La Duchère – Rodez (2-2) : déjà du spectacle, déjà des regrets

Tuta

NATIONAL. La Duchère a repris comme l’an dernier : en offrant à ses spectateurs un match spectaculaire, mais aussi quelques regrets. Les Lyonnais commencent donc par un nul 2-2 contre Rodez.

 

Lyon Duchère AS : Hautbois – Camara, Seguin, Romany – Moizini, Banor, Ezikian, Ayari (Julienne, 85e), Sbai (cap.) – Tuta (Mendes, 78e), Rivas. Entr. : Karim Mokeddem.

 

Il y avait comme un air de déjà-vu lorsqu’on a ressenti de la frustration au coup de sifflet final d’un match dominé par la Duchère mais conclu par un nul. Un sentiment bien connu par les habitués du stade de Balmont, qu’on a déjà l’impression d’avoir vécu un paquet de fois lors des deux premières saisons du club en National.

D’ailleurs, même le mercato a entretenu cette idée de continuité : les gardiens Maxime Hautbois et Antoine Garcia, le défenseur Jeannot Koffi (qui a toutefois grandi à la Duchère et y a commencé le foot) et l’attaquant Jonathan Rivas découvrent bien le club, mais Jérémy Romany, Djibi Banor (tous deux titulaires contre Rodez) et Franck Julienne (entré en jeu) sont eux tous revenus à la Duch’, où ils avaient connu Karim Mokeddem. Une façon d’être sûrs qu’ils ont la « mentalité » requise pour y réussir, selon le terme de l’entraîneur.

Prise par surprise au cours d’une première période où elle n’a pas su concrétiser sa domination territoriale (la faute à des difficultés dans les 30 derniers mètres elles aussi récurrentes, mais en partie excusables ce vendredi par la chaleur assomante), la Duch’ a pourtant su réagir en deux minutes chrono au retour des vestiaires. Deux buts arrivés suite à des coups de pied arrêtés, un secteur travaillé par la Duchère cet été. Nicolas Seguin commençait par égaliser à bout portant de la tête (50e), avant qu’Hamadi Ayari ne s’offre une merveille de reprise de volée à l’entrée de la surface après un corner joué à deux. Mais l’histoire finissait donc mal, avec une égalisation de Rodez à un quart d’heure de la fin après un cafouillage dans la surface lyonnaise (dégagement d’un défenseur sur le dos d’un coéquipier). Score final 2-2 et quelques regrets.

Interrogé pour savoir si affronter une équipe qui joue bas et a prévu de lancer des contres dans le dos de la défense n’incitait pas inconsciemment à enclencher le frein à main (une impression laissée en première période ou lorsque la Duchère menait), Djibi Banor affirmait que non et assumait le choix de vouloir être dans l’action plutôt que dans la réaction : « Si eux ne jouent pas et qu’on ne joue pas non plus, il n’y a pas de match. Et comme on est à domicile, on a presque le devoir moral de faire le jeu. » Un avis étayé dans la foulée par son entraîneur Karim Mokeddem : « Il y a quand même un public, même s’il est beaucoup moins nombreux ici qu’ailleurs. Et j’espère que suite à la Coupe du monde, on ne verra pas que du jeu de transition », avant d’ajouter dans un sourire : « Sinon, je vais devoir quitter le pays. » Ou continuer d’imposer une mentalité différente à la Duchère.

Hugo Hélin

(Photo Lyon Duchère AS)

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