPE DE FRANCE. L’OL sera le seul club rhodanien en 32e de finale de Coupe de France. La Duchère, dernier représentant du département, s’est en effet fait sortir au 8e tour, juste avant l’entrée en lice des clubs de Ligue 1, par Biesheim (National 3). Retour sur cette contre-performance avec Karim Mokeddem, entraîneur de la Duch’.

« Ça fait 5 ans que le club l’attend »

Avant le match, tu disais qu’il fallait assumer le statut de club de National et que les 32e de finale était forcément un objectif. Il doit donc forcément y avoir de la déception après avoir été éliminé par un club de National 3 ?

On n’a pas été à la hauteur de l’événement, c’est une certitude. On a pourtant préparé ce match avec les mêmes ingrédients qu’un match de National, parce qu’on savait très bien qu’il n’y a pas de hasard à ce niveau de la compétition et que toutes les équipes méritent d’être là. Sur le match de vendredi, Biesheim a plus mérité que nous la qualification. C’est rare, mais j’étais vraiment très remonté contre mes joueurs. J’étais remonté contre moi-même aussi, il ne faut pas fuir ses responsabilités. Mais j’étais très remonté contre mes joueurs, parce qu’on ne s’est pas mis à la hauteur de l’événement face à une équipe largement à notre portée.

C’est frustrant d’être éliminé juste avant les 32e, quand les L1 entrent en course ?

Pour nous c’est frustrant parce que c’est vraiment un gros objectif au niveau du club. Ça fait 5 ans qu’on n’arrive pas à passer ce cap et à aller en 32e (le dernier était celui de 2012 contre l’OL, ndlr). Ça fait 5 ans que le club l’attend, que les bénévoles l’attendent, que le stade Balmont attend son affiche. On a fauté. Les excuses, ça ne fait pas tout. Mais on doit vraiment s’excuser auprès du club, des bénévoles et de nos supporters. C’est moche ce qu’on a fait.

 

« On va récupérer du monde à la trêve »

La Coupe servait jusque-là de bol d’air : du 30 septembre au 17 novembre, vous avez remporté 3 matchs, aucun en championnat. Là vous avez gagné en National contre Laval et vous enchaînez avec l’élimination à Biesheim. Il y a un jeu de vases communicants ou ce sont les hasards d’une équipe irrégulière ?

Le mental est devenu une composante essentielle dans le football. Quand ton premier match (de Coupe de France, ndlr) tu gagnes 3-0 en prolongation contre une Régional 2 (Roannais Foot 42), ton deuxième match tu gagnes 1-0 tiré par les cheveux contre une Régional 3 (Firminy), ton troisième match tu gagnes 2-1 tiré par les cheveux contre une Régional 2 (Feurs)… C’est qu’aujourd’hui on a des bons joueurs de football, mais qu’ils ne peuvent pas assumer certains statuts. Mentalement, j’ai des joueurs qui doivent passer un cap.

Vous êtes à 5 points du top 4 en National. Vous vous êtes fixés un objectif d’ici la fin de l’année 2017 ? Il reste 3 matchs, dont 2 à domicile (déplacement à Créteil, puis réceptions de Béziers et du Red Star).

En nombre de points, j’ai toujours dit que j’avais en tête le chiffre de 22 points à la trêve. On va récupérer du monde à la trêve. Le retour d’Hatim Sbaï est programmé pour janvier, et Dieu sait que son absence nous a fait du mal. On a Cédric Tuta qui vient d’arriver, c’est bien ce qu’il fait mais ce sera encore mieux après la trêve. On a un joueur comme Farid Talhaoui qui nous porte vraiment sur ses épaules depuis le début de l’année, mais il a 36 ans et souffre un peu. Et comme je l’ai déjà dit, on verra le vrai Enzo Reale à partir de janvier.

Propos recueillis par Hugo Hélin

(Photo Lyon Duchère AS)

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