Quand le chat bot de l’OL trolle l’OL

Chat bot OL

TRANSE PRESSE. C’est la dernière innovation du service de communication de l’Olympique Lyonnais. Le principe est simple : un chat bot (« robot de papotis » en français), contactable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur Facebook, pose des questions aux utilisateurs et, à partir de leurs réponses, leur propose une formule d’abonnement qui leur convient. A priori un moyen simple et efficace de remplir le Formidable Outil Parc OL. Sauf que rien ne s’est vraiment passé comme prévu…

 

Celui qui s’en est aperçu est un supporter lambda. François Gonzales était abonné au Parc OL la saison dernière, mais hésite toujours à renouveler son précieux sésame. La faute à Bruno Genesio et à un spectacle pas toujours convaincant à son goût. Mercredi dernier, ce Givordin de 41 ans rentre chez lui et met un gratin surgelé Leader Price au micro-ondes. « Franfran » (comme l’appellent ses collègues de la PME spécialisée dans la vente de détecteurs de fumée où il travaille) décide de passer le temps en parlant à ce chat bot dont il a entendu parler sur Internet. La machine trouvera peut-être les arguments pour qu’il se réabonne. Et au pire, il se dit qu’il aura oublié sa vie pendant quelques minutes. Mais le robot se révèle rapidement assez inamical…

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Contacté, l’OL reconnaît un dysfonctionnement. « Nous ne savons vraiment pas ce qu’il s’est passé, mais il est clair que le chat bot n’a absolument pas agi de la façon pour laquelle il était programmé. Nous offrirons bien sûr une compensation à ce supporter en créditant sa carte MyOL© de deux euros et nous avons demandé à Florian Maurice, qui est responsable du service informatique en plus de ses douze autres casquettes, de résoudre le problème. »

 

Une expérience universitaire

C’est finalement un communiqué de presse de l’université Marseille III-Patrick Bosso qui a permis de découvrir le fin de mot de l’histoire. « L’intelligence artificielle est un sujet très sensible. L’an dernier, un robot de Microsoft était devenu raciste après avoir subi les influences de ses utilisateurs. Nous avons voulu démontrer que ce genre de soucis était toujours possible avec les logiciels de dernière génération », expliquent les professeurs René Malleville et Ben Gous, qui ont conduit l’expérience. « Nous avons demandé à un maximum de personnes d’aller interagir avec le chat bot de l’OL, en lui affirmant qu’il n’y avait qu’un seul Olympique par exemple. La tâche n’a pas été facile et a mobilisé un grand nombre de personnes, mais nous ne craignons dégun comme l’on dit ici ! » Grâce à leurs travaux démontrant qu’une intelligence artificielle peut oublier tous les principes logiques lui ayant été inculqués (en affirmant par exemple que Dimitri Payet est l’un des vingt meilleurs joueurs du monde), les deux hommes sont déjà pressentis pour le Prix Nobel. Et le chat bot dans tout ça ? Désormais au chômage, le robot est tombé dans l’alcoolisme et répond « PENALTY POUR LYON !!!! » à chaque tweet concernant l’OL.

Agence Transe Presse / ZZ pour le bureau de Lyon

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